Mes opéras préférés, vérisme

FRANCESCA DA RIMINI, de ZANDONAÏ (1914)

L’opéra Francesca da Rimini, de Riccardo Zandonaï, a été créé le 19 février 1914 à Turin. Le livret est une adaptation d’une pièce de Gabrielle d’Annunzio, qui lui-même avait emprunté le thème à Dante Alighieri. Stylistiquement, il se raccroche au vérisme.

Dans le cinquième chant de l’Enfer de la Divine comédie, comme Dante arrive au second cercle (celui de la luxure), il nous raconte l’histoire de Francesca da Rimini, la fille d’un seigneur de Ravenne mariée à Jean le Boiteux, un jeune homme valeureux mais difforme. Très vite, Francesca se mit à tromper son mari avec le frère de celui-ci, Paul le Beau. Surpris ensemble, ils furent assassinés par Jean.

Suivant la classification de Georges Bernard Shaw, nous avons là un très classique (S+T/B+B), où une soprano et un ténor s’aiment, avec leur amour contrarié par une basse et un baryton.

Le pitch : Paolo Malatesta aime la femme de son frère Giovanni. Le petit frère Malatestino aussi, mais il s’arrange pour que Giovanni tue les deux amants.

Premier acte : À Ravenne, à la cour du château des Polentani, vers mai 1284. Les servantes taquinent le bouffon Simonetto pour qu’il chante pour elles.

Le bouffon évoque la légende de Tristan et Iseult, mais il est interrompu par l’arrivée d’Ostasio, qui pense que Simonetto fait partie de la suite du chevalier Paolo. Le bouffon nie et sort.

Ser Toldo, un avocat, s’étonne que ce bouffon fasse partie de la suite de Paolo. Giovanni, le frère de Paolo, est fiancé pour des raisons politiques à Francesca, la sœur d’Ostasio. Ser Toldo pense que Francesca ne voudra pas du brutal (et boiteux) Giovanni et il conseille à Ostasio de la présenter à son frère Paolo.

Francesca et sa sœur se font leurs adieux en attendant l’arrivée du fiancé (Air : Francesca, dove andrai ? »). Les servantes invitent Francesca à venir voir le beau jeune homme qui passe, mais sous le coup de l’émotion, Francesca se met à pleurer. Elle demande à sa sœur de la reconduire à sa chambre, mais Paolo entre sur ces faits.

Francesca pense que Paolo est le mari qu’on lui destine, et en tombe immédiatement amoureuse. Elle offre une rose à Paolo qui l’accepte et tombe amoureux à son tour. (Chœur : « Per la terra di maggio »).

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Deuxième acte : À Rimini, en décembre et à l’intérieur du château des Malatesta, au moment d’une pause dans la lutte entre les guelfes et les gibelins.

Francesca attend le retour de son mari Giovanni. Paolo entre et Francesca lui reproche la supercherie de leur première rencontre. Paolo reconnaît sa honte et déclare qu’il n’a qu’à mourir, ce qu’il veut faire au combat.

Alors que la bataille reprend, Paolo donne son casque à Francesca pour la protéger. Elle s’approche du parapet quand une flèche frôle Paolo. Il rassure Francesca, il n’a pas été touché. Giovanni arrive, porteur d’une bonne nouvelle pour Paolo, quand il s’aperçoit de la présence de sa femme. Francesca lui donne du vin, et il lui demande d’en donner aussi à son beau-frère.

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Des soldats arrivent. Ils portent l’autre frère de Giovanni, Malatestino, blessé au combat. Elle le ranime avec un peu de vin. Malatestino, qui a perdu un œil, repart au combat.

Troisième acte : Dans les appartements de Francesca, au château de Malatesta, au mois de mars.

Francesca, qui attend le retour de Paolo, lit à ses suivantes l’histoire de Lancelot et Guenièvre. Elle avoue à l’une d’elles la peur que lui inspire Malatestino. Les suivantes font venir des musiciens pour dissiper sa mélancolie, et célèbrent le printemps par des chants et des danses. Francesca demande à ses servantes de dire à Paolo de ne pas venir. (Air : « No ! Smaragdi,no ! »).

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Paolo entre, Francesca le supplie de la laisser tranquille, mais il lui rappelle son serment d’amour. Il demande à Francesca de reprendre l’histoire de Lancelot et Guenièvre, mais leur passion devient plus forte que la raison et ils s’embrassent fougueusement.

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Quatrième acte : Dans une salle du château des Malatesta, six mois plus tard.

