Agenda Ironique

HIBERNATION (Agenda Ironique de novembre 2025)

Ce mois-ci, c’est John Duff qui nous propose le thème de l’Agenda Ironique. Et quel est-il, ce thème, et bien voilà :

En ce mois de novembre où les jours raccourcissent, où la pluie nous mouille et où le froid s’installe, j’aimerais vous proposer pour thème ma réponse à ces rigueurs de l’automne : l’hibernation.
En référence culturelle, il serait intéressant d’utiliser les mots suivants : Sérendipité, Nitescence, Melliflu, Alacrité, Anachorète, ainsi que Yuja Wang.

Pour donner un peu de tenue morale à ces agendas, je vous propose d’y placer cette belle morale de Jean de la Fontaine :

« Un escargot pressé perd sa maison. »

Et comme John Duff n’a pas de blogue, c’est l’ami Tiniak qui l’héberge. Ça se passe ici :

N’ayant pas d’autre méthode que celle du grattage occiputal pour trouver mes idées répondant aux contraintes de l’A.I., je dois m’en remettre à une sérendipité naturelle pour ce faire.

Au début de l’acte III de King Arthur, de Purcell, le génie du froid voulait imposer l’hibernation au genre humain.

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Mais c’était compter sans la curiosité de Snegourotchka, la fille de neige. Snegourotchka était la fille du Père Gel et de Dame Printemps. À la séparation de ses parents, Snegourotchka est élevée par son père, qui décide de l’envoyer chez les Berendeïs, ce qui est du goût de la jeune fille, attirée par les chants d’un humain appelé Lel.

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Le soir, sous la nitescence des étoiles, elle se laisse ainsi bercer par les airs melliflus du beau Lel, sentant grandir son amour pour lui.

Hélas, quand vient la fête du printemps, tout le monde chante et danse avec alacrité, mais c’est à une autre que Lel donne son cœur, et Snégourotchka est désespérée. Elle va voir sa mère, la suppliant de lui donner le don d’aimer et d’être aimée en retour. Quand un anachorète sorti des bois lui propose le vrai amour, Snegourotchka la fille de neige fond dans ses bras sous la chaleur de cet amour.

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L’histoire de Snegourotchka nous a été racontée par Ostrovski, et mise en musique par Tchaïkovski, puis par Rimski-Korsakov. Je vous la raconterai un jour un peu plus en détail si vous êtes sages.

C’est peut-être(ou pas) en souvenir de Snegourotchka que Debussy a composé des Pas sur la neige, que je vous propose interprété ici par Momo, le fidèle compagnon de jeu de Yuja Wang.

Cliquez sur Momo

Et comme je ne voudrais pas frustrer John Duff, je vous propose une autre pièce de Debussy, jouée cette fois par la jeune Yuja.

Cliquez sur la jeune Yuja

Moralité : un petit cœur pressé perd sa raison.

Agenda Ironique

VESTIGES DE L’ARMURE (A.I. d’Octobre 2025)

Ce mois-ci, c’est Tiniak qui pilote l’Agenda Ironique. Et quoiqu’il nous demande Tiniak, eh bien voilà :

Devant (dé)jouer « L’amor en lames » pour que l’amour se défende avec les mots (souvent désuets*) et locutions (en glaise aussi) : Mijaurée – une fois par Lune bleue – Rivancher* – faire l’effet d’un godmoche à roulasse* – Il pleut des chats et des chiens – gai(e)-luron(ne) – quand les cochons voleront – branleuse de gendarme* [détails, cerise sur le gâteau et *définitions par ici], c’est le sieur Lothar qui entre le premier en lice.

Mais tout ça est tellement mieux esspliqué ici : https://polesiaque.wordpress.com/2025/10/07/vertiges-de-lamure-recueil-de-la-i/

Or donc, il y a de cela 800 ans, l’amor en lames nous était chanté par les trobadors et les trobairitz. Si l’on connaît, un peu, les trouvères et les troubadours, on ne parle de leur équivalent féminin qu’une fois par lune bleue, et c’est bien dommage. Que nous dit des trobairitz Anne Ibos-Augé dans son remarquable Les Femmes et la musique au Moyen Âge (éditions du Cerf, 2025) ? Elle nous apprend que la première femme troubadour, qui n’était pas une mijaurée, était Azalaïs de Porcairagues. Je vous propose ici d’écouter une de ses compositions.

