Cinéma, Compositeurs, Compositrices

QUELQUES COMPOSITEURS POLONAIS

La Pologne est un pays d’Europe, entré dans l’Union européenne en 2004, qui est en pleine évolution.

Quand on parle musique classique et Pologne, le premier nom qui (me) vient à l’esprit est celui de Frédéric Chopin (1810-1849). Schumann, critique musical, lance en 1831 lors de l’arrivée sur la scène européenne du jeune Chopin, âgé de tout juste vingt ans, son fameux « Chapeau bas, messieurs, un génie ! » Écoutez quelques transcriptions pour piano d’airs d’opéra.

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Parmi les œuvres de Chopin figurent bien évidemment des polonaises.

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Karol Szymanowski (1882-1937), héritier de la musique de Chopin avant de s’ouvrir aux compositeurs de son temps comme Debussy, Ravel ou Stravinsky, puis de renouer avec ses racines populaires polonaises. Il a écrit l’opéra le Roi Roger entre 1918 et 1924.

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Witold Lutoslawski (1913-1994), d’abord inspiré par Szymanowski, reviendra ensuite aux racines musicales populaires de son pays.

Kristof Penderecki (1933-2020) a commencé sa carrière de compositeur par une période sérielle, conformément aux canons de son époque, avant de revenir à une musique tonale plus classique, comme dans son Requiem polonais. Dans le domaine de l’opéra, il s’est illustré notamment par les Diables de Loudun (1969).

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Henrik Gorecki (1933-2010) a commencé comme Penderecki par une musique proche du sérialisme, avant de se simplifier. De lui, j’aime particulièrement sa Symphonie n° 3, dite des Chants plaintifs.

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Zbigniew Preisner, né en 1955, a composé la musique de la plupart des films de Krzisztof Kieslowski. À la mort de celui-ci, il a composé Requiem for my friend à la mémoire de son ami.

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Wlodek Pawlik, né en 1958, et Leszek Mozdzer, né en 1971, se sont illustrés dans la musique de jazz.

Hania Rani, née en 1990, représente une nouvelle génération de compositrices. Ses compositions les plus connues sont les Inner Symphonies, pour violoncelle, voix, célesta, piano et synthétiseur.

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Compositeurs, Compositrices

ANTONIA BEMBO (1643-1715)

Antonia Bembo, dont l’opéra Ercole Amante sera monté la saison prochaine à l’Opéra de Paris, est une compositrice italienne née à Venise vers 1643.

Fille d’un médecin, Giacomo Padoani, elle reçoit une éducation raffinée, et apprend la musique auprès de Francesco Cavalli, notamment le chant et la guitare.

En 1659, elle se marie avec Lorenzo Bembo, issu d’une des plus anciennes familles de la noblesse vénitienne, avec qui ils auront 3 enfants. Mais en 1670, Lorenzo part faire la guerre en Crête, laissant Antonia seule avec ses trois enfants, et à peine de quoi subvenir à ses besoins. La situation s’envenime au retour du mari, et Antonia demande une procédure de divorce, rejetée par les autorités.

En 1676, elle fuit Venise et vient à Paris, où sa réputation de chanteuse l’avait précédée. Louis XIV exprime le désir de l’entendre. Conquis, le roi lui octroie une pension à vie, qui lui permet de vivre à Paris, au couvent de Notre-Dame des Bonnes Nouvelles.

Le plus ancien des manuscrits musicaux d’Antonia, les Produzioni Armoniche, date des 1695-1700, et ce recueil est dédié à Louis XIV. C’est dans ce recueil qu’on trouve son air le plus célèbre, le Lamento della Vergine.

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Alors que la plupart de ses mélodies sont en italien, on y trouve aussi un air écrit en français, « ah, que l’absence ».

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En 1707, elle écrit l’opéra l’Ercole amante, sur le même livret que celui commandé à Cavalli en 1660 pour le mariage du roi français.

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Outre les œuvres déjà citées, le catalogue d’Antonia Bembo comporte de nombreux airs, des psaumes et des motets.

Cliquez sur le psaume 37
Cliquez sur le psaume 6

Antonia Bembo meurt à Paris vers 1715.

