Si l’Italie, la France et l’Allemagne sont reconnues comme « terres d’opéra », les liens entre l’Espagne et l’opéra (et plus généralement la musique classique) sont peut-être moins évidents du coté nord des Pyrénées.
Ce billet est donc le premier d’une série de quatre, et traite de quelques musiciens espagnols connus. Il sera suivi par un billet sur les opéras écrits par des Espagnols, puis par un sur la représentation de l’Espagne par des musiciens étrangers, en enfin par un sur les opéras qui se passent en Espagne.
Dans l’arbre phylogénétique de l’opéra, le rameau espagnol a poussé sur la zarzuela, du théâtre chanté qui date du milieu du XVIIe siècle (la première date de 1648) qui a été très populaire pendant un siècle environ. Cependant la déferlante italienne qui s’est répandue sur l’Europe a atteint l’Espagne, et du milieu du XVIIIe jusqu’au milieu du XIXe, point de salut pour l’opéra en Espagne si ce n’est chanté en italien.
La zarzuela donc (des représentations données pour Philippe IV d’Espagne qui ont ensuite atteint les couches populaires), est proche du Singspiel allemand.
Le XVIIIe siècle est marqué par la personnalité du padre SOLER (1729 – 1783), auteur de nombreuses pièces pour le clavecin.
Felipe PEDRELL (1841 – 1922) fera revivre la zarzuela. Il a également écrit un opéra, Quasimodo (1875), d’après Notre-Dame de Paris de VH.
Enrique GRANADOS (1867 – 1916) a écrit principalement pour le piano. Il a également composé des opéras autour des années 1900. Le plus connu d’entre eux est Goyescas (1916), écrit d’après une œuvre éponyme écrite pour le piano.
Isaac ALBENIZ (1860 – 1909) écrira pour la guitare, par exemple son célébrissime Asturias.
Il composera également des opéras, dont un Merlin (1909).
Il sera suivi par Manuel DE FALLA (1876 – 1946) qui écrira, outre des zarzuelas, Le Tricorne (el Sombrero de tres picos), l’Amour sorcier, La Vie brève (1904 – 1905) et Les Tréteaux de Maître Pierre (1922). Il écrira également une de ses pièces les plus connues, les Nuits dans un jardin d’Espagne (1915).
Plus proche de nous figure le très subtil Federico MOMPOU (1893 – 1986), qui a écrit pour le piano mais aussi pour la voix. Et puisque je vous ai présenté des Ave Maria il n’y a guère, je vous propose d’écouter celui de Mompou. Je vous avais déjà parlé de Mompou dans mon billet consacré à Wladimir JANKÉLÉVITCH.
Enfin, je ne peux pas ne pas citer ici Joachin RODRIGO (1901 – 1990) et son œuvre la plus connue, le Concierto de Aranjuez.
Retrouvez la suite des aventures de l’Espagne musicale avec les opéras écrits par des Espagnols.
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