… comme ne l’a pas chanté Julien Clerc !
J’ai eu l’idée de cet article en assistant à un concert de Cristina Pluhar et son ensemble l’Arpeggiata, dont le titre était « Alla napoletana », concert composé d’airs savants et d’airs traditionnels, notamment de tarentelles, ces danses qui étaient censées guérir les morsures de tarentules.
Ce concert s’ouvrait par l’air anonyme « Homo fugit velut umbra ».
Il comportait aussi quelques tarentelles.
Naples est la troisième ville italienne, après Rome et Milan. Elle occupe une place importante dans l’histoire musicale.
À la création de l’opéra, au début du XVIIe siècle, ce genre a connu rapidement un grand succès, et dès le milieu du siècle, des foyers d’opéra s’ouvrent à Venise, à Rome, à Naples ou à Milan.
Vers la fin du XVIIe siècle, Naples va devenir le foyer de l’opéra italien, avec la création de l’opera seria (opéra sérieux) dont le principal représentant est Alessandro Scarlatti (1659-1725).
À Naples, qui est la patrie de la commedia dell’arte, on avait pris l’habitude d’insérer aux entractes des opéras des intermèdes légers ou des ballets. Ces intermèdes ont fini par prendre leur autonomie avec la création de l’opera buffa (opéra bouffe).
Nicola Porpora naît le 10 août 1686 à Naples. Fils d’un libraire, Nicola suit ses études musicales au conservatoire de Naples. Il commence sa carrière de compositeur avec l’opéra Basilio re di Oriente.
En 1706, Haendel part en Italie, patrie de l’opéra, où il triomphe à Florence, Naples, Rome et Venise. Après ses classes en Italie, il rentre en Allemagne avant de partir achever sa carrière en Angleterre où il écrira des opéras en italien.
La Servante maîtresse (la Serva padrona) est un intermezzo de Pergolèse datant de 1733. Un intermezzo, ou intermède, est une petite pièce qui était jouée à Naples pendant l’entracte d’un opéra sérieux (opera seria). C’est la reprise à Paris en 1752 qui a déclenché la querelle des Bouffons.
Au XVIIIe siècle, des compositeurs comme Leonardo Leo ou son élève Piccinni donnent à Naples une série d’opéra seria. En 1737, Leo écrit l’Olimpiade (1737) sur un livret de Métastase.
Cosi fan tutte de Mozart se passe à Naples.
La tradition opératique se poursuit au XIXe siècle. Ainsi, de 1815 à 1822, Rossini dirige le théâtre royal de Naples, tout en continuant à alimenter les scènes de Rome ou de Milan. C’est pour Naples qu’il écrit la Dame du Lac (La Donna del Lago) d’après le roman du même nom de Walter Scott en 1819.
Vincenzo Bellini suit ses études au Conservatoire de Naples. Il commence sa carrière en écrivant de la musique religieuse, mais aussi une dizaine de symphonies aujourd’hui bien oubliées. C’est dans le domaine de l’opéra qu’il se distingue avec, en 1826, la création de son opéra Bianca e Fernando, une commande du Théâtre San Carlo de Naples.
En 1834, Donizetti est nommé professeur au conservatoire de Naples, où il donne Marie Stuart (1834) d’après Schiller et Lucia di Lammermoor (1835) d’après Walter Scott. Dès les répétitions, la censure très active à cette époque à Naples demande des modifications, et la pièce est interdite dès le lendemain de la générale par le roi de Naples. En 1835, Donizetti réussit à la faire jouer à la Scala de Milan, mais son opéra est à nouveau interdit début 1836.








Respect Jean-Louis ! Pour tout ces connaissances que tu partages sans cesse…
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Merci Régis.
Je pense que l’article que je mettrai en ligne demain sur l’influence du jazz dans la musique dite classique pourrait te plaire !
Bonne soirée.
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