(Source principale : le blog de la BNF / Gallica : https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/html/ces-dames-baroques-elisabeth-jacquet-de-la-guerre-et-antonia-bembo)

Compositeurs

Léo DELIBES (1836-1891)

Léo Delibes naît le 21 février 1836 à Saint-Germain-du-Val, dans la Sarthe.

Au Conservatoire de Paris, il a comme professeur Adolphe Adam, et il en sort en 1850 avec un prix de solfège.

Il compose des opérettes, Deux vieilles gardes (1856), Maître Griffard (1857), l’Omelette à la Follembûche (1859), sur un livret de Labiche, le Serpent à plumes (1864) et a l’occasion de se faire repérer comme compositeur de ballets.

En 1863, il est chef des chœurs à l’Opéra de Paris et travaille avec le compositeur de ballet Minkus pour la Source (1866). On lui confie alors l’écriture d’un autre ballet, Coppélia, ou la fille aux yeux d’émail (1870), est inspiré par la nouvelle l’Homme de sable d’E.T.A. Hoffmann. Cette nouvelle a également inspiré Offenbach pour le personnage de Coppélia dans ses Contes d’Hoffmann.

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En 1872, Léo se marie avec Léontine Denain.

En 1876, Léo Delibes écrit un autre ballet : Sylvia, ou la nymphe de Diane.

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En 1880, il est nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris. Parmi ses élèves figure Émile Jacques-Dalcroze, auteur d’une méthode musicale novatrice.

En 1883, Léo Delibes écrit son opéra Lakmé, librement inspiré d’un roman de Pierre Loti. Lakmé comporte quelques scènes restées célèbres, comme le redoutable « Air des clochettes », ou le duo des fleurs « Où vas-tu, Malika ? ».

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Cliquez sur l’air redoutable

Léo Delibes meurt le 16 janvier 1891 à Paris, à l’âge de 64 ans.

La musique de Léo Delibes a été particulièrement pillée par les réclamiers pour vendre toutes sortes de produits dispensables.

Compositrices

Hélène de MONTGEROULT (1764-1836)

Hélène de Nervo est née à Lyon le 2 mars 1764. Issue d’une famille de la noblesse, elle passe une partie de sa jeunesse à Paris où elle étudie le piano. Élève très douée, son professeur déclare qu’il n’a plus rien à lui apprendre alors qu’Hélène n’a encore que treize ans.

Hélène a l’occasion d’exercer ses talents de pianiste dans le « bureau d’esprit » (le salon) de son père, ainsi que dans les salons de la peintre Elisabeth Vigée-Lebrun ou de l’écrivaine madame de Staël.

En 1784, elle se marie avec le marquis de Montgeroult et, en 1785, elle fait la connaissance du violoniste Viotti.

En 1793, son mari est nommé ambassadeur à Naples, mais sur le chemin de cette ville, la famille est attaquée et ils sont faits prisonniers par les Autrichiens. Le marquis de Montgeroult meurt en prison.

De retour à Paris, Hélène passe devant le Comité de salut public, et elle sauve sa tête en improvisant au piano sur l’air de la Marseillaise.

Début 1795, Hélène de Montgeroult a un fils que le père, Charles-Antoine Hys, reconnaît par son mariage avec la marquise en 1797.

En 1795, à la création du conservatoire de musique de Paris, Hélène de Montgeroult est nommée professeur de la classe pour hommes de piano-forte. C’est aussi l’année de parution de ses trois premières sonates pour piano. Dans son enseignement, elle est une des rares personnes à étudier et faire étudier encore les œuvres de Jean-Sébastien Bach, mort en 1750.

En 1800 paraissent les trois sonates de l’opus 2.

Cliquez sur la sonate op 2 n° 3

En 1806, elle publie Six nocturnes pour chant et piano, sur des textes de Métastase.

Cliquez sur l’aria de la sonate op 5 n 2
Cliquez sur l’allegro de la 9e sonate

En 1812, elle achève son grand œuvre, son Cours complet pour l’enseignement du forte-piano, avec ses cent quatorze études pour piano, préfigurant celles de Chopin quelques années plus tard. Le cours sera publié en 1820.

