Pour rompre un peu avec la série sur les larmes à l’opéra commencée il y a peu, je vous propose un intermède plus réjouissant avec le(s) rire(s) mis en musique.
En 1689, PURCELL mettait en scène dans Didon et Enée des sorcières au rire tout à fait diabolique dans l’air « But ere we this perform ».
Cliquez sur les sorcières au rire tout à fait diabolique
Passons au XIXe siècle avec le Freischütz (1821) de WEBER. Au début du 2e acte, Ännchen ne pense qu’à rire alors qu’Agathe s’inquiète pour son Max bien adoré.
Dans L’Élixir d’amour (1832) de DONIZETTI, les villageois font la fête à l’idée du mariage qui se prépare.
Cliquez sur la liesse villageoise
En 1846, au début de la Damnation de Faust de BERLIOZ, on entend la joyeuse ronde des paysans chantant et riant.
Cliquez sur la joyeuse ronde des paysans chantant et riant
En 1854, dans l’Or du Rhin (Rheingold) de WAGNER, le rire des filles du Rhin se moquant du nain difforme Alberich va provoquer le drame. Pour se venger, Alberich va voler l’or du Rhin que les étourdies étaient censées garder.
On retrouve une scène de rire à la fin de la tétralogie dans le Crépuscule des dieux, quand les soldats de Hagen comprennent sa fine plaisanterie.
Cliquez sur les soldats de Hagen en liesse (à 6 mn 8 s dans la vidéo)
Si le rire des sorcières de Didon était diabolique, le rire de Méphistophélès dans le Faust de GOUNOD est proprement méphistophélique dans l’air « Vous qui faites l’endormie ».
Quittons le XIXe siècle avec La Chauve-souris (Die Fledermaus) de STRAUSS (1874) et sa scène de liesse finale.
Cliquez sur la scène de liesse finale
Retrouvez prochainement la suite des aventures du rire à l’opéra, avec le rire au XXe siècle.
dans la lignée de tes articles sur l’humour dans l’opéra (août 2020) ! les sujets musicaux sont inépuisables ! Merci J Louis, on attend le XXème s. Le sujet m’évoque Marguerite chez Gounod, qualifiée parfois de castafioresque 🙂 belle journée
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Il est vrai que le grand air des bijoux de Faust est la signature musicale de Bianca Castafiore, le rossignol milanais.
C’était déjà août 2020 mon dernier billet sur l’humour en musique ? J’en ai d’autres en préparation !
Bonne journée, Hélène. 🙂
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oh, voilà des rires qui font grincer les oreilles !!! méphistoriffironique serait le qualificatif le plus juste
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Et pourquoi pas méphistoriffifironique ?
Bonne journée Jérôme.
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et pourquoi pas ? c’est vrai ! bonne soirée Jean-Louis.
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Encore de bien belles choses. Mais je me suis fait la même remarque que carnetsparesseux, Beaucoup de ces rires révèlent autre chose que de la gaité
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De même que les lares peuvent être des larmes de joie, le rire peut à son tour être jaune, voire noir !
Bonne journée, John Duff.
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Bonsoir Jean-Louis, j’ai regardé Faust et le Crépuscule des dieux… hum, pas rassurant ! Ce genre de rire fait un peu peur…
Bonne soirée !
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En effet, in rire méphistophélique n’est pas propre à nous rassurer !
Bonne journée, Marie-Anne.
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