Électre, fille d’Agamemnon et de Clytemnestre, est un des personnages importants de la mythologie grecque, et le dernière représentante de la famille des Atrides. (Ce n’est pas un hasard si Franck HERBERT donné le nom d’Atréis au héros de son space opera Dune, héros dont le second prénom est Oreste, comme le frère d’Électre !)
Le pitch : Électre est la fille d’Agamemnon et de Clytemnestre, la sœur d’Iphigénie et d’Oreste (et aussi de Chrysothémis, moins connue). Clytemnestre ayant tué son mari avec l’aide d’Egisthe, son amant, Électre mettra son frère à l’abri, avant de le pousser à venger leur père quelques années plus tard en tuant leur mère.
Cette tragédie a été racontée par les trois grands tragiques grecs que sont ESCHYLE, SOPHOCLE et EURIPIDE. Plus près de nous, RACINE puis VOLTAIRE s’en sont emparée. En Italie ALFIERI, en Irlande O’NEILL, en Autriche HOFMANNSTHAL se sont également emparé du mythe, alors qu’en France au XXe siècle, GIRAUDOUX, ANOUILH, SARTRE et YOURCENAR l’ont également transposé.
Devant la force dramatique du personnage, il n’est donc pas surprenant de retrouver Électre à l’opéra.
Ainsi, en 1712, André CAMPRA écrivait son Idoménée, dont le livret servira largement à MOZART soixante-dix ans plus tard pour son Idomeneo. Dans cet opéra Électre s’est réfugiée en Crète, et est amoureuse d’Idamante, le fils du roi. Or, Idoménée demande à son fils de reconduire Électre chez elle à Argos, ce qui déclenche la fureur de Neptune.
Et donc en 1780, MOZART écrit son Idomeneo, re di Creta (Idoménée) qui s’inspire de l’Idoménée de Campra.
Cliquez sur Électre (pas très contente)
Le compositeur (méconnu) Christian CANNABICH écrira son Electra dans la foulée de Mozart.
Cliquez sur le génial chef de chœur
En 1782, Jean-Baptiste MOYNE écrit Électre, une tragédie lyrique de MOYNE (1782).
La même année 1782 voit l’Électre de l’infatigable GRÉTRY 1782 Électre, d’après Euripide.
Parmi les œuvres issues de la collaboration de Hugo von Hofmannsthal et Richard STRAUSS figurent Elektra.
Enfin, le compositeur grec, récemment disparu, Mikis THEODORAKIS a écrit son opéra Electra en 1993. (À noter qu’il avait déjà écrit la musique du film la Mort d’Agamemnon (1962) de Michael CACOYANNIS).
Merci pour éclairer de si belle manière Électre et pour ces belles pages musicales. Je ne connaissais pas Herr Cannabich. Merci pour cela aussi.
Belle journée Jean-Louis
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Régis.
C’est vrai qu’il fallait le trouver, le Cannabich !
Bonne journée soleil.
J’aimeAimé par 1 personne
Hello ! De passage seulement ( même plus l’heure de la pause). Mon livre est référencé Electre, mais on ne doit pas causer de la même chose 😉…
Bon, tu me gardes tout ça au chaud ( pour la retraite. Non je lol) jusqu’à samedi soir ou dimanche ?
MERCI à toi en tout cas, pour cette belle page encore une fois. Bon après-midi, à bientôt !
J’aimeAimé par 1 personne
Promis, je ne le retirerai pas d’ici le ouikènde prochain !
Bon après-midi, SOlène.
J’aimeAimé par 1 personne
Bien aimé Strauss vu par Chéreau, c’est beau, très poignant. Par contre je m’interroge sur le Cannabich – ça doit être une private joke ou un premier avril décalé de quelques semaines 🙂 Bonne journée 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Non, non, il semble bien que ce Herr Cannabich ait existé.
D’autant que son enregistrement par Frieder Bernius est pour moi une caution très solide.
Frieder Bernius est un des tout premiers chefs de chœurs qui soit, et j’ai eu le privilège de travailler deux fois avec lui, Brahms et Zelenka !
Waouh, quelle leçon de musique c’était à chaque fois.
Bonne journée, Marie-Anne.
J’aimeAimé par 2 personnes
Ah d’accord, désolée de cette méprise 🙂 J’avais pris cela pour une facétie.
Merci de ces précisions sur Frieder Bernius, je l’ignorais tout à fait. Et bravo d’avoir travaillé avec lui, cela devait être beau.
J’aimeAimé par 1 personne
Facétieux, moi ! Si peu. 😉
Sinon, oui, le fait d’avoir travaillé avec des gens comme Frieder Bernius et quelques autres est quelque chose d’extrêmement enrichissant pour le strict amateur que je suis.
Bonne journée, Marie-Anne.
J’aimeJ’aime
Sacrée bonne femme cette cette Électre. Je suis impressionné par le nombre de compositeurs et d’écrivains qui se sont essayés à raconter son histoire.
Je garde une tendresse pour celle de Strauss qui était d’ailleurs la seule que je connaissais.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci John Duff, et bonne journée.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour John Duff, il y a en ce moment un spectacle formidable à l’Opéra de Lille, Idoménée de Campra !
Nous y étions hier, et il reste deux représentations.
Je te raconterai ce ouikènde.
J’aimeJ’aime
Oreste, comme la Dune du Pylade ?
J’aimeAimé par 2 personnes
Tout à fait, Jérôme !
Au reste, je crois même que l’on peut dire qu’Oreste faisait des pilates sur la dune du Pilat avec son ami Pylade !
Bonne fin de soirée.
J’aimeAimé par 1 personne