Cliquez sur l’étude n° 62
Cliquez sur l’étude n° 111

Hélène de Montgeroult, qui n’a jamais joué pour le grand public, joue pour ses amis dans l’intimité de son salon, dans le cadre des « lundis de madame de Montgeroult ».

En 1820, elle se marie à nouveau avec le comte de Charnage, qui mourra en 1826.

En 1834, Hélène a des problèmes de santé et elle quitte Paris pour s’installer en Italie. C’est à Florence qu’Hélène de Montgeroult meurt le 20 mai 1836, à l’âge de 72 ans.

En 1836, Schumann comme Chopin avaient 26 ans et on peut penser, on peut entendre, que les compositions d’Hélène de Montgeroult ont exercé une influence sur eux. On peut donc considérer qu’elle a bâti un pont entre J.-S. Bach et les romantiques.

(Source principale : ce podcast de France Musique

À lire : Jérôme Dorival : Hélène de Montgeroult – la marquise et la Marseillaise, éditions Symétrie, 2006.

Jérôme Dorival : Hélène de Montgeroult – le génie d’une compositrice, éditions Symétrie, 2024.)

Compositeurs

Dimitri CHOSTAKOVITCH (1906-1975)

Dimitri Chostakovitch naît à Saint-Pétersbourg le 25 septembre 1906. C’est sa mère, pianiste, qui lui donne ses premières leçons de piano alors qu’il a 9 ans.

En 1919, Dimitri entre au conservatoire de Petrograd où il étudie le piano et la composition. Le directeur du conservatoire, Alexandre Glazounov, reconnaît vite ses talents musicaux.

Chostakovitch démarre une carrière de pianiste concertiste et écrit ses premières pièces, dont un Scherzo pour orchestre (opus 1).

Son père meurt en 1922 et l’année suivante, Chostakovitch quitte le conservatoire. Pour gagner sa vie, il devient pianiste dans un cinéma où il accompagne la projection des films muets. Il tient cet emploi pendant deux ans avant de retourner au conservatoire, où il choisit la composition. Sa Symphonie n° 1 date de cette époque.

Entre 1927 et 1928, Chostakovitch compose le Nez, d’après une nouvelle de Gogol extraite des Nouvelles de Petersbourg. Le jeune Chostakovitch avait eu connaissance des avancées musicales effectuées par Stravinsky ou Berg (Wozzeck date de 1922). Le Nez a été créé partiellement en 1929 à Leningrad mais, dans la Russie soviétique de l’époque, ses hardiesses ont été critiquées. Il quitte l’affiche en 1930 et il faudra attendre 1974 pour que le Nez soit à nouveau joué en Russie.

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En 1929, il reçoit une commande d’état pour sa Symphonie n°2, à l’occasion du dixième anniversaire de la révolution d’Octobre. Il écrit aussi un ballet, l’Âge d’or, qui quitte l’affiche assez rapidement. Chostakovitch est sévèrement critiqué et ses œuvres sont de moins en moins jouées.

En 1932, Chostakovitch se marie avec Nina Varzar.

En 1933, il écrit son concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes n° 1.

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En 1934, il compose une suite pour orchestre de jazz, dont vous connaissez probablement le thème.

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L’influence de Staline qui voulait régenter le monde de l’art lui pose de gros problèmes. En 1934, Chostakovitch écrit l’opéra Lady Macbeth de Mzensk. Écrit d’après un roman de Leskov datant de 1865, il se passe dans une ville de province russe où l’héroïne, Katerina, s’ennuie. (Le roman Madame Bovary de Flaubert est paru en 1857.) L’œuvre a été jouée avec succès pendant deux ans, avant que Staline ne l’entende début 1936, qualifie cette musique de « chaos musical » et ne l’interdise. Il faudra attendre 1962 pour que cette interdiction soit levée.

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Après deux autres symphonies, Chostakovitch prend un poste de professeur au conservatoire de Léningrad. On joue ses symphonies 5 et 6, avec succès, et son Quintette pour piano lui vaut en 1941 le prix Staline récompensant les œuvres musicales marquantes de l’année.

