L’opéra baroque Didon et Enée (1689) est un des derniers opéras écrits en langue anglaise avant une éclipse de près de deux siècles, où l’italien régnera sur les scènes anglaises.
Écrit par Henry PURCELL (1659 – 1695) sur un argument tiré de l’Enéide de VIRGILE, ce bref opéra (environ une heure) est, sans jeu de mots, un semi-opéra, c’est-à-dire un mélange de théâtre et d’opéra (rappelons qu’à l’origine, l’opéra est du théâtre mis en musique, ou du théâtre chanté).
L’histoire est celle de Didon, la reine de Carthage qui aime en secret Enée, le prince de Troie. Belinda sa confidente lui propose d’épouser le prince, ce qui rapprocherait les deux royaumes. Didon accepte et le premier acte se termine dans la joie.
Les choses se gâtent au deuxième acte, car dans leur caverne des sorcières complotent pour faire tomber Didon et Carthage. La sorcière en chef va faire passer un de ses elfes pour Mercure afin de convaincre Enée de quitter Didon et d’accomplir son destin, qui est de partir fonder une nouvelle cité en Italie. Elles vont déclencher un orage pour séparer Didon et Enée.
Alors que Didon vante les beautés de la nature, les sorcières font éclater leur orage. Tous vont se mettre à l’abri dans le château. Enée resté seul voit apparaître le faux Mercure qui lui ordonne de quitter Carthage et de prendre la mer pour l’Italie. Déchiré entre son amour et cet ordre divin, il décide d’aller vers son destin.
À l’acte III, les marins préparent le départ d’Enée, qui annonce à Didon qu’il la quitte.
Devant le courroux de Didon, il décide de rester et de braver la colère de Jupiter mais Didon, outrée qu’il ait seulement songé à la quitter, le rejette encore. Enée parti, elle se donne la mort dans un des plus bouleversants airs d’opéra (When I am laid in earth).
Merci …xxx
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