Malatestina, qui aime Francesca, raille l’infidélité de celle-ci, qu’il a découverte, avant de descendre dans les cachots couper la tête d’un prisonnier dont les cris avaient dérangé Francesca pendant la nuit.

Giovanni arrive et trouve Francesca, bouleversée par la cruauté de Malatestina. Comme Francesca quitte les lieux, Giovanni fait entrer Malatestino portant la tête du prisonnier. Giovanni veut savoir ce qu’il a fait pour mériter l’horreur de sa femme, mais le jeune homme laisse entendre que ce pourrait être Paolo qui s’est mal conduit.

Dans la chambre de Francesca, le soir. Francesca se réveille d’un cauchemar. Ses suivantes la calment et sortent. Paolo entre et les amants se retrouvent, mais Giovanni leur a tendu un piège. Francesca essaie de protéger Paolo des coups de Giovanni, mais elle est touchée et meurt, et Giovanni tue ensuite Paolo.

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(Source principale : la production du MET de 1984, et le DVD associé)

Mes opéras préférés

DON CARLO(S), de VERDI (1867)

À la mort de Meyerbeer, un des piliers de l’Opéra de Paris, l’Opéra se tourne en 1864 vers Verdi, qui avait alors acquis une réputation dans le monde entier. Devant le peu d’enthousiasme de Verdi, le directeur réitère sa demande en 1865, avec le projet d’une adaptation du Don Carlos (1787) de Schiller. Écrit sur un livret de Méry et du Locle, l’opéra de Verdi fut créé le 11 mars 1867, en présence de la famille impériale et du Tout-Paris. Il n’a pourtant pas renconntré le succès escompté, et Verdi quittera Paris assez vite. Plus tard, Verdi en fait une version en italien pour Milan sous le nom de Don Carlo où il supprime le 1er acte et le ballet qui avait été écrit pour Paris.

Stylistiquement, Verdi évolue avec Don Carlos vers une sorte de mélodie continue, les récitatifs s’effaçant au profit de l’enchaînement des morceaux musicaux. La critique française lui reproche alors son « wagnérisme » (il est vrai que Verdi a utilisé un leitmotiv, celui de l’amitié entre Carlos et Rodrigue), alors qu’en fait son style musical est plus proche de la musique française comme celle d’Auber qu’il connaissait bien pour avoir écrit le Bal masqué d’après Gustave III, ou le bal masqué de celui-ci.

Suivant la classification périodique des éléments d’opéras de G.-B. Shaw, on est ici dans un classique (S+T/B+B+A), où une soprano et un ténor s’aiment, mais leur amour est empêché par un baryton, une basse et une alto.

Le pitch : Don Carlos aime Elizabeth, mais c’est son père qui se marie avec elle. Carlos se révolte contre son père. Il en mourra.

Acte I : Au cours d’une chasse en forêt de Fontainebleau, l’infant d’Espagne Carlos, seul, pense à sa fiancée qu’il vient rejoindre. Il croise Elisabeth de Valois, la fille du roi Henri II. Elisabeth lui parle de son futur mariage avec Don Carlos, qu’elle n’a encore jamais vu. Don Carlos lui montre un portrait de l’infant d’Espagne, et Elisabeth reconnaît alors son interlocuteur. Malheureusement, l’ambassadeur d’Espagne arrive et annonce que le roi Philippe II, le père de Carlos, a décidé pour consolider la paix signée avec la France d’épouser Elisabeth. Il lui demande si elle accepte, ce qu’elle fait par devoir, au grand dam de Don Carlos.

Acte II : Carlos s’est retiré dans le couvent où est enterré son aïeul Charles-Quint. Il croit reconnaître parmi les moines qui prient la voix de son grand-père. (Chœur : « Charles Quint, l’auguste empereur ».)

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Son ami Rodrigue arrive, il rentre des Pays-Bas où il a été témoin des exactions de l’armée espagnole sur les Flamands. Il demande à Carlos d’intervenir auprès du roi pour avoir plus de clémence envers les Flamands. Carlos avoue à Rodrigue son amour pour Elisabeth, devenue sa belle-mère. Rodrigue lui conseille de s’écarter de la cour et d’aller aider les Flamands (Duo : « Dieu, tu semas dans nos âmes »).

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Dans la cour du monastère, Rodrigue remet à Elisabeth une lettre de sa mère, Catherine de Médicis, ainsi qu’un mot de Carlos. Il supplie la Reine d’accorder une entrevue à ce dernier. Carlos entre, mais Élisabeth lui rappelle que, désormais, elle est sa mère. Après un duo d’amour, Carlos s’en va.

