Puisque je vous ai proposé dans mon article sur le Danube la Rhapsodie roumaine d’ENESCO, je me propose de revenir sur cette notion de rhapsodie en musique. Étymologiquement, la rhapsodie vient du mot rhapsode. Le rhapsode était dans l’antiquité grecque un chanteur / acteur qui allait de ville en ville pour chanter / déclamer / dire des poèmes, par exemple l’Odyssée. Il ne faisait qu’interpréter, souvent sous forme d’improvisation, des textes écrits par d’autres, car le rhapsode n’avait pas reçu des dieux le don de créer, au contraire de l’aède qui, comme HOMÈRE, possédait ce don.
En musique, la rhapsodie est une forme libre, i.e. qui ne répond pas aux schémas classiques que sont la symphonie, la sonate, le concerto… Elle date du XIXe siècle, quand les compositeurs ont commencé à sortir de ces schémas, pour trouver plus de liberté dans leurs formes musicales. Elles ressortent souvent de la musique folklorique ou ethnomusicologique.
Franz LISZT, qui avait déjà « inventé » le poème symphonique, a popularisé ce genre avec ses Rhapsodies hongroises, souvent d’une très grande difficulté pianistique. Elles sont écrites sur des thèmes du folklore hongrois.
En 1869, Johannes BRAHMS écrit pour le mariage d’une fille de Clara et Robert SCHUMANN la Rhapsodie pour alto, chœur d’hommes et orchestre, œuvre qui sera créée par Pauline VIARDOT.
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En 1874 Anton DVORAK, si proche musicalement de Brahms, écrit ses Rhapsodies slaves.
En 1879, Édouard LALO écrit sa Rhapsodie norvégienne sur des airs populaires norvégiens.
La célèbre pièce España d’Emmanuel CHABRIER est une rhapsodie pour orchestre, écrite suite à un voyage en Espagne qu’il avait fait en famille.
En 1884 Camille SAINT-SAËNS, qui avait déjà écrit des Rhapsodies bretonnes pour orgue, écrit la Rhapsodie d’Auvergne.
Le XXe siècle connaîtra son lot de rhapsodies, ne manquez donc pas sur ce blog, l’article « Rhapsodes et rhapsodies – Partie 2 – le XXe siècle« .
Re…
Tu as vu que j’ai encore été désabonnée de ton blog ?Comme ça faisait 3 jours, j’étais étonnée de ne pas avoir reçu de notification pour ton nouveau billet. Et pour cause. Y’avait longtemps.
Bel après-midi, à plus tard, J-L.
PS: bonne idée ce billet. Justement hier soir, j’écoutais Liszt sur Deezer.
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Ah non, je n’avais pas vu !
En tout cas tu étais encore abonnée il n’y a guère.
C’est chouette, hein, les rhapsodies !
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Oui, très 😊
( sinon, « il y a guère »…. en tout cas, le matin j’étais désabonnée, puisque je n’ai pas reçu la notification pour ce billet. Bah, pas grave. Je me réabonne et puis c’est tout 😁)
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Bonne journée, SOlène ! 🙂🌞🎼
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Bonjour, des explications intéressantes sur l’origine des rhapsodies, mon système d’exploitation fait que je n’arrive pas à lire les vidéos !
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Dommage que tu ne puisses voir les vidéos !
Bon après-midi, Marie-Christine.
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Très instructif. Il y a bien longtemps que je n’avais écouté les rhapsodies hongroises de Liszt, mais les autres sont bien aussi.
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J’ai vainement cherché une rhapsodie hongroise interprétée par la petite Yuja, mais je n’ai pas trouvé. 😉
Tu la retrouveras prochainement dans les rhapsodies du XXe siècle. 🙂
Bonne soirée, John Duff.
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Visiblement, les rhapsodies viennent souvent de pays/régions plus ou moins lointain(e)s, un genre d’invitations au voyage, j’imagine… Je m’attendais un peu à trouver Gershwin mais tu aimes ménager un certain suspense 🙂 En tout cas, là j’écoute celle de Saint-Saens et j’aime plutôt… Bonne journée Jean-Louis 🙂
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Hihihi, sans vouloir espoiler le billet de demain, la « rhapsodie in blue » de Gershwin, ce sera pour demain martin, avec les rhapsodies du XXe siècle.
Merci de tes commentaires, Marie-Anne, et bonne journée. 🙂🌞
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