… quelle drôle d’idée ! comme l’a chanté Julien CLERC.
Parmi les villes qui ont tenu une place importante à l’opéra, Venise figure en bonne place, et ce dès le début de l’opéra.
En effet, le père fondateur du genre, Claudio MONTEVERDI est appelé à Venise en 1613. Et dès 1637, Venise cède à la passion pour l’opéra en ouvrant son premier théâtre dédié à l’opéra. C’est aussi le premier à être payant. C’est pour Venise que Monteverdi écrit le Retour d’Ulysse dans sa patrie (1640) et le Couronnement de Poppée (1642).
Le Vénitien prolifique, Antonio VIVALDI, y est né en 1678. Il aborde l’opéra en 1713 avec Ottone in villa, et c’est pour Venise qu’il écrit ses quelques dizaines d’opéras.
Un autre Vénitien d’importance était le dramaturge Carlo GOLDONI (1707 – 1793) qui, parmi les quelque 200 pièces qu’il a écrites, a également produit des livrets d’opéra, dont Griselda (1735) mis en musique par Vivaldi.
Au siècle suivant, Venise prendra une place importante pour Franz LISZT et son gendre Richard WAGNER, puisque c’est dans cette ville que ce dernier est mort en 1883. Liszt écrira alors à sa mémoire la pièce pour piano Gondole funèbre. C’est ensuite lors d’un voyage en train entre Venise et Bayreuth que Liszt prendra froid, ce qui causera sa mort en 1886.
Cliquez sur les gondoles à Venise
Les chefs-d’œuvre de VERDI que sont Rigoletto et la Traviata ont été créés au théâtre de la Fenice, à Venise.
Venise est aussi une ville qui a servi de décor à des opéras. Parmi ceux-ci, citons par exemple la Gioconda (1876) de PONCHIELLI, adaptée de Angelo, tyran de Padoue de VH.
Le troisième acte des Contes d’Hoffmann (1881) d’OFFENBACH, avec sa célèbre « Barcarolle » est appelé l’acte vénitien puisqu’il se passe à Venise.
Au XXe siècle, on a pu voir Venise dans le rare Marchand de Venise (1935) de Reynaldo HAHN, d’après Shakespeare.
Surtout, Venise est le lieu du roman crépusculaire La Mort à Venise, de Thomas MANN, roman superbement adapté à l’opéra par Benjamin BRITTEN en 1972.
Et pour finir sur une note plus légère, écoutons les Gondoliers (il Gondolieri), de l’ami ROSSINI, une pièce toujours si agréable à chanter.
Retrouvez d’autres grandes villes d’opéra en sélectionnant la catégorie « Elle voulait qu’on l’appelle… » dans le bandeau à droite ! Et pour commencer : Prague !
Et bien, Liszt était le gendre de Wagner… Le fameux pianiste qui s’est rapproché de la religion à la fin de sa vie.
Très intéressant encore une fois, ton billet.
Bonne journée
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Ah, j’ai dû mal m’exprimer, c’est Wagner (né en 1813) qui était le gendre de Liszt (né en 1811), puisqu’il s’est marié à avec Cosima, la fille de Liszt.
Très bonne journée à toi, John.
Tiens, je vais rajouter un lien vers mon article sur Liszt !
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Le coquin de Wagner…. !!!
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Tu ne crois pas si bien dire. Quand Wagner a rencontré Cosima, elle était mariée à Hans von Bülow, un chef d’orchestre qui a beaucoup fait pour sa musique. et en remerciement, qu’a fait Wagner, il lui a piqué sa femme !
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I agree !!!
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La fameuse barcarolle est toujours aussi jolie à écouter ! Je ne connaissais pas Britten, ça mérite sûrement d’être réécouté plusieurs fois pour bien apprécier …
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J’adore la musique de BRITTEN, même si elle est moins « évidente » que peut l’être, par exemple, la barcarolle. Je pense qu’elle mérite d’être écoutée, parce qu’au fond, il n’y a pas de « piège » qui ferait d’elle une musique trop cérébrale qui ne la rendrait accessible qu’aux seuls initiés. Elle reste, notamment, tonale et Britten a beaucoup écrit pour les enfants (cf. mon article à lui consacré).
Et une petite vidéo, le « Ceremony of Carols »
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