Divers, Nature

IL FAUT CULTIVER NOTRE JARDIN – Partie 1 – le jardin le jour.

« Il faut cultiver notre jardin », telle est la conclusion en forme de morale du conte Candide de VOLTAIRE. Mais quelle est la place du (des) jardin(s) dans le monde merveilleux de l’opéra (et plus généralement de la musique dite classique) ?

Dans son opéra Xerxes (Serse), HAENDEL confie un de ses plus beaux airs à son héros, près d’un platane dans son jardin : « Ombra mai fu ».

Haendel xerxes Serse ombra mai fuCliquez sur le célèbre contre-ténor

Une bonne partie du Cosi fan tutte de MOZART se passe dans un jardin. Au premier acte, les deux sœurs Dorabella et Fiordiligi chantent leur bonheur d’aimer et d’être aimées quand survient Don Alfonso qui leur apprend que leurs fiancés doivent partir à la guerre.

Mozart Cosi fan Tutte Soave sia il ventoCliquez sur Dorabella, Fiordiligi et Don Alfonso

Au premier acte du trop rare Fierrabras de SCHUBERT, Emma et Eginhard chantent un duo passionné dans le jardin.

Schubert Fierrabras Der abend sinkt auf stiller FlurCliquez sur l’image

Dans Iolanta de Tchaïkovski, l’héroïne, aveugle de naissance, vit dans une maison isolée et entourée d’un jardin. C’est dans ce jardin qu’elle va rencontrer l’amour en la personne de Vaudémont.

Tchaikovski Iolanta Duo Iolanta VaudémontCliquez sur Iolanta et Vaudémont

Alors qu’il y a une belle scène de nuit dans le jardin des Capulet dans le Roméo et Juliette de GOUNOD, il y a également une scène de jour quand, le lendemain, le page revient chercher Roméo dans le jardin (Air : « Que fais-tu, blanche tourterelle ».)

Gounod Roméo et Juliette Que fais-tu blanche tourterelleCliquez sur le page

Au début d’Eugène Onéguine de TCHAÏKOVSKI, madame Larine et la nourrice de ses deux filles sont dans le jardin en début de soirée et devisent du passé quand on entend un le chœur des paysans qui célèbrent la fin des moissons.

Tchaïkovski Eugène Onéguine Chœur et danse des paysans

À l’acte II de Parsifal de WAGNER, le magicien (noir) Klingsor fait apparaître son jardin enchanté, et ses filles-fleurs chargées détourner les chevaliers du Graal du droit chemin.

Wagner Parsifal Filles-fleursCliquez sur la fille-fleur

Avant de terminer ce billet, écoutons Olivier MESSIAEN et sa fauvette des jardins, un catalogue de chants d’oiseaux retranscrits pour le piano.

Messiaen la fauvette des jardinsCliquez sur la fauvette des jardins

Mais revenons à notre cher Candide avec l’opérette éponyme de Léonard BERNSTEIN et son final « Let our garden grow » (« Cultivons notre jardin ».)

Bernstein Candide Make our Garden GrowCliquez sur Lenny

Et si vous avez eu le courage d’arriver jusqu’ici, vous avez gagné le droit de cliquer sur le bonus surprise.

Point d'interrogationCliquez sur le bonus surprise si vous avez eu le courage d’arriver jusqu’ici

Et ne ratez pas, prochainement sur ce blog, la seconde partie des jardins avec les jardins la nuit.

16 réflexions au sujet de “IL FAUT CULTIVER NOTRE JARDIN – Partie 1 – le jardin le jour.”

      1. Des bleues, des vertes, des grandes jaunes et des petites transparentes !!
        Bleu métallisé et plutôt petite c’est une demoiselle. Avec les yeux sur les côtés.
        Les libellules ont les yeux sur le dessus de la tête.
        Ce sont toutes des odonates…

        Aimé par 1 personne

  1. Voila un billet que l’on pourrait qualifier de printanier..
    L’univers de la nature est tellement riche qu’on peut le spécialiser : les fleurs, les arbres, l’eau…
    Sinon de très chouettes extraits, à part peut-être Messiaen pour lequel j’ai encore un peu de mal.

    Aimé par 1 personne

  2. Magnifique billet ! Deuxième jour que je suis dessus, le temps de tout écouter…. Enchantée jusqu’à la surprise bien méritée. Plus qu’à se détendre devant un mojito face à la mer…
    Merci J-L.
    ( Je me réjouis du prochain de nuit)

    Aimé par 1 personne

    1. Eh, attends moi pour le mojito ! 🍸
      Il m’a inspiré ce thème du jardin. Quand j’en ai eu l’idée et que j’ai commencé à « récolter » les morceaux de musique ayant trait au jardin, j’ai très rapidement eu de quoi écrire deux billets, d’où l’idée de faire ce découpage nuit / jour. Même comme ça, je vais devoir en laisser en chemin.
      Bonne fin de ouikènde, SOlène.

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  3. « ombra mai fu » est vraiment très beau… Et les oiseaux de Messiaen me plaisent bien aussi ! Dans le théâtre classique et romantique, les jardins sont des lieux propices aux rendez-vous amoureux et donc j’imagine qu’à l’opéra également. Bonne journée Jean-Louis 🙂

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    1. Oui, « ombra mai fu » est certainement un de mes airs préférés chez Haendel (avec « Lascia ch’io panga »).
      Et l’opéra ayant toujours suivi l’évolution de l’écriture dramatique, on y retrouve tout ce qui fonctionne en littérature. Beaucoup de jardins, donc, à l’opéra.

      Aimé par 1 personne

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