Après Tombeau de Stéphane MALLARMÉ, je vous propose un autre poème traité à la sauce OuLiPo, choisi dans le riche corpus mallarméen. (Rappel du principe, je prends un poème parmi mes préférés, et j’illustre les images évoquées par ce poème par des citations musicales en rapport, pour moi, avec ces images.)
Probablement le dernier poème écrit par Mallarmuche, Au seul souci de voyager est un hommage au navigateur Vasco de Gama écrit pour un recueil publié à l’occasion de 400e anniversaire de l’ouverture de la route des Indes.
Au-delà de l’aspect formel de l’hommage, on y retrouve des thèmes chers à Mallarmé, qui fait le parallèle entre l’aventure du navigateur et le cheminement intérieur du poète.
Au seul souci de voyager
Outre une Inde splendide et trouble
– Ce salut soit le messager
Du temps, cap que ta poupe double
Comme sur quelque vergue bas
Plongeante avec la caravelle
Écumait toujours en ébats
Un oiseau d’annonce nouvelle
Qui criait monotonement
Sans que la barre ne varie
Un inutile gisement
Nuit, désespoir et pierrerie
Par son chant reflété jusqu’au
Sourire du pâle Vasco.
Citations musicales :
Une Inde splendide : Rameau les Indes galantes « les sauvages ».
la Caravelle : Milhaud Christophe Colomb.
La barre ne varie : Wagner le Vaisseau fantôme « Mit Gewitter Und Sturm Aus Fernem Meer »
Nuit, désespoir : Fauré les Djinns.
Un oiseau d’annonce nouvelle : Saint-Saëns le Déluge « la Colombe ».





Toujours aussi fort Jean-Louis. Bravo.
Je n’ai pas eu l’occasion de te féliciter pour la sortie de ton livre. Cet amour et cette connaissance de la musique qui te portent sont merveilleux.
Merci de nous en faire profiter.
Amitiés,
Régis
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Merci Régis !
J’ai eu la chance de recevoir beaucoup quand j’étais chanteur, il est normal qu’à mon tour, j’essaye de transmettre un peu de mon amour pour la musique.
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Tu ne chantes plus ?
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En fait, je ne chante plus dans des chœurs constitués. après deux ans à passer tous mes vendredis soir à me demander « mais qu’est-ce que je fais ici ? » j’ai fini par trouver la réponse.
Heureusement, il reste les stages d’été, avec le festival baroque de Monflanquin (47) et son équipe artisitique de haut niveau et qui continue à m’apporter beaucoup.
Bonne journée, Régis.
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Je comprends.
J’ai arrêté mon groupe lorsque un soir de répétition, nous étions toujours super content de nous retrouver, de casser la croute ensemble, de raconter des blagues, mais sans sortir les instruments. ¨Pas une seconde de musique. Ce fut la dernière répèt…
Bonne soirée Jean-Louis
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Eh oui !
Bonne soirée, Régis.
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je plussoie : tu ne chantes plus ?
merci pour le Mallarmuche et les musiques, splendides et étonnantes.
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Voir ma réponse à Régis : « En fait, je ne chante plus dans des chœurs constitués. après deux ans à passer tous mes vendredis soir à me demander « mais qu’est-ce que je fais ici ? » j’ai fini par trouver la réponse.
Heureusement, il reste les stages d’été, avec le festival baroque de Monflanquin (47) et son équipe artistique de haut niveau et qui continue à m’apporter beaucoup. »
Pour les choix musicaux, c’est toujours éminemment subjectif, peut-être que le même poème repris dans 3 mois me suggérerait d’autres musiques (c’est ce que j’aime dans cet exercice!)
Bonne journée, Jérôme.
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Bonjour Jean-Louis. Superbe poème et musiques ! En plus, on reste dans la poésie avec « les djinns » de Victor Hugo, c’est superbe. Cette chorégraphie des « Indes galantes » pourrait paraître anachronique mais en fait ça convient très bien ! Bonne fin de journée !
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J’ai beaucoup aimé cette version des Indes galantes. c’est ce qu’on appelle du « dépoussiérage » 😀
Bonne journée, Marie-Anne.
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Beau poème, je ne le connaissais pas. Les djinns, c’est plutôt chouetos.
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