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En 1941, Chostakovitch participe à la défense de Léningrad. Il rend hommage à cette bataille dans sa Symphone n°7, Leningrad. Il est alors considéré comme un héros.

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Cette idylle avec le public, et avec les autorités, s’interrompt après la guerre et Chostakovitch figure sur une liste des compositeurs « formalistes », à côté de Prokofiev ou Khatchaturian. Il est renvoyé du conservatoire et ses œuvres ne sont plus jouées. Il doit alors faire amende honorable et ne compose plus que des œuvres de propagande.

Heureusement pour Chostakovitch, Staline meurt en 1953, et un vent relatif de liberté souffle sur les milieux artistiques. Chostakovitch crée sa Symphonie n° 10, qui connaît un grand succès. Le pouvoir l’oblige toutefois à accepter le poste de secrétaire de l’Union des compositeurs soviétiques, et certaines de ses déclarations convenues de secrétaire l’éloignent de certains de ses amis.

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Dimitri Chostakovitch meurt le 9 août 1975 à Moscou, à l’âge de 68 ans.

(Source principale : le site de la Philharmonie de Paris).

Compositeurs

André CAMPRA (1660-1744)

André Campra naît à Aix-en-Provence au début du mois de décembre 1660.

André commence ses études musicales à la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, où il est enfant de chœur. En 1680, il devient maître de chapelle en Arles, où il reste jusqu’en 1683, avant de partir à Toulouse.

En 1694, Campra arrive à Paris. Il est nommé maître de la musique de Notre-Dame de Paris. En 1695, il publie un recueil de petits motets.

Encouragé par le futur régent Philippe d’Orléans, il semble intéressé par le théâtre, activité peu compatible avec sa fonction d’ecclésiastique. C’est pourquoi Campra publiera son opéra-ballet l’Europe galante (1697) sans nom de compositeur.

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La mort de Lully en 1687 avait débarrassé l’art lyrique français du carcan que Lully faisait régner. Ceci permettra à Campra un rapprochement avec la musique italienne. Le Carnaval de Venise (1699) est publié sous le nom de son frère cadet, mais l’astuce ne trompera personne. Dans cet opéra-ballet, on chante aussi bien en français qu’en italien, chose impensable vingt ans plus tôt.

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En 1700, Campra démissionne de son poste à Notre-Dame pour pouvoir se consacrer librement à ses penchants lyriques. C’est ainsi qu’il fait paraître Hésione (1700), Aréthuse (1701), Tancrède (1702), les Muses (1703), Iphigénie en Tauride (1704), Alcine (1705), Hippodamie (1708), les Fêtes vénitiennes (1710).

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En 1712, il écrit Idoménée, qui inspirera Mozart, Camille, reine des Vosges (1717), les Âges (1718).

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En parallèle de cette carrière lyrique, Campra continue à écrire de la musique sacrée, quatre livres de motets, des psaumes ou des messes.

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En 1718, Louis XV lui octroie une pension annuelle de 500 livres.

En 1722, Campra devient directeur de la musique du prince de Conti et, quand Michel-Richard Delalande démissionne des trois quarts de ses fonctions à la Chapelle royale, Campra en récupère une partie. C’est pour cet ensemble qu’il écrit ses psaumes à grand chœur.

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André Campra meurt à Versailles le 29 juin 1744, à l’âge de 84 ans.

(Source principale : dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, sous la direction de Marcelle Benoît, éditions Fayard, 1992.)

Compositeurs

Carlo GOZZI (1720-1806)

Issu d’une vieille famille vénitienne, Carlo Gozzi naît à Venise le 13 décembre 1720.

Très jeune, il s’adonne à sa passion, l’écriture. À 21 ans, Carlo s’engage dans l’armée pour servir en Dalmatie. Au bout de trois ans, il revient à Venise mais la mort de son père déchaîne la cupidité de ses sœurs qui se battent pour les miettes de l’héritage familial. Sa misanthropie empire et Carlo quitte la demeure ancestrale.