Cliquez sur la trobairitz

Le troubadour était un poète (du pays d’Oc) chantant l’amour courtois, aux XIIe et XIIIe siècles, mais il pouvait arriver qu’un troubadour soit d’essence noble, voire chevalier. L’amour courtois était un idéal d’amour entre un chevalier et une noble dame où il n’était donc pas question de rivancher.

Un exemple de trouvère est Chrétien de Troyes, un des premiers à avoir romancé les légendes arthuriennes avec Lancelot ou le chevalier à la charrette, Yvain ou le chevalier au lion et Perceval ou le conte du Graal. Ses livres ont été le début du vaste Livre du Graal, roman à la fois courtois, épique et mystique.

À propos de Perceval, il s’agit du même héros légendaire que le Parsifal de Richard Wagner Au début de l’opéra du même nom, notre héros assiste à une scène sacrée qui lui fait pourtant l’effet d’un godmoche à roulasse.

Cliquez sur la scène sacrée

Jacques Roubaud, l’oulipien spécialiste de la littérature des troubadours (cf. La Fleur inverse : essai sur l’art formel des troubadours [Ramsay, 1986]) ne s’y est pas trompé, qui a écrit en collaboration avec Florence Delay la pièce de théâtre Graal Théâtre. Graal Théâtre est le nom du concerto de violon de Kaija Saariaho, et le premier opéra de Kaija, l’Amour de loin, est lui aussi inspiré par l’œuvre de Jacques Roubaud.

Cliquez sur l’image

Les troubadours (les trouveurs) étaient des écrivains du pays d’Oc. Au pays d’Oïl, on les appelait des trouvères. Le plus célèbre d’entre eux, dans l’univers de l’opéra, est celui de Verdi. C’est dans le Trouvère (il Trovattore) qu’on entend le chœur des enclumes, qui n’est pas sans évoquer le bruit que ferait une pluie de chiens et de chats.

Cliquez sur l’image

Arrivé à cet endroit de ma contribution ironique à l’Agenda, vous devez vous demander le pourquoi du titre de cette contribution. Eh bien, le chevalier sans armure du titre, qui chantait l’amour du Christ, n’est autre que François d’Assise, le Chevalier (sans armure) du Christ. Et Olivier Messiaen a raconté sa vie dans son seul opéra, Saint-François d’Assise.

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(P.S. je n’ai pas réussi à refourguer la branleuse de gendarmes dans cet article, je vous demanderai donc de bien vouloir repasser pour la trouver dans un prochain article.)

Agenda Ironique

LA MARCHE DU PÈLERIN

Ce mois-ci, c’est Sabri Na qui héberge l’Agenda Ironique. Et quoi qu’elle demande, Sabrina, et bien voilà :

Pour le mois de septembre, je vous propose de parler de pèlerinage, de pilgrimage en anglais (pile – Grimm – âge).

Parlons donc de marche au sens large, au sens figuré, au sens de la marche que vous souhaitez !

Une marche qui nous permet d’apprendre, comme un conte initiatique, si possible sans sciatique.

Il faudra y incorporer les mots : paille / barrette / berger / bol (tibétain ou non).

Et pour les plus téméraires, celleux qui n’ont pas froid aux yeux ni mal aux pieds, il faudra y ajouter cette phrase biscornue comme on les aime : « Celui qui pense droit marche de travers » de Jean Dypréau.

Mais tout ça est tellement mieux esspliqué chez Sabri Na que le mieux est d’y aller en cliquant sur le lien cidsous :

Lien cidsous

On rencontre toute sorte de pèlerins, et de pèlerines, dans l’univers de l’opéra. Mon préféré est Tannhaüser qui, pour avoir brouté sur le mont de Vénus, est condamné à aller en pèlerinage à Rome pour demander pardon au pape. Quand un matin un berger célèbre le lever du soleil avec son chalumeau, on voit les pèlerins revenir de Rome. Ils ont été tous été pardonnés, sauf Tannhaüser qui n’a pas obtenu sa rémission. Si vous voulez savoir comment l’histoire se termine, cliquez donc ici.

