La tempête a béni mes éveils maritimes
Plus léger qu’un bouchon, j’ai dansé sur les flots
Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l’œil niais des falots.
Arthur (Arc-en-ciel) RIMBAUD, le Bateau ivre
Alors qu’une tempête vient à nouveau de traverser la France et l’Europe, il m’est venu à l’idée de chercher les plus belles mises en musique de tempêtes à l’opéra.
La Tempête (1610) est une des pièces de SHAKESPEARE qui a été le plus mise en musique. Dès 1695, PURCELL a écrit un semi-opéra sur ce thème. Cette pièce a également inspiré BEETHOVEN pour sa sonate n°17, dite La Tempête, ainsi que le compositeur Thomas ADÈS (The Tempest 2004).
Fromental HALÉVY, le beau-père de BIZET a lui aussi écrit un opéra sur La Tempête, en 1850.
Outre ces adaptations du grand William, la tempête (maritime) a inspiré bien des compositeurs. Dès 1706, Marin MARAIS met en musique une des premières scènes de tempête à l’opéra, dans son Alcyone, d’après OVIDE.
Une vingtaine d’années plus tard, VIVALDI écrit la Tempesta di mare, un concerto pour flûte, dans son opus 10.
Le thème du voyageur perdu dans la tempête et rejeté sur un rivage inconnu est un thème récurrent, que l’on retrouve par exemple chez VIVALDI dans Orlando Furioso (1727), chez RAMEAU dans Les Indes galantes (1735), chez GLUCK dans Iphigénie en Tauride (1779)
Cliquez sur cette malheureuse Iphigénie
et jusqu’à ROSSINI avec son Italienne à Alger (1813). (Cf. à ce sujet l’orientalisme à l’opéra.)
Le mouvement intellectuel « Sturm und Drang » (« Tempête et passion« ) est consubstantiel au romantisme allemand. Aussi est-ce sans surprise que l’on retrouve une tempête dans la scène de la Gorge aux loups du Freischütz (1821) de WEBER. WAGNER, impressionné par la découverte de cet opéra alors qu’il avait sept ans, met en musique une tempête au début de son Vaisseau fantôme (1842).
Cliquez sur le bateau en détresse dans la tempête
Et on continue à trouver de belles évocations de tempête dans le Guillaume Tell (1829) de ROSSINI, dans l’ouverture de l’Otello (1884) de VERDI.
Le XXe siècle continue la représentation de tempêtes avec par exemple Porgy and Bess (1935) de GERSHWIN ou le Peter Grimes (1944) de BRITTEN.
La tempête Ciara t’a bien inspiré 😊⚡
Je viens d’écouter le premier morceau ( très beau) en buvant mon premier café. ☕ 🎼 🎹
Tu me gardes le billet au chaud, je repasserai plus tard. Beaucoup de travail aujourd’hui.
Merci J-L 🙏
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Bien sûr qu’il restera, ce billet, SOlène.
Prends ton temps pour écouter les morceaux, ils ne s’envoleront pas !
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La tempête est passée 🌞
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Bonjour Jean-Louis,
Une excellente idée. Il fallait non seulement y penser mais arriver à trouver des sources puis les mettre en forme.
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Merci John.
Bonne journée en musique ! 🎼
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Samiel! Samiel! herbei! Toujours un plaisir !
Mais plus sérieusement, quel est cet instrument issu du croisement d’une machine à laver et d’une cage à hamster ?
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Ah oui, ça fait toujours plaisir, une petite scène de la Gorge aux loups !
Pour l’instrument issu du croisement d’une machine à laver et d’une cage à hamster, je ne connais pas le nom, mais ça imite le bruit du vent…
Bonne soirée, John Duff.
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Bonjour Jean-Louis, moi aussi j’ai aimé cette tempête par Marin Marais avec le bruit du vent bizarrement reproduit et les coups de tonnerre très réalistes !
J’aime bien la tempête de Beethoven, tout aussi belle que la Waldstein et la Pathétique (qui sont d’ailleurs passées dimanche sur Arte, dans un concert de E. Kissin)
Bonne journée à l’abri du vent ! 🙂
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Un concert BEETHOVEN par Evgeny KISSIN ce devait être un beau concert.
Bon après-midi à toi, Marie-Anne.
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Jean-Louis, always a resounding joy to read your inspiring, definitive and exceptionally creative works!
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