Après Quand l’ombre menaça de la fatale loi de Stéphane MALLARMÉ, je vous propose un autre poème traité à la sauce OuLiPo, choisi cette fois dans le riche corpus baudelairien.
Aujourd’hui, donc, Alchimie de la douleur de BAUDELAIRE.
(Rappel du principe, je prends un poème parmi mes préférés, et j’illustre les images évoquées par ce poème par des citations musicales en rapport [pour moi] avec ces images.)
L’un t’éclaire avec son ardeur,
L’autre en toi met son deuil, Nature !
Ce qui dit à l’un : Sépulture !
Dit à l’autre : Vie et splendeur !
Hermès inconnu qui m’assistes
Et qui toujours m’intimidas,
Tu me rends l’égal de Midas,
Le plus triste des alchimistes;
Par toi je change l’or en fer
Et le paradis en enfer;
Dans le suaire des nuages
Je découvre un cadavre cher,
Et sur les célestes rivages
Je bâtis de grands sarcophages.
Citations musicales :
Sépulture : VERDI, Aïda, scène finale (« O terra, addio »).
Vie et splendeur : GOUNOD Mors et Vita « Judex »
Les alchimistes : il me plaît de penser que le docteur Faust, ce savant du Moyen-Âge devait être un peu alchimiste. BERLIOZ La Damnation de Faust « Sans regret, j’ai quitté ».
Le suaire : Gounod la Nonne sanglante.
Les célestes rivages : MESSIAEN le Banquet céleste.
Quel talent Jean-Louis, c’est fort en émotions ce que tu nous proposes là. On peut mesurer l’étendue de tes connaissances et je salue le travail que cela demande dans les recherches et le choix des morceaux pour respecter l’esprit du poème. Bravo!
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Merci Mijo, c’est tès gentil ce que tu me dis là !
Bonne soirée. (En regardant/écoutant les Victoires de la musique classique ?)
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Je plussoie !
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Merci, merci, Pizz’ 🙂
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Bonjour Jean-Louis. Je découvre « le banquet céleste » de Messiaen, avec cet orgue aérien et méditatif…
Merci pour cette écoute planante et apaisante…
Belle journée à toi.
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Oui, c’est une très belle pièce, méditative à souhait ! 🙂
Bonne journée, Marie-Anne.
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Belles illustrations pour un beau poème. Je vais voir Falstaff le 9 mai.
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Ah, nous, on va y aller le 14.
Bonne journée, John Duff.
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