Mythologie

JUPITER (ZEUS)

À tout seigneur tout honneur. Jupiter, le roi des dieux (Zeus dans sa version grecque), figure en bonne place dans le panthéon de l’opéra. On retient de Jupiter son goût immodéré pour les femmes, goût qui provoquait la jalousie de la malheureuse Junon, sa femme. Pour arriver à ses fins, Jupiter était obligé de prendre des formes non divines, car une mortelle n’aurait pu supporter de le voir sous cette forme (demandez à Sémélé ce qu’elle en pense). Une bonne partie de ces métamorphoses nous ont été rapportées par Ovide.

Dès 1640, Monteverdi, le père de l’opéra, le fait apparaître dans le Retour d’Ulysse dans sa patrie.

En 1651, c’est Cavalli qui nous narre les malheurs de Callisto. La nymphe Callisto est une suivante de Diane. Jupiter en tombe amoureux en la voyant et la viole. Callisto est alors chassée par Diane quand celle-ci s’aperçoit que la nymphe n’est plus vierge. La malheureuse Callisto finira par être transformée en ourse par Junon, la jalouse femme de Jupiter. La Calisto est un opéra de CAVALLI créé à Venise en 1651.

Cavalli Calisto
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Jupiter intervient aussi dans la zarzuela (forme espagnole de l’opéra) Jupiter y Semele (1718) de Antonio de Literes.

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Bien sûr, on se souvient aussi de Sémélé (1744) de Haendel.

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On retrouve Jupiter peu plus tard chez Rameau qui le fait intervenir dans Hippolyte et Aricie (1733) où Diane et Amour se disputent pour savoir qui des deux a la faveur des hommes. Jupiter tranche pour Amour.

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Rameau encore avec Castor et Pollux (1737) où Jupiter ne veut pas enfreindre la loi des enfers en faisant revenir Castor dans le monde des vivants. À la fin, Jupiter, ému par l’amour des deux jumeaux, leur réserve une place dans le ciel où ils montent pour former la constellation des Gémeaux.

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Rameau toujours avec Platée (1745) où Jupiter joue un tour à sa femme Junon pour la guérir de sa jalousie. Avec quelques amis, il feint ainsi de courtiser une ridicule nymphe des marées, la grenouille Platée.

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Dans Orphée et Eurydice (1774) de Gluck, Jupiter est ému par les chants d’Orphée, et se laisse convaincre de laisser Eurydice de ressortir des enfers.

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En 1786, c’est l’incontournable Grétry qui s’empare de la grande affaire de Jupiter, celle où pour séduire Alcmène, femme trop fidèle, il dut se métamorphoser sous les traits du mari de celle-ci, Amphitryon, parti à la guerre. De cette union naîtra le demi-dieu Hercule.

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En 1788, Mozart écrivait sa dernière symphonie, la 41e. On a pris l’habitude de l’appeler Jupiter peut-être pour souligner son aspect majestueux.

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Un des derniers avatars musicaux de Jupiter se trouve dans Orphée aux enfers d’Offenbach, avec cet amusant « duo de la mouche ».

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3 réflexions au sujet de “JUPITER (ZEUS)”

  1. Bonjour Jean-Louis. Offenbach est décidément très rigolo, et osé dans son genre ! Nathalie Dessay est assez incroyable, grande diva et grande comédienne… J’ai aimé également le Haendel, belle musique et gracieuse mise en scène ! Bonne journée !

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