Premier des opéras de Richard STRAUSS sur un livret de Hugo von HOFMANNSTHAL, Elektra a été composé en 1908, d’après la tragédie de SOPHOCLE, et créé à Dresde en 1909. C’est, aussitôt après Salomé (créé en 1905), le deuxième opéra mettant en scène une femme quasi hystérique, et la danse finale d’Elektra n’est pas sans rappeler la « danse des sept voiles » de Salomé. Le rôle-titre est souvent considéré comme un des plus éprouvants (pour la chanteuse) du répertoire, dans son post-wagnérisme apocalyptique.
Cette œuvre ne comporte qu’un acte.
Le pitch : Après le meurtre d’Agamemnon par sa femme Clytemnestre, Électre, sa fille, n’aspire qu’à la vengeance de la mort de son père. Au retour de son frère Oreste, elle pousse celui-ci à accomplir leur vengeance commune.
Argument : Dans son palais à Mycènes, les servantes commentent l’attitude d’Électre, enfermée dans sa solitude.
Chrysothémis, la sœur d’Électre, vient la prévenir que Clytemnestre et son amant Egisthe veulent la jeter au cachot. Elle lui demande de renoncer à sa vengeance et de reprendre une vie normale. Électre s’enfuit alors qu’arrive la reine.
Clytemnestre paraît, hantée par son crime qui l’empêche de dormir. Elle demande à sa fille comment elle pourrait retrouver le sommeil. Électre lui suggère un sacrifice, le sien propre, de la main de son fils Oreste. Emportée par son désir de vengeance, Électre va jusqu’à lui annoncer sa mort, tuée par la hache même qui a servi à assassiner Agamemnon.
Cliquez sur Électre et Clytemnestre
Une servante les interrompt pour glisser un mot à l’oreille de Clytemnestre. Celle-ci éclate d’un mauvais rire, et entre dans le palais, laissant Électre dans l’expectative.
Clytemnestre ressort du palais, annonçant la mort d’Oreste. D’abord incrédule, Électre décide d’accomplir elle-même sa vengeance avec l’aide de sa sœur. Mais, Chrysothémis refusant un tel acte, elle se rend compte qu’elle devra le faire seule.
Un étranger arrive, qui cherche à parler à Clytemnestre. Électre lui dit qui elle est. L’étranger lui révèle alors qu’Oreste n’est pas mort.
Des serviteurs, qui ont reconnu l’étranger, se jettent à ses pieds. Électre reconnaît alors son frère Oreste.
Leurs retrouvailles, sur fond de désir de venger leur père, sont interrompues par le précepteur d’Oreste, qui vient lui dire qu’il est l’heure. Il entre alors au palais, laissant seul Électre. On entend à l’intérieur un cri de Clytemnestre. Électre incite Oreste à frapper encore.
Egisthe arrive à son tour. Comme il entre dans le palais, il est frappé à son tour par Oreste. Chrysothémis sort du palais et raconte à Électre le double meurtre qui vient d’avoir lieu, mais Électre, vengée, n’est déjà plus là, elle danse jusqu’à ce qu’elle tombe morte au sol.
Oreste quitte le palais, seul et en silence.
(Source principale : les notes de Patrice CHÉREAU pour sa mise en scène du festival d’Aix en 2013 [et le DVD de ce spectacle].)
Sitôt dit, sitôt fait.
Pourquoi on aime un opéra et pas un autre ? Pourquoi j’aime bien Elektra qui est complètement déjantée alors que pas du tout Salomée qui l’est tout autant ?
N’approfondissons pas, laissons nous plutôt porter.
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Effectivement, ce sont deux héroïnes assez proches (et deux rôles éprouvants à chanter).
Pourquoi on aime ci et par ça, c’est toujours un mystère.
Bonne journée, John Duff.
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De toutes manières, vous aurez droit AUSSI à Salomé !
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Une découverte ! Je repasserai pour écouter ( et approfondir). Ah mais, c’est vrai- au fait ! Ce soir « je peux pas, j’ai opéra » 😉
Ce week-end, alors… A plus.
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Ah oui, ce soir, c’est Faust sur France 5 (et plus tard sur Culture Box).
Ce n’est pas tout à fait le même genre d’opéra qu’Elektra. 😉
Alors bonne soirée avec Benjamin Bernheim !
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C’était ma-gi-que ! Je ne voulais pas que ça finisse. Et du coup, j’ai trop envie de le revoir en replay.
C’est une version très moderne. Mais en fait, Faust est un opéra qui ne vieillit pas. Le désir de jeunesse éternelle qui habite Faust, le narcissisme exacerbé, la peur de vieillir et les diktats de la beauté dans la société sont toujours d’ actualité. J’ai adoré la mise en scène spectaculaire ( entre « hyperréalisme et magie ») de Tobias Kratzer; j’ai adoré la soprano Ermonela Jaho ( Marguerite) qui m’a fait monter les larmes plusieurs fois ( elle est sublime !); j’ai adoré le baryton Florian Sempey ( Valentin). A couper le souffle ! ( la mort de Valentin, entre autres)… mais, à dire vrai, TOUS autant qu’ils étaient : excellents ! Benjamin Bernheim ( Faust), Christian Van Horne ( Mephistophélès)… Les chœurs, à cœur joie et pleine voix, malgré les masques (qui doivent perturber la respiration)… Transportée, j’étais.
Bref, super super soirée dans mon canapé ( je me suis gavée de fraises Tagada, crocodiles et nounours en gélatine; j’ai bu du coca zéro)…et j’en ai même oublié le covid. A revoir absolument !
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Justement, je me demandais !
Donc, tu recommandes ce spectacle, SOlène ! 🙂
Eh bien, j’irai le regarder sur Culture Box. C’est vrai que la distribution est très intéressante.
(Les fraises Tagada, c’est une option, ou on peut regarder sans ?)
Je te souhaite une bonne fin de journée.
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Hier soir, je me suis demandé si la mise en scène vraiment très très moderne ( voire originale et surprenante) te plairait, mais en tout cas, moi, elle m’a emportée.
La distribution, oui, épatante. Entièrement conquise par la soprano Ermonela Jaho.
Oui, sans la moindre hésitation, je le recommande ce nouveau Faust. Et plutôt deux fois qu’une !!
Pour les fraises Tagada, tu fais comme tu veux. 😊
En tout cas, vivement que le covid nous débarrasse le plancher. Je rêve de retrouver ma ville natale ( ma famille et mes amis) et de m’offrir une soirée à l’Opéra ( avec mon cher Roberto si possible). C’est magique !
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Oui, Bernheim, Jaho, Sampey, un casting de rêve (je les ai tous les trois entendus sur scène) !
Les mises en scène modernes ne me dérangent pas du tout, au contraire, du moment que le metteur en scène ne se croit pas obligé de raconter une AUTRE histoire que celle du livret, pour le seul plaisir (le sien) de mettre en scène ses fantasmes propres, et ainsi de les imposer aux pauvres spectateurs qui n’en peuvent mais. (C’est rare, mais ça arrive.)
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Quelle histoire sanglante et sauvage ! Il n’empêche que j’aime beaucoup cet opéra car mon compagnon me l’avait fait découvrir il y a quelques années. Je lui ai même offert le disque ! Bonne journée Jean Louis!
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Sauvage et sanglant, tout à fait ça, Marie-Anne.
Bonne journée. 🙂
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