À l’origine, Camille SAINT-SAËNS voulait adapter sous forme d’oratorio Samson, un livret d’opéra que VOLTAIRE avait écrit pour RAMEAU. C’est LEMAIRE, son librettiste, qui lui propose d’en faire un opéra biblique. Saint-Saëns en commence l’écriture dès 1859 et il destinait le rôle de Dalila à Pauline VIARDOT.
Il a été créé en 1877 sous l’impulsion de Franz Liszt, à Weimar et en allemand, et ne sera créé en France, au théâtre des Arts de Rouen, que quinze ans plus tard.
En traitant ce sujet Saint-Saëns, déjà intéressé par l’Orient, surfait sur la vague d’orientalisme de son époque (que l’on songe à DELACROIX en peinture, ou à FLAUBERT dont le Salammbô est exactement contemporain de la genèse de Samson et Dalila.)
Acte I : Le peuple hébreu, sous la domination des Philistins, lance une prière à son dieu (Chœur : « Dieu d’Israël ».) Samson essaie de donner du courage à ses frères. Abimelech, le satrape de Gaza, arrive et raille le dieu d’Israël qui n’a pas su les protéger. Samson, invoquant son dieu, le tue.
Le grand prêtre de Dagon, le dieu des Philistins, sort du temple et demande aux Philistins de prendre les armes. Un messager annonce l’arrivée de Samson et des Hébreux et le grand prêtre fuit avec les Philistins (Air : « Maudite soit à jamais la race »).
Comme les Hébreux se réjouissent de la victoire (Chœur des Hébreux : « Hymne de joie, hymne de délivrance »).
Les femmes philistines, guidées par Dalila, arrivent. Dalila veut séduire Samson (Air : « Printemps qui commence ».) Un vieillard juif cherche à prévenir Samson de la malignité de Dalila.
Acte II : Dalila attend Samson dans sa maison (Air : « Amour, viens aider ma faiblesse ».)
Cliquez sur Anita Rachvelishvili
Le grand prêtre vient lui demander de venger son peuple des juifs qui, libérés de leurs chaînes, ont pris leur ville. Il lui offre de l’or, mais Dalila ne veut que se venger de Samson (Duo : Il faut / je veux pour assouvir ma haine.) Celui-ci arrive, décidé à dire adieu à Dalila, que pourtant il aime. Dalila lui fait le coup de la séduction (Air : « Mon cœur s’ouvre à ta voix »), et Samson cède à son amour.
Cliquez sur Olga Borodina et Placido Domingo
Dalila réussit à lui faire dire le secret de sa force, qui réside dans sa chevelure jamais coupée. Dalila triomphante appelle les Philistins qui, après avoir coupé les cheveux de Samson, le font prisonnier.
Acte III : Samson est enchaîné, et le peuple hébreu lui reproche sa trahison, qui les a conduits à l’esclavage (Chœur : « Samson, qu’as-tu fait de tes frères ? ») Dans le temple de Dagon, les Philistins se livrent à une Bacchanale.
On amène Samson, toujours enchaîné, et les Philistins se moquent de lui avant de le donner en sacrifice à Dagon. Avant de mourir, il adresse une prière à Dieu, lui demandant son pardon pour avoir cédé devant Dalila et ainsi condamné son peuple.
Dieu lui rend alors ses forces, et Samson, tirant sur ses chaînes, fait s’écrouler le temple sur les Philistins.
Et en bonus, une version alternative de l’air « Mon cœur s’ouvre à ta voix »
J’aimeAimé par 1 personne
Je repasse. Mais d’ores et déjà, merci pour l’article.
J’aimeAimé par 1 personne
À plus tard, donc, SOlène.
J’aimeJ’aime
L’ouverture est très moderne. Elle m’a fait penser à une musique de film !
J’aimeAimé par 1 personne
Mon cœur s’ouvre à cet opéra. Je viens de le découvrir et j’ai beaucoup aimé. Elīna Garanča y est peut-être pour quelque chose mais pas seulement… Alagna, les chœurs, la mise en scène, tout était parfait dans la rediffusion que le MT vient de nous offrir.
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, c’est vraiment un chouette opéra , qui vaut la peine d’être écouté!
Bonne journée, John Duff.
J’aimeJ’aime