Il existe plusieurs versions de l’Orphée et Eurydice de GLUCK. Une première version en italien a été créée à Vienne en 1762 (Orfeo ed Euridice). Le rôle d’Orphée était tenu par un castrat. Arrivé en France, Gluck en a donné une adaptation en français en 1774. Le rôle d’Orphée était alors tenu par un haute-contre. Enfin, BERLIOZ en a fait une adaptation en 1859, pour permettre à la mezzo Pauline VIARDOT de chanter le rôle d’Orphée.
Rappelons que le mythe d’Orphée est à l’origine du premier opéra (Orfeo [1607] de MONTEVERDI ) et même de l’archéopéra qu’est l’Eurydice de PERI (1600).
Acte I : Orphée et le chœur se lamentent sur la mort d’Eurydice.
Orphée est prêt à mourir quand Amour lui annonce que Jupiter, pris de pitié par ses chants, lui permet de récupérer Eurydice s’il convainc Enfer de la laisser partir, et à la double condition qu’il ne regarde pas son épouse quand il sera en enfer, sans lui en donner la raison. Orphée a peur des réactions d’Eurydice face à cette attitude, mais il est décidé à aller la chercher.
Acte II : Orphée descend aux enfers. Un chœur infernal veut lui faire peur et rebrousser chemin. Orphée les supplie de le laisser passer, mais ils refusent. Il réussit enfin à émouvoir les esprits infernaux par son chant, et ils le laissent passer.
Orphée, arrivé à l’Élysée, imagine ses retrouvailles avec Eurydice. Il est accueilli par les âmes apaisées qui lui souhaitent la bienvenue et lui annoncent qu’Amour va lui rendre Eurydice. Celle-ci va venir, déjà « presque de retour à la vie ».
Cliquez sur les ombres heureuses
Elle apparaît et le chœur lui demande de saluer son époux.
Acte III : Eurydice retrouve Orphée, étonnée d’être vivante. Ils remontent vers le monde des vivants. Eurydice s’émeut de l’indifférence de son mari, qui se tait et ne veut pas la regarder. Devant cette attitude, elle préfère retourner à la mort. La chétive Eurydice supplie tant et si bien qu’Orphée se retourne et regarde sa femme, qui meurt alors dans ses bras. Orphée se lamente (Air : « J’ai perdu mon Eurydice » [« Che faro senza Euridice »]) et veut mourir à son tour.
Cliquez sur la version italienne (pour haute-contre) de cet air très célèbre
Mais l’Amour veille et descend du ciel. Il intervient à nouveau pour l’empêcher de se suicider et lui rend Eurydice. Un ballet et un chœur final célèbrent le triomphe de l’amour.
Je connais l’histoire que je trouve terrible. Fallait-il un happy end ? Je m’interroge. Je n’écoute pas maintenant, vu que je suis à Besançon et que Sylvie tutoie les anges à côté de moi dans notre chambre d’hôtel. Je m’en voudrais de la priver de cet instant.
Le régal est reporté…
Bonne journée Jean-Louis
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Régis. Laisse Sylvie tutoyer les anges. 😇
Je te souhaite une belle journée bisontine.
J’aimeAimé par 1 personne
Comme quoi le monde est petit, je te parle d’Eurydice il y a quelques jours et je la retrouve deux billets plus tard.
J’ai l’impression que tu aimes bien Philippe Jaroussky, me trompé-je ?
J’aimeAimé par 1 personne
Oh oui, le monde est petit.
On part de George SAND, on arrive à Consuelo et Pauline VIARDOT, et v’la t’y pas que son grand rôle à Pauline, qu’elle a chanté plusieurs centaines de fois, est celui d’Orphée, transposé pour sa voix par Berlioz.
Bonne journée, John Duff.
J’aimeJ’aime
J’aime bien aussi Nathalie Stutzmann !
J’aimeJ’aime
Et quand on met Jaroussky et Stutzmann ensemble, ça donne ça !
J’aimeJ’aime
Vraiment, vous nous gâtez.
Et oui, il était essentiel que l’histoire d’Eurydice et Orphée se continue comme cela.
Allez, we feel good, no?
Alors je me tais et pars à la recherche d’une repasseuse … chez Schubert.
J’aimeAimé par 1 personne
En effet, Schubert aussi lavait Maria.
Bonne journée, Delamain.
J’aimeJ’aime
Bonne journée à vous aussi !
J’aimeAimé par 1 personne
Yesss ! Comme quoi l’Amour triomphe de tout toujours.
(Ben oui, tout était fait rien que pour les empêcher. Pff )
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, heureusement qu’Amour veillait et les a réunis et sauvés !
Bonne fin de journée, SOlène.
J’aimeAimé par 1 personne
Ah oui, le dernier air me disait quelque chose, il me semble que je l’avais déjà entendu – sans doute grâce à ton blog d’ailleurs (merci de me rendre moins bête ou, du moins, un peu plus savante).
Je m’aperçois en lisant ton article que je ne vois pas trop la différence entre haute-contre et contre-ténor, à moins que ce ne soit pareil ?
Bonne journée Jean-Louis !
J’aimeAimé par 1 personne
La différence est assez subtile entre la voix de haute-contre et la voix de contre-ténor.
D’après l’Encyclopaedia Universalis, ces deux voix seraient les mêmes, la voix de « contre-ténor » viendrait de l’anglais « counter ténor ». Pour les non-spécialistes, on peut confondre ces deux voix. Pour les spécialistes, les techniques de chant pour arriver à produire des sons à ces hauteurs élevées pour les hommes ne sont pas tout à fait les mêmes (voix de tête, voix de fausset, voix de poitrine poussée.)
En tout cas, quand c’est bien chanté, je trouve ça très beau.
J’aimeAimé par 1 personne
Ah merci de ces éclaircissements !
J’aimeAimé par 1 personne