Dans Le Comte Ory (1828) de Rossini, le héros et ses compagnons, déguisés en pèlerines pour entrer dans un couvent, mettent la main sur la réserve de vin, qu’ils boivent au bol ou à la paille.

Rossini le Comte Ory buvons du vin
Cliquez sur les fausses pèlerines

Et quand ils ont trop bu, qu’ils tiennent à peine sur leurs jambes, ils citent un de leur adage préféré : « Celui qui penche doit marcher de travers ».

Il est d’autres formes de marches, citons par exemple :

les marches nuptiales,

Cliquez sur la marche nuptiale

les marches funèbres,

Cliquez sur la marche funèbre

les marches héroïques, que l’on joue parfois pour célébrer les barrettes des têtes galonnées,

Cliquez sur la marche héroïque

les marches du palais,

Cliquez sur les marches du palais

les marches triomphales,

Cliquez sur la marche triomphale

ou encore les marches hongroises,

Cliquez sur la marche hongroise

Et si vous avez aimé la marche funèbre de Chopin, retrouvez ici quelques autres marches funèbres.

Agenda Ironique, littérature, Oulipo, Poésie

« LA RIEN QUE LA TOUTE LA », de François Le LIONNAIS

Ce(s) mois-ci, c’est Carnets Paresseux qui nous suggère l’Agenda Ironique de l’été 2025.

Le thème principal en est… Rien !

Voici donc ce qu’il nous demande, Carnets Paresseux :

Récapitulons : rien, le sujet ; les mots imposés haricot, asymptote, ragondin et billevesée ; des mots à éviter : activité, programme, obligation, aristotélicien, gouvernement. Et la forme que vous voulez.

Et puis du mystère, du calendrier, du suspense, des jours et des dates de juillet et d’août ; enfin, évidemment, de l’ironie. Autant que possible, aucun jeu de mots : de la tenue, du style, et pourquoi pas, une morale.

Mais tout ceci est tellement mieux esspliqué chez lui.

Après avoir tout dit sur rien, je vous propose ici mon traditionnel « poème mis en musique à ma façon », avec ce mois-ci La rien que la toute la, de François le Lionnais, soit le premier sonnet écrit sans nom, sans verbe et sans adjectif, sans haricot, sans ragondin, sans asymptote, et surtout sans la moindre billevesée.

Vous vous vous, parce que mais nul dont ce aucune
Quand de ce (pour avec) et ce pourquoi jamais  ;

Cliquez sur l’image

Seulement le et les et déjà si quand nous
Au et contre ces qui d’où vous aussi vous des.

 
Quelque enfin, pas ne tant depuis tout après une
Car si du en auprès (comme un qui je pour vous).

Cliquez sur l’opéra urbain

Et même… Il en leur la plus que ce je ne te
Maintenant et cela ou tel toujours sans très.

 
Là de des puisque vous, moins que pour dont, autour
Desquels celui ne parmi et jusqu’alors – non
Dans le de et par – la qu’il comme la et seuls

Cliquez sur l’image


Désormais tu son donc  ! et tu bien les ici
Mais grâce à lorsque sur dont un les des en eux
Tu Tu Tu à travers les nul dont ce aucune.

Cliquez sur les danseuses en tutu

Citations musicales :

Jamais : Poe / Slatkin, le Corbeau.

Comme un qui je pour vous : Attia, Molière, l’opéra urbain « les Précieuses ridicules ».

Seuls : Purcell « Oh Solitude ».

Tu Tu : Tchaïkovski le Lac des Cygnes.

Agenda Ironique, littérature, Oulipo, Poésie

UN RIEN DE POÉSIE

Ce(s) mois-ci, c’est Carnets Paresseux qui nous suggère l’Agenda Ironique de l’été 2025.

