Histoire de l'opéra

LE GOF (LE GRAND OPÉRA À LA FRANÇAISE)

Je vous ai souvent parlé du GOF, le Grand Opéra à la Française, mais qu’est-ce donc que ce genre musical ?

Dans les années 1820-1830, Paris est devenu la capitale européenne de la musique, et on y rencontre les grands virtuoses, tels que Liszt ou Paganini.

C’est ainsi qu’après Rossini qui s’était installé à Paris, deux autres Italiens, Donizetti et Bellini, viennent se faire adouber dans la capitale française et y terminer leur carrière, pourtant brillamment commencée en Italie. Berlioz représente à lui seul la musique romantique française.

Devant cette concentration parisienne de compositeurs, on assiste alors à la création d’un nouveau genre, le Grand Opéra à la française, sous l’impulsion de l’Italien Cherubini (1760–1842), de l’Allemand Meyerbeer (1791–1864) ou du Français Auber (1782–1871). Ce genre est caractérisé par un drame bâti sur une trame historique ou biblique, avec des décors somptueux et un grand ballet. Avec les chœurs et les danseurs, il pouvait y avoir plusieurs centaines de personnes sur la scène !

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En 1828, l’Opéra de Paris confie à Auber la composition d’un opéra en cinq actes. Ce sera la Muette de Portici, un triomphe qui fondera les bases du nouveau genre.

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À la même époque, Meyerbeer entame une collaboration avec Eugène Scribe, un des plus fameux librettistes de son temps. Cette collaboration débute par Robert le Diable, créé en 1831 à l’Opéra de Paris, et qui est un véritable triomphe. Avec ces deux œuvres, le GOF est bien parti, et il faudra à tout compositeur qui se respecte un grand opéra.

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Eugène Scribe semble être la cheville ouvrière du GOF, puisqu’il signera pour Meyerbeer, outre Robert le Diable, Les Huguenots et Le Prophète, et pour Auber trente-sept livrets d’opéra, presque tous des succès.

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Même Wagner et Verdi devront écrire pour l’Opéra de Paris. L’exercice n’a pas trop réussi à Wagner, puisque dans sa reprise de Tannhäuser pour l’Opéra de Paris, on lui a demandé de rajouter un ballet, qui n’avait évidemment rien à faire dans l’histoire imaginée par Wagner. Il s’est exécuté en plaçant ce ballet au début du 1er acte, mais ce qu’il ne savait pas, c’est que les tout puissants membres du Jockey Club qui avaient leurs petites amies dans le corps de ballet avaient l’habitude d’aller souper avant le spectacle, et de n’arriver qu’après le 1er acte. Le soir de la première, vexés d’avoir raté l’apparition des danseuses, ils ont organisé la chute de l’œuvre.

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Pour Verdi, c’est l’incontournable Scribe qui lui écrira le livret des Vêpres siciliennes (1855). Verdi reviendra à Paris avec Don Carlos (1867), et le semi-échec de cette œuvre marquera peu ou prou la fin du GoF.

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2 réflexions au sujet de “LE GOF (LE GRAND OPÉRA À LA FRANÇAISE)”

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