Jean-Jacques ROUSSEAU est né à Genève le 28 juin 1712. Sa mère meurt le 7 juillet de la même année et Jean-Jacques est élevé par sa tante.
À dix ans, il est mis en pension.
À douze ans, on le place en apprentissage chez un greffier, ce qui ne lui plaît guère, et l’année suivante, il entre en apprentissage chez un graveur.
En 1728, il voyage et part à Annecy puis à Turin.
En 1730, à Lausanne, il se fait passer pour un maître de musique parisien.
En 1732, Rousseau donne des cours de musique et en 1742, il travaille à un nouveau système de notation musicale, qu’il présente devant l’Académie des Sciences.
En 1743, il publie sa Dissertation sur la musique moderne et commence l’opéra les Muses galantes. RAMEAU l’accuse d’avoir copié des passages chez un musicien italien. Rousseau quitte Paris pour un emploi de secrétaire de l’ambassadeur de France à Venise.
En 1744, après une dispute avec l’ambassadeur, il revient à Paris où on l’introduit chez le fermier général le RICHE de la POUPLINIÈRE.
En 1745, il se lie avec Thérèse LEVASSEUR, une lingère. Il finit les Muses galantes, qui est représenté devant le roi. Il entre en relation avec DIDEROT et D’ALEMBERT. À la fin de l’année, il retouche les Fêtes de Ramire, de VOLTAIRE et Rameau.
En 1746, c’est la naissance du premier enfant de Jean-Jacques et Thérèse, enfant qui est déposé à l’hospice des Enfants-Trouvés. Rebelote en 1748 avec la naissance de leur second enfant, qui est également déposé à l’hospice des Enfants-Trouvés.
En 1749, D’Alembert confie à Rousseau la rédaction des articles sur la musique de l’Encyclopédie. Ces articles, qui critiquent le système harmonique de Rameau, contribueront plus tard à la Querelle des Bouffons. Jean-Jacques se met en ménage avec Thérèse.
En 1752, Rousseau compose le Devin du village, qui est représenté avec succès devant le roi. C’est à cette occasion qu’éclate la Querelle des Boufons.
La querelle des Bouffons. Déclenchée à l’occasion d’une représentation de la Servante maîtresse de PERGOLÈSE en 1752, elle oppose les partisans du drame lyrique français, respectueux de l’harmonie chère à Rameau et ceux de l’opéra-bouffe italien, valorisant la mélodie. Elle est alimentée par Rousseau, auteur de l’opéra le Devin du village (1752), qui n’a pas apprécié les critiques de Rameau. Il décrète que le français n’est pas une langue faite pour le chant, à l’inverse de l’italien. La querelle des Bouffons marque la limite entre l’opéra baroque et l’opéra classique.
1753 : représentations du Devin du Village à l’Opéra. Rousseau publie la Lettre sur la musique en France, qui est une charge contre la musique française et on refuse l’entrée de l’Opéra à Rousseau !
En 1754, Rousseau séjourné à Genève. Il travaille au Discours sur l’inégalité.
En 1755, il s’installe à l’Ermitage, à Montmorency.
En 1756, Rousseau commence la Nouvelle Héloïse.
En 1760, il travaille à l’Émile, commencé l’année précédente et au Contrat-Social.
En 1762, parution du Contrat-Social. Suite à la censure de l’Émile, Rousseau prend la fuite à Genève, mais à Genève l’Émile est également condamné. Rousseau demande sa protection à Frédéric II de Prusse. Rousseau écrit sa pièce Pygmalion.
En 1763, Rousseau travaille à son Dictionnaire de la musique, une reprise de ses articles écrits pour l’Encyclopédie.
En 1764, Rousseau commence à écrire les Confessions.
Le 30 août 1768, il se marie avec Thérèse.
En 1770, lors de son passage à Lyon, on joue le Devin du village ainsi qu’une de ses pièces, le mélodrame Pygmalion, avec une musique de COIGNET. Rousseau a écrit lui-même la musique de 2 des 22 parties musicales. Rousseau achève ses Confessions. Une autre mise en musique de Pygmalion est celle de DUBUGNON en 1972.
Cliquez sur Pygmalion et sa créature
En 1774, GLUCK lui demande des copies de son opéra Paride ed Elena et Rousseau écrit la musique de Daphnis et Chloé, sur des paroles de CORANCEL.
En 1775, Pygmalion est représenté à la Comédie française.
En 1778, début des Rêveries d’un promeneur solitaire. En juin, Rousseau retourne à Ermenonville. Le 2 juillet, il est pris de violentes douleurs et meurt, à l’âge de 66 ans.
En 1794, ses restes sont transférés au Panthéon, la Convention ayant reconnu en lui un des précurseurs des idées qui ont porté la Révolution française. Ironie de l’histoire, il y a repose juste en face de son adversaire Voltaire.
Outre ses activités théoriques, ses opéras et ses chansons, Rousseau est également l’auteur de deux motets ecce sedes hic tonantis (1757) et Quam dilecta tabernaciula (1767).
On l’a vu, donc, Rousseau s’est intéressé à la musique toute sa vie. N’écrit-il pas, dans les Confessions, « Les accents de la voix passent jusqu’à l’âme; car ils sont l’expression naturelle des passions, et en les peignant il les excitent » ?
Et pour en savoir (un peu) plus sur les rapports tumultueux entre Voltaire et Rousseau, retrouvez-ici le billet original.
Je m’en faisais une idée plus… romantique ! Merci Jean-Louis bon dimanche
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Et encore, je n’ai pas évoqué ses fâcheries avec à peu près tout le monde…
Bonne journée, Hélène.
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définitivement antipathique, alors 😦
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Excellent article ! Je pense avoir tout lu de lui vers 20 ans et j’en garde un excellent souvenir. Je connaissais moins son apport à la musique… Merci Jean-Louis 😉
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Merci Julie, et bonne journée.
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Très bonne journée également 🙂
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Il en a fait, des choses ! Même abandonner ses enfants. Ses journées devaient être bien courtes…
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Il semblait ne pas trop aimer les humains, mais au moins, il aiamit les aninaux et la nature (à une époque où les humains ne faisaient pas partie de la nature).
Bonne soirée, Nemoditur.
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J’ignorais qu’il était si lié à la musique.
Grâce à toi, j’ai enfin compris pourquoi à Rouen le rue de Bouffon est à côté de la rue du Contrat-Social.
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Très drôle, c’est le cat de le dire (seils les Rouennais pourront comprendre…)
Bonne journée, John Duff.
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