Après le billet consacré à Aïda de VERDI, je vais faire un zoume sur la représentation que l’Occident s’est faite de l’Égypte antique à l’opéra. J’en ai eu l’idée en écoutant une passionnante émission sur l’Égypte et l’opéra sur la chaîne Canal Académie.
En 1723, HAENDEL met en musique Jules César en Égypte, qui raconte la rencontre entre Jules César et Cléopâtre, et en 1737, alors qu’il avait abandonné la production d’opéras pour se consacrer à l’écriture d’oratorios, il écrit Israël en Égypte.
Cliquez sur Cornélie et Sextus
Si le livret de SCHIKANEDER ne mentionne pas explicitement que l’action de La Flûte enchantée (1791) de MOZART se passe en Égypte, la question ne se pose pas pour de nombreux metteurs en scène, surtout à cause du fameux air de basse « O Isis und Osiris ».
En 1807, MÉHUL écrit La légende de Joseph en Égypte, opéra tiré d’un sujet biblique racontant la fuite en Égypte.
En 1818, ROSSINI écrit son Moïse en Égypte. Cet opéra sera adapté en français par Rossini en 1827 sous le titre Moïse et Pharaon, le passage de la mer Rouge.
En 1869, VERDI reçoit d’Égypte une commande pour un opéra, à l’occasion de l’ouverture du canal de Suez et de l’inauguration de l’opéra du Caire en 1869. Écrit sur un livret de l’égyptologue MARIETTE, Verdi compose une de ses œuvres les plus connues, l’opéra péplum Aïda, qui ne sera finalement créé qu’en 1871.
Cliquez sur la scène finale d’Aïda
MASSENET y est allé de son opéra égyptien, avec Thaïs (1894), dont on joue encore la célèbre méditation pour violon.
En 1914, les Ballets russes montent La Légende de Joseph, une œuvre commandée à Richard STRAUSS. Celui-ci reviendra en Égypte en 1925 – 1926 avec Hélène d’Égypte.
1914 est aussi l’année de composition de Mârouf, savetier du Caire, un opéra-comique de Henri RABAUD, d’après un conte des Mille et une nuits.
En 1920, le compositeur Florent SCHMITT écrit une musique de scène pour la pièce Antoine et Cléopâtre de SHAKESPEARE.
Arnold SCHOENBERG commence en 1932 un opéra, Moïse et Aaron, qui restera inachevé et ne sera créé qu’en 1954.
Le baryton et auteur de bande dessinée E.P.JACOBS s’est servi de l’imaginaire égyptien dans un de ses chefs d’œuvre : Le secret de la grande pyramide au début des années 50, soit à peine 30 ans après la découverte du tombeau de Toutankhamon.
Et le pape du minimalisme Philip GLASS écrit Akhnaten (Akhénaton) en 1983.
Encore un très tres beau billet ! Je vais repasser, car je suis prise par le temps.
Il faut que je prevois la thermos de café et les petits gâteaux. Tranquille !
Merci pour ce partage. Belke et douce soirée a toi. Et à tres vite.
😘❤
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