Le thème principal en est… Rien !

Voici donc ce qu’il nous demande, Carnets Paresseux :

Récapitulons : rien, le sujet ; les mots imposés haricot, asymptote, ragondin et billevesée ; des mots à éviter : activité, programme, obligation, aristotélicien, gouvernement. Et la forme que vous voulez.

Et puis du mystère, du calendrier, du suspense, des jours et des dates de juillet et d’août ; enfin, évidemment, de l’ironie. Autant que possible, aucun jeu de mots : de la tenue, du style, et pourquoi pas, une morale.

Mais tout ceci est tellement mieux esspliqué chez lui.

On définit généralement un expert comme étant quelqu’un qui connaît un maximum de choses sur un sujet très restreint. Si on pousse ce raisonnement asymptotiquement, on infère que le climax de l’expertise est donc de connaître Tout sur rien !

Mine de rien, la référence musicale évidente sur le rien en musique doit être le fameux Air de rien de John Cage, plus connu sous son titre 4 mn 33 s.

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Jean Tardieu nous propose, dans la Môme néant, un bel exemple de rien en poésie :

Quoi qu’a dit ? A dit rin.

Quoi qu’a fait ? A fait rin.

À quoi qu’ a pense ? A pense a rin.

Pourquoi qu’a dit rien ? pourquoi qu’a fait rin ? Pourquoi qu’a pense a rin ?

A’ xiste pas.

Le plus beau discours que je connaisse sur le rien est dû à Raymond Devos, avec son sketch Parler pour ne rien dire.

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Mais trève de billevesées, revenons à un univers qui m’est cher, celui de l’opéra (je ne sais pas si vous avez remarqué, mais l’univers de l’opéra m’est cher). Comme le rappelle Vladimir Jankelevitch dans ses ouvrages de musicologie, c’est avec la mort de Mélisande qu’on s’approche le plus près du mystère du passage de la vie à la mort : « Elle est partie sans rien dire, je n’ai rien entendu ».

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Les historiens de la musique nous le disent, Hector Berlioz jouait du flageolet dans sa jeunesse. Il ne s’agit évidemment pas du haricot, mais bel et bien d’une petite flûte. Mais ce vaurien n’a pas suvi les conseils de son père, qui voulait faire de lui un médecin. Passant plus de temps dans les théâtres que dans les amphihéâtres, il finira compositeur. Dans sa Symphonie fantastique (1830), il mettra en scène de façon spectaculaire l’ancien thème grégorien du Dies Irae.

Cliquez sur l’image

Un rien plus tard, en 1836, Meyerbeer s’est servi d’un hymne non pas grégorien, mais luthérien, pour l’ouverture de son Grand opéra à la française, les Huguenots.

Cliquez sur le vieil hymne luthérien

Et si, arrivé là, vous en voulez encore, cliquez donc sur le bonus surprise mystère.

Cliquez donc sur le bonus surprise mystère
Agenda Ironique

JOINDRE LES DEBOUTS (A.I. de Juin 2025)

Ce mois-ci, l’Agenda Ironique est hébergé par Tiniak. Et qu’est-ce qui nous est demandé par Tiniak ? Voici :

Alors, puisque le climat comprime ses demi-saisons, tel un député réprimant sa demi-mesure, et que nous basculons subito de l’hiver en été (et rincés proprement), je vous propose, pour thème générique de l’Agenda Ironique : “Joindre les deux bouts”.

Don't U fall!; acrobatic vnitage image

Alors…
Il s’agira de produire un texte (récit, poésie, brèves de comptoir… faites-vous plaisir) dans lequel vous ferez le lien entre deux opposés – NB : au-delà de 2, toujours fonctionner par paires, hein ?
Subséquemment, vous devrez trancher (à l’os) – tels les O’Hara et les O’Timmins (ou alors les Capulet et les Montaigu – ‘nzbâ, JL ?), entre le parti-pris des ABS ou celui des GPS, lesquels tiennent fermement sur leurs lignes de liste, sachant…

Mots imposés chez les ABS (au moins 1 par initiale) :

