Je vous ai déjà parlé de poèmes symphoniques, notamment de ceux de Liszt, ceux de Richard Strauss, ou ceux de Saint-Saëns, mais qu’est-ce donc au juste qu’un poème symphonique?
Le poème symphonique est une forme musicale apparue au XIXe siècle. L’article de la Philharmonie de Paris sur les poèmes symphoniques définit ce genre comme « une œuvre généralement pour orchestre symphonique, en un seul mouvement, et pour laquelle le compositeur s’inspire d’un sujet non musical ».
On a souvent coutume de dire que Liszt est l’inventeur de ce genre. Pourtant, il avait été précédé par César Franck, qui avait écrit le poème symphonique Ce qu’on entend sur la montagne d’après un poème de Victor Hugo, en 1846, soit un an avant celui de Liszt.
Un autre grand compositeur de poèmes symphoniques était Camille Saint-Saëns, avec Le Rouet d’Omphale en 1871, Phaéton en 1873 d’après les Métamorphoses d’OVIDE, La Danse Macabre en 1874…
Entre Franck et Saint-Saëns, n’oublions pas Augusta Holmès, une élève de Franck dont les poèmes symphoniques n’ont rien à envier à ceux de ses collègues masculins. Citons notamment les poèmes symphoniques Irlande (1881), Pologne (vers 1881) et Andromède (vers 1883).
En Russie, Borodine nous a gratifiés de son poème Dans les Steppes de l’Asie centrale, dédié à Liszt.
On trouve encore des poèmes symphoniques au début du XXe siècle, notamment avec l’Apprenti sorcier de Paul Dukas.
Et quels peuvent être les précurseurs de cette forme. On peut considérer, pour l’aspect « musique à programme », la Symphonie pastorale de Beethoven comme étant un prototype du poème symphonique puisque, même si Beethoven a gardé la structure de la symphonie, l’aspect programme est pour la première fois développé en correspondance avec la musique qu’elle illustre. À ce titre, la Symphonie fantastique de Berlioz, ainsi qu’Harold en Italie, peuvent également être considérés comme des poèmes symphoniques avant la lettre.






Ces oeuvres dépaysent. Elles nous transportent vers d’autres horizons, nous font vibrer ou au contraire, chantonner. Berlioz était un grand admirateur de Beethoven !
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L’un comme l’autre ont su dépasser le cadre préétabli pour créer la forme dont ils avaient besoin pour s’exprimer. Beethoven en ajoutant des chœurs à sa 9e symphonie, Berlioz en écrivant un 5e mouvement à sa symphonie fantastique.
Bonne journée, Nemo.
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Le poème symphonique est une forme que j’apprécie beaucoup. Il y a bien longtemps que je n’avais pas écouté les steppes de l’Asie centrale.
John Duff
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