Troisième partie : Vienne.
J’avais laissé nos héros Consuelo et Joseph HAYDN sur les routes de Bohème, en direction de Vienne.
Nos héros arrivent enfin à Vienne où Consuelo retrouve son maître PORPORA, passablement aigri de voir que sa gloire est désormais passée. Heureusement, Porpora renoue avec Consuelo dès qu’il l’entend chanter. Une des premières scènes de Vienne se passe dans les salons d’une ambassadrice où se trouvent réunis outre Porpora, HOLZBAUER, BONONCINI (un rival de HAENDEL à Londres quelques décennies avant), et le castrat CAFARELLI, un ancien élève de Porpora. C’est donc par un duo avec Cafarelli que Consuelo commence sa « carrière » à Vienne.
Sa deuxième apparition publique se fait devant l’impératrice Marie-Thérèse. Elle chante l’oratorio Betulia liberata de REUTER, sur un livret du librettiste METASTASIO, qui était poète impérial (poeta cesareo) de la Cour. (De nos jours, le Betulia liberata qui est connu est celui que MOZART a composé sur ce même livret de Métastase.)
Au chat pitre suivant, justement, Porpora emmène Consuelo chez Métastase pour lui faire entendre son élève, et essayer de trouver auprès de lui un livret d’opéra qui le relancerait dans sa carrière de compositeur. Consuelo, chantant un air d’Achille in Sciro mis en musique par CALDARA, réussit à arracher des larmes au poète cacochyme, valétudinaire et hypocondriaque.
Pendant ce temps, Josef Haydn, qui voulait bénéficier des leçons de musique de Porpora alors que ce dernier ne veut plus prendre d’élèves, entre au service de Porpora comme valet en espérant qu’un jour celui-ci se ravisera et lui enseignera la musique (ce qui finira par arriver.)
L’occasion pour Consuelo de chanter au théâtre impérial arrive enfin, et c’est dans Antigono de HASSE qu’elle débute.
Puis, elle a l’occasion de chanter le premier rôle (celui de prima donna [la première Dame]) dans Zénobie de PREDIERI.
(Attention spoiler : si, comme je l’espère, vous avez l’intention de lire Consuelo, ne lisez pas ce dernier paragraphe.)
Peu après, elle quitte, avec Porpora, Vienne pour Berlin où on leur a fait des propositions mirifiques, laissant Josef seul à Vienne. (Je vous rassure, il s’en sortira très bien.) Ils se font leurs adieux.
Cliquez sur la symphonie les Adieux
Après quelques péripéties, au cours desquelles elle a l’occasion de rencontrer Frédéric II de Prusse, elle arrive à Prague, où on vient la chercher pour assister à l’agonie d’Albert, avec qui elle se marie juste avant qu’il ne meure.
Et je laisserai le mot de la fin à l’amie George :
Ceux de nos lecteurs qui ne sont pas trop fatigués à suivre Consuelo parmi tant de périls et d’aventures, peuvent maintenant se reposer. Ceux, moins nombreux sans doute, qui se sentent encore quelque courage, apprendront dans un prochain roman, la suite de ses pérégrinations, et ce qui advint du comte Albert après sa mort.
La suite, c’est dans La Comtesse de Rudolstadt.
J’pars au boulot avec les appreneurs d’histoires (7 ans, l’âge raisonnable) et je garde précieusement votre billet pour ce soir.
Merci !
« Le plus jeune des trois frères était aussi le plus grand. »
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En tout cas les trois frères n’étaient pas les Dalton (qui étaient quatre), même si le plus jeune, Averell, était le plus grand.
Bonne journée avec les appreneurs d’histoire , et à ce soir.
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Re,
Telle Sand rions, je me presse de revenir comme attendu.
Vos épisodes m’ont mis l’eau à la bouche et « La Comtesse de Rudolstadt » sera lue avec joie.
Par ailleurs, le troisième frère, mon préféré, me tracasse quelque peu; il est actuellement en bien mauvaise posture (corporelle bien réelle). Si vous aviez dans vos partitions une histoire de quasi résurrection grâce à l’amour fraternel, je n’dirais pas non à la puissance salvatrice de cette évocation.
Le troisième des frères semble en bien mauvaise posture
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Bonjour Stéphane.
Dans le genre quasi résurrection, j’ai les légendes de Castor et Pollux, Hippolyte et Aricie, et Alceste et Admète, sans parler d’Orphée qui va rechercher son Eurydice dans les Enfers. Mais il n’y a vraiment que pour Castor et Pollux que l’on peut parler d’amour fraternel, puisqui’ls étaient jumeaux (mais pas triplés).
Hippolyte et Aricie a déjà fait l’objet d’un billet et ceux sur Alceste et Admète sont en préparation.
https://toutloperaoupresque655890715.com/2020/04/23/hippolyte-et-aricie-de-rameau-1733/
Sinon, il y a une autre résurrection très célèbre, celle du Christ, qui faisait partie d’une Trinité. Les oratorios ne manquent sur le sujet.
Bonne journée auprès des appreneurs d’histoire.
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La saga continue…
Bonne journée Jean-Louis
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Oui, le feuilleton continue, et si tu es sage, tu auras prochainement La comtesse de Rudolstadt, c’est à dire la suite de Consuelo, quand elle est à Berlin, à la cour de Frédéric II !
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Bonne journée, Jean-Louis !
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Merci, bonne journée, SOlène. (J-4 ! 😀)
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Ce n’est pas ma muse hic de prédilection mais je lirais bien ce livre.
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Je te le conseille !
Bonne journée, John DUFF !
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J’ai regardé les trois premières vidéos. Les mises en scène sont parfois un peu bizarres, avec la course de la dame en rouge dans les coulisses 🙂 Beaucoup aimé la première vidéo, avec le duo de Cecilia Bartoli – c’est vraiment beau, céleste.
Cette Consuelo de Sand avait un répertoire très varié en tout cas.
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J’ai été étonné dans le roman de George Sand par le travail de recherche musicologique qu’elle avait effectué pour écrire son roman.
D’autant qu’à l’époque, il n’y avait pas internet !
Bonne journée, Marie-Anne.
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Merci ! A toi aussi, une belle journée Jean-Louis 🙂
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