  • Abscons / Ajoignement / Ajoppé(e)
  • Boudiche / Barbarella / Bangalore 
  • Salsa du démon / Saucisse-frites / Sapajou

Mots imposés chez les GPS (au moins 1 par initiale) :

  • Gluer / Gabeler / Goo goo g’joob!
  • Pétrir / Ploion / Peccadille
  • Sauf-conduit / Samaritaine / Sous-fifre
Lucky Luke - Painful Gulch

Alors, vous pouvez soit, opter pour ne traiter que l’une ou l’autre de ces catégories, soit les opposer l’une à l’autre dans un même texte.

Enfin, merci d’employer (au moins) l’une de ces expressions en sus : “Ne pas être contre un tour de moulin ; Briller dans les ruelles ou alors Ne pas s’asseoir sur le compte-gouttes.

Bonus ludique : je vous propose d’utiliser, à l’envi mais sans en abuser, cette possibilité d’écrire à l’envers en suivant ce lien : SᴚƎΛNƎ,Ꞁ ∀ ƎᴚᴉᴚϽƎ – https://www.dcode.fr/ecriture-a-l-envers

Mais tout ceci est tellement mieux esspliqué sur le blog poLétique et tocs :

Or donc, Tiniak nous propose de produire des textes faisant des liens entre deux concepts opposés, i.e. de produire des oxymores (ou oxymorons). Le plus célèbre des oxymores se trouve dans Le Cid, de Corneille, avec « cette obscure clarté qui tombe des étoiles ». Le Cid a été porté à l’opéra par Massenet.

Cliquez sur Roberto el Cid

Je pourrais rester un instant avec Massenet et son Don Quichotte, qui n’a jamais été contre un tour de moulin à vent, mais des différentes versions musicales du Quichotte, je préfère la version comédie musicale de Jacques Brel, avec sa Quête.

Cliquez sur Jacques Brel

On peut trouver un autre occis maure à la fin d’Otello de Verdi, quand le général maure Otello, qui a tué sa femme Desdemona par jalousie, se donne la mort sur le corps de celle-ci.

Cliquez sur Placido Otello

À la fin du second acte de Tosca, de Puccini, Floria Tosca exige de Scarpia, le fourbe et cruel chef de la police, un sauf-conduit pour délivrer son amant Cavaradossi.

Cliquez sur Floria Callas

Puisque Tiniak m’y invite (discrètement), je peux aussi vous parler du mythe de Roméo et Juliette, ces rejetons de deux familles que tout oppose, les Montaigu et les Capulet, et pourtant tombés amoureux au premier regard. Bien entendu, la pression sociale exercée par les familles empêchera leur ajoignement.

Cliquez sur Mark Montaigu et Emilou Capulet en duo

Un autre oxymoron, à la croisée de la bande dessinée, de la science-fiction et de la musique, est la rencontre entre le personnage (érotique) de Jean-Claude Forest, Barbarella, et de l’Ange. Et croyez-moi, cette rencontre n’est pas une peccadille ! Barbarella a fait l’objet en 1968 d’une version filmique où le personnage principal était incarné par Jane Fonda. Barbarella a également fait l’objet d’un spectacle musical de David Stewart en 2004.

Cliquez sur l’image

Arrivés là de mon délire, vous pouvez vous demander le pourquoi du titre « Joindre les debouts ». Eh bien, dans l’Hymne des nations, de Verdi, on trouve une surprenante citation de l’Internationale, « Debout les damnés de la Terre », coincée entre une citation du God Save the King et une de la Marseillaise.

Cliquez sur Arturo
Agenda Ironique, Fantaisie

JOURNALISTIQUE

Ce mois-ci, l’Agenda Ironique est chez Jo Bougon. Et kèsk’elle nous demande, Jo ? De faire des exercices journalistiques sur des rubriques (à brac) données.

Je vous propose de réinventer le genre journalistique, d’écrire un recueil d’informations brèves mais en fabriquant des nouvelles complètement farfelues, les plus loufoques possibles, de façon à ce que le théorème d’Archimédia se formule dorénavant :
« Toute actualité plongée dans l’effervescence de l’Agenda Ironique de Mai en ressort siphonnée de rires ».