Dès lors, il n’aura de cesse de se battre pour contrer son grand rival vénitien, Carlo Goldoni, et l’influence du drame à la française sur le théâtre italien. Il rejoint l’académie des Granelleschi, une société littéraire qui voulait restaurer le classicisme face aux extravagances du baroque.

En 1757, Gozzi commence une série de pamphlets dirigés notamment contre Goldoni. Trouvant que celui-ci ne servait que des contes pour enfants au public de Venise, il écrit en 1761 L’Amore delle tre melarance (L’Amour des trois oranges), où il met en scène les personnages de la commedia dell’arte. Devant le succès de cette comédie, il écrit Il Corvo (Le Corbeau).

L’amour des trois oranges sera porté à l’opéra par Prokofiev en 1919.

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Le Corbeau a fait l’objet en 1832 d’un opéra par Hartmann sous le titre Ravnen.

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En 1762, Carlo Gozzi écrit La Donna serpente (La Femme serpent), Il Re cervo (Le Roi Cerf) et Turandot, d’après un vieux conte asiatique, et en 1765 L’Augellin Belverdes (L’Oiselet Beauvert), dirigé contre la philosophie des Lumières.

La Femme serpent a servi de sujet à Wagner pour son premier opéra, Les Fées.

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Alfredo Casella s’est servi de cette même pièce pour son opéra La Donna serpente (1932).

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Le Roi Cerf a fait l’objet d’une adaptation à l’opéra par Henze en 1956 sous le titre König Hirsch.

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Quant à Turandot, cette pièce a été adaptée à l’opéra par Busoni en 1917

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mais la version la plus connue est celle de Puccini.

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Après une dernière fable Zeim, re dei geni (Zeim, le roi des génies), Gozzi se tourne vers des pièces plus populaires, dont la plupart ne connaissent pas le succès.

En 1780, il écrit ses Memorie inutili pubblicate per umiltà (Mémoires inutiles publiés par humilité).

Carlo Gozzi meurt à Venise le 4 avril 1806, à l’âge de 85 ans.

Compositrices

ALMA MAHLER (1879-1964)

Alma Schindler naît à Vienne le 31 août 1879.

Fille d’un peintre et d’une cantatrice, Alma grandit dans le milieu artistique viennois de la fin du XIXe siècle. Tout naturellement, elle suit des études artistiques, devenant amie du peintre Gustav Klimt, qui fait d’elle plusieurs portraits.

Dans un autre domaine, elle étudie la musique auprès d’Alexandre von Zemlinsky, qui tombe amoureux d’elle. Alma ne veut pas de cet amour, ce qui marquera Alexandre. On trouve probablement une trace de cet amour malheureux dans son opéra Le Nain (Der Zwerg), où le héros est nain difforme offert à une princesse pour son anniversaire (Zemlinsky était petit et laid). La princesse joue avec son cadeau en lui faisant croire qu’elle l’aime puis, quand elle en a assez de son jouet, le rejette en lui dévoilant sa difformité, ce qui lui brise le cœur.

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En 1902, Alma Mahler se marie avec le compositeur et chef d’orchestre Gustav Mahler, qui spécifie par contrat que par ce mariage, Alma doit renoncer à la composition. Elle se résout donc à devenir une bonne maîtresse de maison au service de son seigneur et maître, mais l’ennui de cette vie bien rangée la prend vite. Le couple aura deux filles, Marie et Anna. Marie meurt à l’âge de 5 ans. Alma entretient une liaison avec l’architecte Walter Gropius, ce qui perturbe Gustav, qui en parle avec son ami Siegmund Freud. C’est peut-être ce dernier qui lui suggère de laisser un peu de liberté créatrice à sa femme. Gustav l’encourage dès lors à composer et fait paraître un premier recueil de ses lieder en 1910.

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Après la mort de Gustav en 1911, Alma entretient une liaison avec le peintre Oscar Kokoshka, qui fait plusieurs portraits d’elle.

En 1915, Alma se marie avec Walter Gropius. Elle fait paraître un second recueil de lieder.

