Compositrices, littérature, Théâtre

PELLÉAS ET MÉLISANDE, de MAETERLINCK (1893)

Pelléas et Mélisande (1893) est une pièce de théâtre du dramaturge et poète symboliste Maurice MAETERLINCK.

Cette histoire universelle, on a du mal à la situer ailleurs que dans un passé et un lieu difficilement identifiables, met en scène ce qui semble (é)mouvoir les humains depuis la nuit des temps : l’amour et la jalousie.

Acte I : Golaud, le maître du château, rencontre dans une forêt où il s’était perdu une jeune fille en pleurs. Cette jeune fille, qui s’appelle Mélisande, a perdu sa couronne dans une fontaine. Elle refuse que Golaud la lui retrouve et ne répond à aucune de ses questions sur son origine. Golaud emmène Mélisande et se dirige vers son château, où vit également son père, Arkel, et son demi-frère, Pelléas.

Golaud a écrit une lettre à Pelléas, il s’est marié avec Mélisande, dont il ne connaît toujours pas le passé, mais il a peur des réactions de son père. Il demande à Pelléas ce que son père pense de son mariage. Son bateau est au large du château et Pelléas doit allumer une torche si Arkel l’approuve, en quel cas Golaud rentrera au château avec Mélisande. Dans le cas contraire, il poursuivra son chemin pour ne plus jamais revenir.

Pelléas a reçu une autre lettre. Son ami Marcellus va mourir, et lui demande de venir le voir avant sa fin prochaine. Arkel lui demande de rester jusqu’au retour de Golaud.

À l’entrée du château, Pelléas accueille Mélisande.

Acte II : Pelléas et Mélisande devisent près d’une fontaine. Mélisande se penche et laisse tomber son alliance dans la fontaine.

Mélisande soigne Golaud qui a fait une chute de cheval. Elle lui déclare qu’elle ne peut plus vivre dans ce château sans lumière, qu’elle y étouffe, et qu’elle mourra si elle reste. Golaud lui prend les mains, et remarque qu’elle a perdu sa bague. Troublée, Mélisande répond qu’elle a dû la perdre le matin, en ramassant des coquillages dans une grotte qui donne sur la mer. Golaud lui dit que cette bague est très importante pour lui, et lui demande d’aller la rechercher. Mélisande a peur, mais Golaud lui demande de se faire accompagner par Pelléas.

Acte III : Pelléas et Mélisande attendent le retour de la chasse de Golaud. La nuit va tomber quand Yniold, le fils du premier mariage de Golaud, entre. Il a peur que Mélisande ne quitte le château. Golaud arrive enfin, et constate que Mélisande et Pelléas ont pleuré.

À sa fenêtre, Mélisande arrange sa chevelure pour la nuit. Elle chante. Pelléas arrive au pied de la tour. Il vient annoncer qu’il part le lendemain , et demande à Mélisande de lui tendre la main pour l’embrasser. Les cheveux de Mélisande se dénouent, se répandant sur Pelléas qui s’enroule amoureusement dedans. Survient Golaud qui les surprend dans leurs jeux.

Golaud a amené Pelléas dans les souterrains du château. Il parle de la mort qui y règne, et qui pourrait emporter Pelléas. En sortant, Golaud prévient Pelléas qu’il les a surpris dans ce qu’il appelle des jeux d’enfants, et lui demande de ne pas recommencer. Plus tard, il veut faire parler Yniold sur ce qui se passe entre Mélisande et Pelléas quand ils sont ensemble, mais Yniold répond qu’il ne se passe rien entre eux, que Mélisande ne veut pas qu’il sorte car elle a peur de se retrouver seule avec Pelléas.

Acte IV : Le père de Pelléas, qui était malade, va mieux, et exhorte Pelléas à voyager. Pelléas donne rendez-vous à Mélisande dans le parc.

Le soir, Pelléas et Mélisande se retrouvent dans le parc. Pelléas avoue à Mélisande que s’il doit partir, c’est parce qu’il l’aime. Mélisande lui répond qu’elle aussi l’aime. Ils s’embrassent quand Golaud arrive. Il frappe Pelléas de son épée. Mélisande se sauve et Golaud la poursuit.

Acte V : Les servantes discutent de ce qui s’est passé pendant la nuit. On a trouvé Golaud et Mélisande devant la porte, et maintenant Mélisande se meurt.

Dans la chambre de Mélisande, Arkel et le docteur discutent. Golaud arrive, plein de remords pour son geste fou. Il demande qu’on le laisse seul avec sa femme et lui demande de le pardonner. Mais il est repris par sa jalousie et veut savoir si « il s’est passé » quelque chose entre Pelléas et Mélisande. Devant les dénégations de Mélisande, il se remet en colère. Quand il voit que Mélisande est en train de s’évanouir, il dit à Arkel et au docteur de rentrer. Mais il est trop tard, il ne saura jamais.

On présente à Mélisande son enfant né trois jours avant, et elle meurt en contemplant cette pauvre petite chose qu’elle a mise au monde.

Une telle histoire a inspiré bien des compositeurs, et non des moindres.

La mise en musique la plus célèbre est celle de DEBUSSY, pour un opéra très fidèle au texte de Maeterlinck (1902).

Debussy Pelléas et Mélisande Scène de la fontaineCliquez sur la scène de la fontaine

Auparavant, en 1898, FAURÉ avait composé une musique de scène.

Fauré Pelléas et Mélisande SicilienneCliquez sur le flûtiste

WALLACE a écrit sa propre musique de scène en 1900.

Peu après Debussy, c’est SCHÖNBERG qui a écrit en 1903 un poème symphonique sur cette histoire.

Schoenberg Pelléas et MélisandeCliquez sur l’image

Deux ans plus tard, en 1905, SIBELIUS a lui aussi écrit une musique de scène.

Sibelius Pelléas et MélisandeCliquez sur l’image

Un peu plus tard, en 1923, la compositrice Mel BONIS intitulera une de ses pièces pour piano Mélisande.

Bonis MélisandeCliquez sur le pianiste

Enfin, beaucoup plus près de nous, le compositeur de musique de film Alexandre DESPLAT a intitulé Pelléas et Mélisande sa Suite pour flûte et orchestre.

Desplat Pelléas et MélisandeCliquez (encore) sur le flûtiste

Et si vous voulez encore un peu de musique, cliquez donc sur le bonus surprise.

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4 réflexions au sujet de “PELLÉAS ET MÉLISANDE, de MAETERLINCK (1893)”

  1. Merci Jean-Louis. Cela me fait ( grand) plaisir de découvrir Pelleas et Melisande ici. D’autant plus que depuis ton avant dernier billet, j’ai eu un véritable coup de cœur pour Maurice Maeterlinck. Pour tout te dire, j’ai passé beaucoup de temps avec lui, ces derniers jours. Depuis mardi, me semble-t’il.
    Je lis, je lis. Et beaucoup. Sa poésie, j’adore. Serres chaudes est un chef d’œuvre. Et puis, j’écoute tes sélections musicales.
    Alors MERCi tout grand à toi, encore une fois.
    Bon week-end, à plus.

    Aimé par 1 personne

  2. Re-bonjour Jean-Louis. J’avais pris du retard dans la lecture de ton blogue, j’essaye de le rattraper. J’écoute Alexandre Desplat… pas facile d’affronter « Pelleas et Mélisande » quand on a déjà été précédé par Debussy, Schönberg, Sibelius… Mais il s’en sort bien 🙂 Le mouvement lent du milieu m’a touchée.
    Bonne soirée à toi !

    Aimé par 1 personne

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