Poursuivons notre lecture de Consuelo, de George SAND. J’avais laissé notre héroïne au moment où découvrant la trahison de l’homme qu’elle aimait, elle quittait Venise.
PORPORA a envoyé sa protégée dans une famille recluse dans un vieux château perdu au fin fond de sombres forêts de Bohème. Sand nous transporte ainsi brutalement de l’atmosphère des fêtes vénitiennes à l’atmosphère des romans gothiques anglais. Porpora recommande Consuelo, qui se fait désormais appeler la Porporina, à une famille qui habite ce vieux château, pour servir de maîtresse de musique et de confidente à Amélie, la jeune fille de la maison fiancée au comte Albert de Rudolstatdt.
La première fois que la Porporina entend Amélie chanter, celle-ci a choisi un extrait de Adriano in Siria de PERGOLÈSE (qu’elle massacre bravement.)
Plus tard, après des péripéties bien gothiques, Consuelo chante le Te Deum de HAENDEL, avant de tomber dans une crise où on la croira morte.

Après bien des péripéties liées au fait que le comte Albert, un être si étrange qu’on le prend pour fou, et à qui Amélie était destinée mais dont elle ne voulait plus à cause, précisément, de sa folie, tombe amoureux de la Porporina (et réciproquement). Après quelques chapitres, et au moment où un mariage semble possible entre le comte Albert et la comédienne Consuelo, Anzoleto arrive au château, se faisant passer pour le frère de Consuelo.
Consuelo, qui doit lutter entre ce qui lui reste de son premier amour, son amour d’enfance, et la noblesse des sentiments exprimés par Albert, s’enfuit, faisant croire à Anzoletto qu’elle prend la route de Prague, alors qu’en fait, c’est à Vienne qu’elle part. Sur son chemin, elle rencontre un jeune musicien qui lui aussi va à Vienne. Il s’agit d’un certain Joseph HAYDN qui cherche la Porporina, pensant qu’elle pourrait lui faire rencontrer son maître Porpora, de qui il voudrait recevoir des leçons de musique.
Sur le chemin qui les mène à Vienne, ils ont l’occasion de « sauver » la fête paroissiale d’un village qu’ils traversent en chantant une messe de HOLZBAUER, alors que le maître de musique vient de se blesser et ne peut assurer la direction.

(Haydn deviendra un compositeur fécond, écoutons ici une de ses messes, le début de la Missa Brevis.)
Retrouvez prochainement sur ce blog Consuelo à Vienne, à la cour de Frédéric II.
Mais fichtre, c’est une saga, un feuilleton ! Tu nous tiens en haleine, Jean-Louis…
Belle journée
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C’est exactement ça, un feuilleton. Consuelo a été publié en feuilleton pendant près de deux ans, dans un journal qui paraissait tous les mois, et cette taquine de George Sand se débrouillait pour laisser son héroïne face à un suspens insoutenable à la fin de chaque livraison.
Belle journée, Régis.
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Je l’ai ajouté à ma PAL de toute façon… 😂
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Oui, « Consuelo », 750 pages et « la Comtesse de Rudolstadt », 350 pages !
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Yessss ! À toute, alors 😃
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L’histoire ne serait pas légèrement tirée par les cheveux ? (ceci dit sans vouloir offenser l’imagination débordante de George Sand)
En tout cas, le premier billet permettait d’explorer les musiques italiennes et celui-ci est plus dans l’ambiance germanique, c’est un panorama assez large ! (Petite remarque : le premier lien ne fonctionne pas, ni l’image ni le sous-titre).
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On est en plein dans le feuilleton façon XIXe siècle, à la Eugène SUE ou PONSON du TERRAIL, mais ce n’est pas grave, tant le talent de George SAND pour nous faire suivre son héroïne est grand !
(Merci de m’avoir fait remarquer que le premier lien ne fonctionnait pas [pas toujours facile, le nouvel éditeur de WordPress], c’est réparé !)
Bonne soirée, Marie-Anne.
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Oui, le feuilleton façon XIXè siècle a produit pas mal de chefs d’oeuvre ! D’ailleurs je lis en ce moment « les illusions perdues » de Balzac et c’est également un rythme haletant et du suspense !
Bonne soirée Jean-Louis !
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Tiens moi aussi je viens de me replonger dans Balzac : Béatrix, librement inspiré de la vie de Franz LISZT et Marie d’Agoult (et George SAND aussi).
Bonne soirée, Marie-Anne.
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Ah je ne connais pas Béatrix, Balzac a été si prolifique qu’il est difficile de tout connaitre 🙂
Bonne journée Jean-Louis !
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Bonne fin de journée, Marie-Anne.
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Je voulais te dire:pas accès à yahoo, alors je t’ai renvoyé le texte sur gmail ( ça fait un moment maintenant). Il a fallu refaire toute la mise en page.
Bon ben, pas grave. Bonne soirée !
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Bon je viens de finir de lire Consuelo, c’est quand même un sacré pavé.
La vraisemblance c’est vraiment zéro mais ce n’est pas ce que l’on cherche. Il y a un charme un peu désuet dans ce livre, cela tient de la comtesse de Ségur pour la pureté des sentiments et de Zweig pour leur exacerbation.
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Oui, un sacré pavé, comme tu dis.
N’oublie pas que c’est paru en feuilleton, et que ce récit se rapproche de ceux d’Eugène Sue, Paul Féval (« les Habits noirs »), voir Tronçon du Poitrail !
Bonne journée, John Duff.
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