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En 1916, le couple a une petite fille, Manon. En 1924, Alma fait paraître un troisième recueil de lieder.

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En 1934, Manon meurt de la poliomyélite à l’âge de 18 ans. C’est en souvenir de Manon qu’Alban Berg écrira son Concerto à la mémoire d’un ange. Le couple divorce à la fin de la Première Guerre mondiale et Alma se remarie avec l’écrivain Franz Werfel en 1929.

Cliquez sur le concerto à la mémoire de Manon

Comme beaucoup d’autres, le couple doit fuir l’Europe à la fin des années 1930, et c’est à New York qu’Alma meurt le 11 décembre 1964, à l’âge de 85 ans.

(Source principale : l’Encyclopedia Universalis.)

Retrouvez ici la vie d’Alma Mahler par La Boîte à pépites.

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Compositrices

CAMILLE PÉPIN (née en 1990)

Camille Pépin naît le 17 novembre 1990 à Amiens.

Elle commence le piano à l’âge de 6 ans, puis étudie au Conservatoire d’Amiens avant d’aller à Paris et d’intégrer le Conservatoire national supérieur de musique et de danse, où elle obtient cinq premiers prix en orchestration, analyse, harmonie, contrepoint et fugue et formes après avoir étudié notamment auprès de Guillaume Connesson, Marc-André Dalbavie et Thierry Escaich.

En 2015, Camille Pépin écrit Vajrayana et obtient le Grand prix SACEM Musique Symphonique jeune compositeur.

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En 2016, elle écrit en hommage à Dutilleux Sonnets sur des poèmes de Baudelaire, pour quatuor et voix.

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En 2017, Camille Pépin écrit Indra pour violon et piano en hommage à Lili Boulanger, une commande du festival Présences féminines et reçoit le prix encouragement musique de l’Académie des Beaux-Arts.

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En 2018, elle compose la Source d’Yggdrasil pour orchestre.

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En 2019, Camille Pépin compose Laniakea (paradis céleste incommensurable), vaste fresque pour orchestre, du nom hawaïen d’un superamas de galaxies.

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En 2020, elle est élue « Compositrice de l’année » aux Victoires de la musique classique pour son œuvre The Sound of Trees (2019).

Concernée par les effets du réchauffement climatique, elle compose Pluie, larmes de la Terre en 2022, Iridescence – glace en 2023 et Appels en 2025.

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Dans Les Eaux célestes (2022), qui s’inspire d’une ancienne légende chinoise, Camille Pépin explore la spatialisation et les couleurs que lui inspire la nature.

En 2023, elle écrit Le Sommeil a pris ton empreinte, un concerto pour violon et orchestre et en 2024 Ce que raconte le vent, un concerto pour flûte, harpe et orchestre.

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En 2024, Camille Pépin obtient le Grand prix SACEM de la musique classique contemporaine.

(Source principale, le site officiel de Camille Pépin, que je vous encourage vivement à visiter : https://www.camillepepin.com/about )

Compositrices

QUELQUES CHŒURS ÉCRITS PAR DES FEMMES

Vous êtes chef de chœur et vous voulez renouveler votre répertoire ? Voici pour vous une petite sélection de chœurs écrits par des femmes, qui valent largement les chœurs écrits par des hommes.

Vous êtes choriste ? Faites donc suivre cette liste à votre chef de chœur !

Hildegarde von Bingen : Ordo virtutum.

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Barbara Strozzi : Premier livre de madrigaux.

Cliquez sur le 1er livre de madrigaux

Elisabeth Jacquet de la Guerre : Sémélé.

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Fanny Mendelssohn : Scène du deuxième Faust.

Cliquez sur la scène du Faust II

Clara Schumann : Abendfeier in Venedig.

Cliquez sur Abendfeier in Venedig

Clémence de Grandval : Messe.

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Mel Bonis : Le Cantique de Jean Racine.

smyth : Cliquez sur le Cantique de Jean Racine

Ethel Smyth : La Marche des femmes.

Cliquez sur la suffragette

Lili Boulanger : Hymne au soleil.

Cliquez sur l’hymne au soleil

Sophie Lacaze : O Sapientia.

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