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Guillaume APOLLINAIRE (1880 – 1918)

Né à Rome en 1880, Guillaume Apollinaire de KOSTROWITSKY est un poète du début du XXe siècle, proche des avant-gardes de son époque. Sa mère, d’origine polonaise, s’installe à Monaco, puis en France, où le petit Guillaume fait donc ses études.

En 1900, Guillaume (qui s’appelait encore Wilhelm) s’installe à Paris où, dès 1901, il publie des poèmes. Très vite, il prend son cinquième prénom, Apollinaire, comme pseudonyme, et signe donc Guillaume Apollinaire.

En 1907, PICASSO lui fait rencontrer Marie LAURENCIN, avec qui il entretient une liaison tumultueuse. Ses autres amis peintres s’appellent, DERAIN, de VLAMYNK ou le douanier ROUSSEAU. Marie lui inspirera le poème « Marie », publié dans le recueil Alcools.

Poulenc Apollinaire MarieCliquez sur l’image

En 1911, il publie son premier recueil de poésies, le Bestiaire ou le Cortège d’Orphée qui sera mis plus tard en musique par POULENC.

Poulenc Apollinaire le bestiaireCliquez sur le Bestiaire

En 1913, il publie son recueil Alcools. Arthur HONEGGER en tirera six mélodies entre 1915 et 1917.

Honegger Apollinaire les SaltimbanquesCliquez sur les Saltimbanques

En 1914, il veut s’engager dans l’armée française, mais doit d’abord faire une demande de naturalisation pour y arriver. Il fait la connaissance de celle qu’il appellera Lou, et les poèmes qu’il lui envoie dans ses lettres seront publiés sous le titre Poèmes à Lou. En mars 1916, il est gravement blessé à la tête et doit être évacué à Paris, où il est opéré.

En 1917, il crée le terme « surréaliste » pour le programme du ballet Parade, de SATIE, COCTEAU et Picasso, monté par les Ballets russes. Cette même année, il écrit la pièce féministe (ou pas !) Les Mamelles de Tirésias, drame surréaliste en deux actes et un prologue. Cette pièce sera mise en musique par la compositrice Germaine ALBERT-BIROT (1877 – 1931), avant que Poulenc ne produise sa propre version en 1947.

Poulenc Apollinaire les Mamelles de TirésiasCliquez sur l’image

En 1918 paraît un nouveau recueil de poésie, les Calligrammes, pour lesquels la typographie même contribue à donner du sens au poème.

Apollinaire Calligramme

Il meurt le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole.

Et je vous propose, pour mieux découvrir le poème « Sanglots » extrait des Banalités mises en musique par Poulenc, une classe de maître extrêmement intéressante :

36 réflexions au sujet de “Guillaume APOLLINAIRE (1880 – 1918)”

  1. Ah, j’adore ce billet ! 101 ans aujourd’hui que le grand Guillaume Apollinaire a rejoint le paradis des poètes. Belle occasion de lui rendre hommage.
    « Il faut toujours être ivre, disait Baudelaire, de vin, de poésie ou de vertu, à votre guise, mais enivrez-vous »….
    Avec Apollinaire et Alcools, c’est à prendre au pied de la lettre: Zone, Le Pont Mirabeau, La chanson du mal aimé, Crépuscule, Cortège, Le voyageur…. Comme une envie soudaine de m ‘enivrer de bon matin.
    Ah, et puis Lou, bien sûr. Tellement d’emotions et de profondeur dans ces poèmes posthumes. Les poèmes à Lou lus par Jean,-Louis Trintignant et sa fille Marie au Théâtre des Amandiers à Nanterre, est une pure merveille, un immense moment de poésie.
    Merci Jean-Louis pour ce partage que je reçois comme un hommage à Guillaume Apollinaire, mort pour la France le 9 novembre 1918.
    Excellent samedi à toi.