Les quatre chroniques imposées :

– Avis d’essais
– Mai t’es haut
– Police tic
– Spores
– Rubrique à trac

Et puis tout ce qui vous passera par la tête, en insérant, pourquoi pas, des publicités toutes aussi burlesques que leurs voisines d’édition.

Donc, en résumé, un journal loufoque, des chroniques à la noix, et tout un tas de bazars déjantés histoire de rajouter une couche de folie douce à la folie ambiante de la réalité.

Mais brèfle, c’est mieux esspliqué ici : https://jobougon.wordpress.com/2025/05/01/agenda-ironique-de-mai-2025/#like-7582

Journal (intime) : un journal intime est un ensemble d’écrits relatant les pensées ou les actions de son auteur. Exemple : le Journal d’un disparu, de Janacek. Au travers de ce presque opéra, écrit pour piano, ténor et chœur de femmes (trois), le compositeur fait état de son amour caché pour une jeune femme de 38 ans sa cadette.

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Suivant l’humeur du tenancier du journal, on peut trouver un certain nombre de rubriques, comme par exemple l’avis d’essais. Ainsi, le génial Brahms écrira à l’occasion du décès de sa mère son Requiem allemand (Ein Deutches Requiem).

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Mais Théo ! Le non moins génial Berlioz a rendu hommage à son ami Théo(phile) Gautier en mettant en musique six de ses poèmes dans les Nuits d’été.

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Police tic. Tosca, de Puccini, se passe à Rome en 1800, à l’époque de l’occupation par les troupes napoléoniennes, le très méchant Scarpia met sa police politique à son service pour faire pression sur Flora Tosca, qu’il convoite. Toute sa duplicité éclate dans un Te Deum blasphématoire.

Spores. Dans la Grèce antique, les Jeux olympiques étaient destinés à célébrer Zeus dans une compétition qui voyait s’affronter les différentes villes. Ces Jeux olympiques ont fait l’objet d’un opéra de Métastase, livret qui a été mis en musique notamment par Vivaldi, en 1734.

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Presque deux cents ans plus tard, c’est Erik Satie qui nous propose ces Sports et Divertissements.

Cliquez sur l’image

La Rubrique à tracs est une rubrique où l’auteur expose sa crainte d’apparaître sur scène, ou d’être lu par d’autres. Un des spécialistes de cette rubrique était le génial Marcel Gottlieb, qui latinisait parfois son nom en Marcel Amadeus Maux Arts.

Suivant les croyances, plus ou moins rationnelles, du tenancier du journal, on peut même trouver dans son journal intime une rubrique Astre au logis. Cette rubrique prétend prédire ce qui va arriver aux lecteurs en fonction de leur signe astrologique, genre : Lion, vous allez rugir de plaisir !

Cliquez sur le lion
Agenda Ironique, Sciences

LA MUSIQUE DES SPHÈRES

Ce mois-ci, c’est Jérôme qui s’occupe de nous avec une histoire de Sphères.

Et qu’est-ce qu’il nous demande, Jérôme, ce mois-ci ? Eh bien voilà :

On parlera de Sphères (avec une esse à chaque bout).

Et puis quoi plus ? On glissera les mots merlan, haruspice, trottin (avec trois té) et grésil (parce que ça rime avec avril) et aussi quelques mots inventés (je compte sur vous), et puis un certain nombre d’autres mots, verbes et adjectifs, voire conjonctions de coordinations, ceux-là issus du dictionnaire, assez pour faire les phrases qui composeront les paragraphes ou les strophes ou les complets ou les refrains ; cela, parce que pour la forme, jveux bien un petit poème (deux vers ?), un opéra (trois actes), un conte (deux mots), un feuilleton (mais alors quatre épisodes minimum – ou moins ; ou moins). Et aussi toutes les autres formes que je ne nomme pas ici ; brefle, que règne ici une certaine liberté.

