
Dante ALIGHIERI est souvent considéré comme le père de la langue italienne moderne. Il est l’auteur de la Divine comédie, un des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale.
Dante naît à Florence en juin 1265, en plein conflit entre les guelfes (partisans du pape) et les gibelins (partisans de l’empereur). En 1274, il a neuf ans quand il rencontre Béatrice, qui en a dix, dont il tombe amoureux et qui restera son amour virtuel. En 1282, ce sont les Vêpres siciliennes, ce soulèvement sicilien contre la domination française (dont Verdi tirera un opéra).
En 1283, il commence à écrire sa Vita Nova (Vie nouvelle).
Le 8 juin 1290, Béatrice meurt, mais pour Dante, elle restera toujours sa muse.
Autour de l’année 1300, Dante effectue des missions diplomatiques, notamment à Rome.
Entre 1304 et 1321, il écrit la Divine Comédie. Dans cette Divine Comédie, le poète VIRGILE lui fait descendre les neuf cercles de l’enfer, avant de monter les sept gradins du purgatoire. Arrivé aux portes du paradis, Virgile ne peut plus le guider, et c’est Béatrice qui prend le relais, pour lui faire visiter les neuf sphères du paradis.
Dante Alighieri meurt le 14 septembre 1321 à Ravenne.
Quelques années avant l’invention de l’opéra, Vincenzo Galilei (le père de Galileo Galilei) met en musique les Lamentations d’Ugolin (1586).
Comme les œuvres de l’ARIOSTO (l’ARIOSTE) et de il TASSO (le TASSE), la Divine Comédie a fait partie pendant des siècles des œuvres que le public lettré se devait de connaître et d’avoir lues. Ainsi, au XIXe siècle, Franz LISZT rendra hommage à Dante.
Une première fois en 1837 avec sa pièce pour piano Après une lecture de Dante, qui sera recueillie vingt ans plus tard dans le deuxième volume des Années de Pèlerinage.
Une deuxième fois en 1857 avec sa Dante Symphonie.
Dans le cinquième chant de l’Enfer, comme il arrive au second cercle (celui de la luxure), Dante nous conte l’histoire de Francesca da Rimini, la fille d’un seigneur de Ravenne mariée à Jean le Boiteux, un jeune homme valeureux mais difforme. Très vite, Francesca se mit à tromper son mari avec le frère de celui-ci, Paul le Beau. Surpris ensemble, ils furent assassinés par Jean. Et c’est en Enfer que Dante nous les présente, mais un enfer étrangement calme, au milieu d’une cour d’autres victimes de l’amour, Sémiramis, Didon, Cléopâtre, Hélène de Troie, Achille, Pâris, Tristan.
Cette histoire a été illustrée musicalement par TCHAÏKOVSKI en 1876,
par Ambroise THOMAS en 1882 dans son opéra Françoise de Rimini
par RACHMANINOV en 1906
et par ZANDONAÏ en1914.
Une autre histoire évoquée dans l’Enfer est celle de Gianni Schicchi, cet homme roué qui réussit à détourner un héritage à son profit. PUCCINI a écrit un opéra en un acte sur ce thème en 1918.
Enfin, au chant XXXIII de l’Enfer, Dante nous parle des malheurs d’Ugolin. Ugolin, tyran de Pise, a trahi la cause des gibelins. Une conspiration le renverse et il se trouve en prison avec ses fils et ses petits-fils. Alors qu’ils mouraient de faim, ils le supplièrent de se nourrir de leur chair quand ils seraient morts. Cette légende a été mise en musique par DONIZETTI dans sa cantate Il conte Ugolino qui date de 1826.
En 2022, Pascal Dusapin a porté la vie de Dante à l’opéra, avec son Il Viaggio, Dante.
Les compositeurs ne sont pas les seuls artistes à avoir été inspirés par l’œuvre de Dante.
Ainsi RODIN et sa monumentale Porte de l’enfer.

Ou encore la série de gravures de Gustave Doré pour la Divine Comédie.

(Source principale : Dante, œuvres complètes, la Pléiade, éditions Gallimard, 1983)
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Encore un manque à combler, lire la Divine Comédie.
Belle journée Jean-Louis.
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Oui, mais dans une édition commentée, parce que la plupart des références nous sont aujourd’hui étrangères !
Bonne journée, Régis.
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Merci du tuyau. 😉
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À la fin de ce mois sortira en Pléiade une nouvelle traduction de la Divine comédie, qui remplacera avantageusement l’ancienne.
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Et hop je l’ajoute à ma PAL. Thks
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Je visualise un souvenir d’enfant : la maison de Dante à Florence, que mon père avait immortalisé sur la pellicule de sa caméra.
L’adjectif dantesque semble plus que justifié
merci de ce post. Suis allé voir ce jeune dessinateur. Il semble effectivement plein de promesses. Belle journée Jean-Louis
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Ah Florence, ce doit être une belle ville !
Bonne journée, Hélène.
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dans mon souvenir c’est magnifique, la ville de l’art par excellence !
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Et pour ceux qui connaissent l’italien, « La divine comédie » traduite par Jacqueline Risset doit sortir en édition bilingue le 30 septembre prochain. J’ai hâte !
Merci de vos billets !
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Merci.
Cette édition remplacera sans peine l’ancienne édition en Pléiade, dont je me suis servi ici. Un des rares « ratés » de cette prestigieuse collection.
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J’adore ce billet ! Merci. Je te souhaite une bonne journée.
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De rien !
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Il semble y avoir beaucoup de richesses dans cette Divine Comédie.
Je confirme que ton billet donne envie de lire le livre.
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L’Enfer de Dante m’avait bien plu, mais c’est vrai qu’il faut des notes explicatives pour la plupart des personnages qu’il cite. J’avais lu une ancienne traduction en prose mais je crois qu’il en existe aussi une traduction qui respecte autant que possible la métrique et les rimes et j’aimerais bien la lire. Bonne journée Jean-Louis 🙂
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Je pense que la nouvelle édition à paraitre à la fin de ce mois en Pléiade devrait être intéressante, plus que l’actuelle en tout cas.
Bonne journée, Marie-Anne.
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J’adore ce billet !
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Grazie Luisa, e buona serata.
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« parce qu’en s’approchant de son désir
notre intellect va si profond
Que la mémoire ne peut l’y suivre ».
Dante, La Divine comédie, Le Paradis I, 7-9.
Merci encore pour ce billet et toutes ces belles musiques
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Oups, j’avais prévu de commencer mon billet par la citation « Vous qui entrez ici, laissez toute espérance » !
La tienne est bien aussi. 🙂
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