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    1. Merci SOlène pour ton commentaire.
      En fait, j’avais écrit ce billet dans la foulée de celui sur Francis POULENC, mais quand j’ai lu qu’APOLLINAIRE était mort un 9 novembre, j’ai différé la publication pour lui rendre hommage ce jour.
      Excellente journée à toi zossi, et à plus tard. 🎼📚☕️🌞

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      1. Oui, et après, ils sont partis à Monaco et à Nice !
        Mon souci dans ce billet était plus de citer les mouvements d’avant-garde que Apollinaire fréquentait, dadaïsme, lettrisme (d’où les calligrammes), cubisme, et préfiguration du surréalisme. tout ça pour un monsieur mort à 38 ans, c’est pas mal quand même !

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  2. Superbe article sur notre ami Guillaume – et son amante éphémère Lou. Pour compléter Solène, mort de la grippe espagnole mais reconnu mort pour la France eu égard à son parcours de combattant et de ses blessures au front pendant la guerre. Et surtout, né Polonais, il fit tout son possible pour être naturalisé et être incorporé dans l’armée française.
    Aujourd’hui, j’aurai un billet complémentaire au tien. Le hasard des publications… 😊
    Belle journée
    John

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  3. Je l’attends aussi. Avec plaisir. Oui le hasard des publications, et du calendrier aussi, du coup. Les lettres à Lou, la première entre autres, et  » Si je mourrais là-bas » ( qui sera chantée par Jean Ferrat), j’y songeais pour un « C’est quoi l’amour » 3…
    Et bien sûr, tu as raison, John, la maman d’ Apollinaire etait d’origine polonaise ( noble, non? ) . Il est né à Rome, mais elle les fera voyager, son frère et lui.

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  4. Bon jour Jean-Louis,
    Un tour d’horizon sur un poète … en musique … je ne connaissais pas … et me fais penser à Léo Ferré qui l’a chanté qui mis aussi en musique comme bien d’autres poètes …
    Bonne journée, Jean-Louis
    Max-Louis

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    1. Merci Max-Louis.
      Tu sais, il n’y a pas que Léo FERRÉ qui a chanté ce grand poète qu’était APOLLINAIRE, et heureusement (j’ai quelque chose contre ce poète auto proclamé qu’était Léo Ferré, qui n’avait comme seul talent de pouvoir pleurer à volonté, ce qui donnait l’impression qu’il avait de la sensibilité.)

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  5. C’est magnifique ! J’aime particulièrement Les Saltimbanques de Honegger – un musicien que justement je voudrais mieux connaître … Toutes ces mélodies sont très belles mais demandent de la concentration pour capter les paroles, c’est parfois difficile !

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    1. Merci Marie-Anne.
      Oui, HONEGGER, j’en parlerai, un jour… Au moins quand je parlerai du Groupe des Six.
      Parmi les mélodies d’APOLLINAIRE mises en musique, j’ai un gros faible pour Marie, que j’ai tellement chanté que je le connais par cœur. Et sa mélodie « Je passais, au bord de la Seine, un livre ancien sous le bras, le fleuve est pareil à ma peine, il s’écoule et ne tarit pas » est de celles qui m’accompagnent en permanence.
      Très belle journée (d’automne) à toi.

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      1. Ah oui, le Groupe des Six est très intéressant, même si je connais surtout Poulenc et pas beaucoup les autres … Le concerto pour harpe de Germaine Taillefer est aussi très joli.
        Ecouter les enregistrements d’Apollinaire lisant Le Pont Mirabeau est également très amusant et touchant, même si ça sort du registre musical. Il avait une voix très vigoureuse 🙂

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      2. Germaine Taillefer aussi a mis Apollinaire en musique, ainsi que Louis Durey (le plus méconnu du groupe des six).
        J’ai hésité à mettre Apollinaire lisant ses textes, et j’ai privilégié la mise en musique pour que mon billet garde une taille raisonnable. Qu’il est dur de choisir !
        Très bonne soirée à toi, Marie-Anne.

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      3. Ah oui, je ne connais pas du tout Louis Durey, même pas son nom … Tellement de choses à découvrir dans la musique classique, c’est inépuisable … Très bonne soirée Jean-Louis !

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