Et puis du mystère, de la brume, du calendrier, des jours et des dates de mars à mai ; enfin, évidemment, de l’ironie. Autant que possible, aucun jeu de mot : de la tenue, du style. Faut-il le dire, j’apprécierai une morale.

Brèfle, pour en savoir plus, ça se passe ici :

Dans beaucoup de cosmologies, on trouve des liens étroits entre la musique en tant que combinaison de vibrations et création du monde.

Par exemple, dans le Silmarillion, J.R.R. Tolkien (l’auteur de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des Anneaux), raconte la création de l’univers par la cristallisation de la musique jouée par les Ainur, des créatures célestes au service du dieu créateur.

Cliquez sur l’image

Pour le philosophe et mathématicien grec Pythagore, il existait des rapports entre les distances de la lune et des planètes et la Terre. Il avait par ailleurs découvert que les sons harmonieux étaient régis entre eux par le rapport de la longueur des cordes qui produisaient ces sons. Par exemple, le rapport entre une note fondamentale et la même note jouée à l’octave était de deux, la note à l’octave étant produite par la vibration d’une corde exactement deux fois plus petite que celle produisant la note fondamentale. La quinte était dans le rapport 3 2, la quarte dans le rapport 4 / 3, etc… Tout ceci est détaillé dans mon premier article consacré aux liens entre mathématiques et musique.

Dans ses recherches, Pythagore prétendait que sur ce principe, les distances entre les planètes et la Terre se trouvaient dans ces mêmes rapports, d’où l’idée de « Musique des sphères », l’Univers vibrant harmonieusement suivant ces lois mathématiques.

D’une manière surprenante (sauf si l’on se souvient que tout est dans tout et réciproquement), cette idée de la musique de l’univers est reprise dans les recherches les plus récentes sur l’origine du cosmos, où les cosmologues ont réussi à capter la musique fondamentale de l’univers. On peut en entendre des échos dans l’opéra le Cantique des quantiques de Stephen Hawking. Mais bien entendu, vous vous en doutiez, cet opéra n’était qu’un merlan d’avril de ma part.

Cliquez sur les ondes gravitationnelles provoquées par la coalescence de deux trous noirs (sic !)

Est-ce que Gustave Holz avait cette musique des sphères quand il a composé sa pièce les Planètes ? Probablement pas, les références aux planètes étaient pour lui plus d’ordre astrologique qu’astronomique. Ainsi, Holst pensait pouvoir lire l’à venir dans les astres comme l’haruspice lisait l’avenir dans les entrailles des animaux.

Cliquez sur Mars

Le saviez-vous, dans l’opérette les Sphères de Véronique, de Messager, Anne est le nom de la petite modiste chargée d’habiller l’héroïne Véronique. Et quand Anne partait faire les courses pour sa maîtresse, celle-ci lui chantait toujours « de ci delà, cahin-caha, va trottine va chemine, va petite Anne ».

Cliquez sur l’image

Dans son bouleversifiant presqu’opéra le Voyage d’hiver (Winterreise), Schubert fait couler des petites sphères gelées des paupières de son héros dans « Gefrorne Tröpfen fallen » (« Des larmes gelées coulent de mes yeux »).

Cliquez sur le grésil

Agenda Ironique

UNE HISTOIRE DE POISSONS

Ce mois-ci, c’est Mijo qui pilote l’Agenda Ironique.

Et kèsskel nous demande, Mijo ?

Ça se passe ici :

C’est au cours d’un repos de famille qu’il eut une raie vélation. Aucun membre n’avait comme lui des yeux de merlan frit, mais tous avaient quelque chose de poisson heureux. Le Thon-thon, par exemple, c’était son air saumon.

Le père, qui avait le rein beau, aurait voulu montrer aux enfants ces dorades du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants. Pour cela il fallait aller à la pêche, tel Peter Grimes.

Cliquez sur le marché aux poissons

Mais ce qu’ils voulaient, les enfants, c’était rencontrer Ponyo, le poisson rouge qu’ils avaient vu dans Ponyo sur la falaise de Miyazaki.

