Écrivains, histoire, littérature

L’OPÉRA SELON G.B. SHAW

L’écrivain Georges Bernard SHAW (1856 – 1950) a défini l’opéra comme étant: Une histoire où un ténor et une soprano veulent coucher ensemble, et où un baryton (et/ou une alto) les en empêche.

Cette définition plaisante est valable pour la grande majorité des opéras que Shaw pouvait entendre à son époque, c’est-à-dire en gros pour les opéras du XIXe siècle.

Écoutons comme exemple le duo d’amour de Tristan et Isolde.

Wagner Tristan und Isolde duo d'amour

Suivant les méthodes de L’OUvroir de LIttérature POtentielle (OULIPO), fondée par QUENEAU et Le LIONNAIS (et al.), et qui a eu PEREC parmi ses membres, je me propose donc de noter ce schéma narratif (T+S)/B (ou [(T+S)/(B+A)], si une alto aide le baryton à contrarier les amours des héros. On verra qu’un très grand nombre d’opéras répondent à ce(s) schéma(s).

Il faut signaler qu’il ne peut s’appliquer aux opéras plus anciens, notamment à ceux du XVIIe siècle où tous les rôles étant chantés par des hommes, il n’y avait pas de sopranos. Voire à ce sujet le billet précédent sur la tessiture et les voix.

A cette époque, le paradigme était plutôt celui d’une femme (voire d’une déesse) qui obtenait par magie ou par enchantement l’amour qu’un  homme ne lui donnait pas, bien souvent parce que le cœur de cet homme était déjà pris. C’est là un thème que l’on trouve dans Atys ou Armide de LULLY, ou encore Alcina de HAENDEL.

Dans ces œuvres, la méchante était chantée par une soprano, la voix aiguë étant alors considérée comme maléfique. On retrouve ces aigus maléfiques dans les airs de la reine de la nuit de La Flûte enchantée de MOZART.

La voix de baryton représentait l’âge mûr et la sagesse, et donc pas le vilain bonhomme qui contrariait les amours des héros. Le rôle du héros était généralement chanté par un haute-contre. Je vous propose ici d’écouter l’air Ombra mai fu du Serse (Xerxès) de Haendel, chanté par Philippe Jaroussky.

Haendel Serse Ombra mai fu JarrousskyCliquez sur l’image

Plus tard, les goûts évoluant, les voix hautes (sopranos, ténors) ont représenté les héros et les voix basses (altos, barytons, basses) les forces obscures.

10 réflexions au sujet de “L’OPÉRA SELON G.B. SHAW”

    1. Je n’ai pas regardé Tosca (on ne peut pas tout regarder…), mais j’ai regardé un grand morceau de la Batavia. C’était vraiment une très belle version.
      Bonne journée.
      (P.S., il y a en ce moment le télé-gala du MET, qui est assez rigolo à voir, avec tous ces artistes qui chantent depuis leur salon !)
      Sinon, la vidéo-karaoké des Vocalistes européens (où je chante), devrait sortir ce soir !

      J’aime

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