Aujourd’hui 29 février 2020 est paru le nouveau numéro de la Bougie du Sapeur, seul périodique à paraître tous les quatre ans, à chaque 29 février. Comme je n’avais pas fini les mots croisés du numéro d’il y a quatre ans, je vais donc pouvoir avoir enfin la solution d’yceux.
Le titre de cette revue tétraïennale a été choisi en hommage au Sapeur Camember, héros d’un ancêtre de la bande dessinée créé par le dessinateur CHRISTOPHE.
Pour rendre hommage à cette louable initiative, je vous propose un billet autour du feu, les sapeurs-pompiers ayant pour rôle, notamment, d’éteindre le feu. (Oui, je sais, Camembert était un sapeur soldat, pas un sapeur-pompier, mais je n’ai pas trouvé suffisamment de matière pour écrire un billet sur l’opéra à partir des sapeurs soldats.)
En 1807, SPONTINI met en scène une vestale (i.e. une gardienne du feu sacré) dans son opéra judicieusement intitulé la Vestale.
À la fin de Guillaume Tell (1829) de ROSSINI, la femme de Guillaume met le feu à sa maison, pour donner le signe de la révolte contre l’occupant autrichien.
Plus cruelle est l’évocation du feu dans Le Trouvère (Il Trovatore) (1853) de VERDI, puisqu’on y trouve une gitane condamnée au bûcher, et la fille de celle-ci qui pour se venger veut jeter le fils don son bourreau au feu, et dans un moment de folie, y jette son propre fils. (Air : « Condotta ell’era in ceppi ».)
Le feu a beaucoup d’importance dans la tétralogie de WAGNER. Dans l’Or du Rhin (Rheingold), Loge le dieu du feu aide Wotan à s’emparer de l’or du Rhin pour bâtir son Walhalla. À la fin de la Walkyrie (Die Walküre), Wotan endort sa fille Brünnhilde sur un rocher, protégée par un cercle de feu que seul un héros qui ne connaît pas la peur pourra franchir.
À la fin de Siegfried, le héros franchit ce cercle de feu et réveille la Walkyrie endormie. Enfin, à la fin du Crépuscule des dieux (Götterdammerung), Brünnhilde dresse un bûcher pour y mettre le corps de son Siegfried défunt. En allumant ce bûcher, c’est tout le Walhalla qui s’embrase, mettant ainsi fin au règne des dieux sur terre, laissant la place aux hommes.
Jeanne d’Arc, on le sait, est morte sur le bûcher à Rouen en 1431. Son destin a été porté à l’opéra par VERDI et par TCHAÏKOVSKI. Dans l’opéra de Verdi, Giovanna d’Arco, elle échappe à cette fin, alors que dans celui de Tchaïkovski, la Pucelle d’Orléans, elle meurt brûlée.
Dans l’Enfant et les Sortilèges de RAVEL, le feu fait partie des objets qui se révoltent contre la méchanceté de l’enfant. (Air : « Je réchauffe les bons, je brûle les méchants ».)
Je ne connaissais pas l’Enfant et les Sortilèges. Quel morceau de bravoure vocale !
Tenez, au passage, rien à voir mais… En regardant une de vidéos, Youtube a proposé celle-ci, que j’ai trouvée très drôle : https://youtu.be/VBbRTRBY4D4
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Merci Stéphane !
Ça me fait penser à un concert récent où nous devions être accompagnés au piano (électrique), mais ce piano n’était pas branché.
Nous avons donc commencé le concert a capella, pendant qu’un technicien (sur scène) faisait les branchements qui vont bien. 😉
Bonne journée à toi.
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Chose promise chose due. Voilà un article de l’année… bissextile offert sur un bûcher au dieu du feu et de l’opéra.
Merci Jean-Louis
John
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Bonjour John, tu as la notification de ce billet ?
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Toujours pas mais j’ai enregistré ton article en attendant de régler la question. Comme cela, je peux te trouver facilement.
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Merci pour toutes ces belles flambées vocales ! J’ai été intriguée par celle de Maria Callas : les commentaires ont l’air de dire que ce n’est pas la Callas qui chante (et, de mon côté, je ne reconnais pas son timbre non plus mais je n’y connais rien …)
Très émouvante Jessye Norman ! Je suis touchée par cet air …
Bon dimanche Jean-Louis !
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Merci Marie-Anne de me prévenir. C’est vrai que je reconnaissais mal la voix de Maria CALLAS, mais sur les vieux enregistrements, ce n’est pas toujours facile, et je n’avais pas lu les commentaires.
Je vais changer la vidéo.
Bonne soirée à toi
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Ah génial 🙂 Désolée de te donner du travail supplémentaire 🙂 Merci beaucoup Jean-Louis, très bonne soirée à toi 🙂
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Il ne faut pas être désolée, tu m’aides à avoir un blog le plus à jour possible.
Et puis un travail comme ça, moi, j’appelle ça un plaisir !
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😀 C’est vrai !
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Sinon, pour Jessye NORMAN, oui j’étais content de trouver cet air (peut-être le seul un peu connu de la partition de Tchaïkovski), chanté par Jessye en français, lors d’un concert donné en Russie !
Je crois qu’elle maîtrisait mieux le français que le russe (elle excellait dans la mélodie française !)
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Sans doute, il existe beaucoup plus d’oeuvres chantées en français qu’en russe ? Je ne sais pas, mais c’est mon impression …
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En France ou dans les pays francophones, oui, en Russie, c’est le contraire. Il y a tout un répertoire lyrique russe extrêmement populaire en Russie, largement méconnu chez nous. (Juste pour information, mon billet de demain traitera de Rachmaninov, qui a écrit des opéras que l’on ne joue JAMAIS en France.)
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Ah d’accord ! Effectivement, je n’ai jamais entendu parler des opéras de Rachmaninov. Je regarderai donc ton billet de demain avec grande curiosité 🙂
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C’est corrigé pour la Callas, j’ai mis une autre vidéo.
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Que de feu!
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Bonne soirée, Marie-Christine.
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