Cliquez sur l’image

La grand-mère, elle, n’en avait cure, car elle n’aimait que les coquillages et les crustacés.

Cliquez sur l’image

Le grand-père, qui avait appris la musique dans sa jeunesse, ne savait chanter qu’un air de fado : la raie dorée l’a mis, la sole.

Et si vous voulez reprendre du poisson , cliquez donc sur le bonus surprise mystère.

Cliquez donc sur le bonus surprise mystère si vous voulez reprendre un peu de poisson
Agenda Ironique

UNE HISTOIRE DE CRÊPES

Ce mois-ci, c’est Isabelle-Marie qui s’occupe de l’Agenda Ironique. Et que nous demande-t-elle, Isabelle-Marie ? Eh bien, c’est esspliqué ici :

Tu n’as pas vu l’heure passer, tu n’as rien entendu, bref, peu importe comment c’est arrivé, mais tu t’es laissé enfermer dans un magasin, peu importe lequel, je te laisse le choix.

Comment vas-tu t’en sortir ? Sachant que l’alarme ne se met pas en route ou du moins, tu n’arrives pas à la déclencher. Tu vas devoir chanter, danser, faire du bruit et surtout, tu dois absolument être sortie pour faire des crêpes car, mois de février oblige, c’est la Chandeleur.

Mais… tu n’es pas seul(e) dans le magasin. Ce ne serait pas moi si je ne te rajoutais pas des lutins, des fées, des gnomes, des gentils ou des méchants, je te laisse le choix.

N’oublie pas, les lutins adorent les crêpes et ils sont très farceurs.

Consignes pour t’en sortir… peut-être…

* Chanter un air d’opéra pour tenter de déclencher l’alarme (j’attends des paroles existantes ou pas),

* Glisser l’expression Appuyer sur le champignon,

* Quelques mots à ajouter : bigre, diantre, mugueter et babillard.

Et pour finir, ta recette de crêpes, existante ou pas 😁.

Bigre, je ne sais pas comment je m’y suis pris, mais toujours est-il que je me suis trouvé enfermé dans ce magasin où j’étais entré pour choisir mon futur cercueil. J’ai beau appeler, secouer la porte, chanter à tue-tête la Danse macabre de Saint-Saëns pour déclencher l’alarme, rien n’y fait, nulle alarme ne se déclenche et personne ne vient.

Cliquez sur la danse macabre

Personne ? Vraiment ? Mais qui sont ces petits êtres qui soudain m’entourent ? Diantre, je les reconnais, ce sont les sept nains de Blanche-Neige qui sont venus chercher du crêpe pour mettre à leurs bonnets, après la mort de leur charmante invitée.

Coquets comme ils sont, ils veulent vite que je leur fasse des galettes de crêpes pour se couvrir le chef. S’il est trop tard pour mugueter auprès de Blanche-Neige, ils tiennent quand même à être présentables pour se recueillir auprès de son cercueil. C’est le plus babillard d’entre eux, Bavard, qui s’adresse à moi. Dis, monsieur, dessine nous un modèle de bonnet à crêpe ! Prof, lui, se transforme vite en ordonnateur de pompes funèbres : pour la musique, je veux la Marche funèbre de Chopin.

Cliquez sur l’image

Gourmand, lui, veut à tout prix connaître la recette du crêpe. C’est assez simple, pour réussir ce tissu à fils torsadés, il faut de la farine et lier la farine avec des zœufs et du lait.

Cliquez sur Farinelli

Après, il faut bien mélanger et laisser reposer deux heures. À ces mots dormeur se prend pour la belle au bois dormant et s’endort aussitôt pour une petite sieste de cent ans.

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Si vous voulez des crêpes salées, encore appelées galettes, vous pouvez les faire cuire avec du jambon, en appuyant sur le champignon que vous aurez au préalable émincé. Si vous voulez des crêpes sucrées, il existe plusieurs accompagnements. Un de mes préférés est le fameux carasel au beurre malais (la difficulté étant de trouver du beurre malais frais.)

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Et si vous voulez un bonus surprise mystère, vous pouvez cliquer sur l’image cidsous.

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