Cliquez sur Carlos et la reine

Le roi arrive avec ses courtisans. Il s’étonne de voir la reine seule, ce qui est contraire à l’étiquette : il décide alors de renvoyer en France la dame d’honneur d’Élisabeth, la comtesse d’Aremberg, qui aurait dû tenir compagnie à la Reine. Cette dernière s’efforce alors de consoler l’exilée (Air : « Ô ma chère compagne »).

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Rodrigue profite de cette entrevue avec le Roi pour plaider la cause des Flamands. Sensible à sa franchise, le roi se laisse aller à des confidences : il soupçonne une intrigue entre son fils et sa femme, et lui demande de les surveiller, en lui conseillant de se méfier du Grand Inquisiteur.

Acte III : Lors d’une fête de nuit à l’Escurial. Elisabeth demande à la princesse Eboli de prendre sa place dans le ballet La Peragrina qui va être représenté. Eboli accepte, car elle voit là l’occasion de séduire Carlos. (La scène de ballet, écrite pour Paris, n’est pas reprise dans la plupart des versions).                                                   

Carlos tient une lettre lui donnant rendez-vous à minuit. Voyant une femme masquée, il pense que c’est Elisabeth et lui déclare sa flamme. Se rendant compte que c’est Eboli, il laisse voir sa déception. Eboli comprend qu’il l’a prise pour Elisabeth et, jalouse, jure de se venger.

Devant la cathédrale de Valladolid, on s’apprête à brûler des hérétiques. Carlos arrive à la tête d’une délégation de Flamands. Ils demandent au roi d’écouter leurs requêtes, mais Philippe II les fait arrêter. Indigné, Carlos tire son épée contre le roi et Rodrigue est obligé de l’arrêter. Le cortège royal poursuit son chemin.

Acte IV : Dans son cabinet, le roi attend le Grand Inquisiteur. Il veut savoir s’il peut faire condamner son fils pour avoir tiré l’épée contre lui. Le Grand Inquisiteur répond par l’affirmative.

Cliquez sur l’inquisiteur et le roi

En revanche, il voudrait faire arrêter Rodrigue à cause de ses idées subversives. Philippe refuse. La reine arrive, on lui a volé un écrin auquel elle tient. Le roi le lui présente et l’ouvre. À l’intérieur se trouve le portrait de Carlos. Il accuse sa femme d’adultère et elle s’évanouit. Rodrigue et Eboli accourent. Eboli s’accuse d’avoir volé l’écrin et le médaillon pour faire accuser la reine d’adultère. Elle avoue alors son amour pour Carlos. La reine lui donne le choix entre l’exil ou la prison.

Rodrigue rend visite à Carlos en prison. Il lui avoue être menacé, car on a trouvé des documents compromettants chez lui. Deux hommes entrent et tuent Rodrigue. En mourant, Rodrigue a la force de souffler à Carlos qu’Elisabeth l’attend le lendemain au couvent. Le roi, accompagné du Grand Inquisiteur, entre pour délivrer son fils, mais celui-ci le repousse.

Acte V : Elisabeth prie devant le tombeau de Charles Quint quand Carlos arrive et lui annonce son départ pour les Flandres. Pendant leurs adieux, le roi arrive avec le Grand Inquisiteur, qui veut faire arrêter Carlos pour son aide aux Flamands. Un moine porteur de la couronne royale entraîne Carlos dans les profondeurs. Le roi est frappé de stupeur, car il croit avoir reconnu l’empereur défunt.

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Mes opéras préférés

IL VIAGGIO, DANTE, de DUSAPIN (2022)

Il Viaggio, Dante est un opéra en un prologue et sept tableaux créé le 8 juillet 2022 au Festival d’Aix-en-Provence. Le livret de Frédéric Boyer est inspiré par la vie de Dante Alighieri, et son œuvre la divine Comédie.

Prologue : Le narrateur s’adresse aux spectateurs : « Ô vous qui êtes dans une minuscule barque, désireux d’écouter, à la suite de mon embarcation qui flotte quand elle chante… »

Cliquez sur le prologue

Premier tableau – le départ. On entend un chœur chantant l’hymne latin des complies « Te lucis ante terminum rerum ». Dante dort et rêve de Béatrice. Sainte-Lucie apparaît pour porter secours à Dante. Elle demande au poète Virgile de le guider de l’enfer jusques aux portes du paradis. Dans le rêve de Dante paraît le jeune Dante.

Cliquez sur le jeune Dante déplorant la perte de sa Béatrice

Deuxième tableau – chant de deuil. Le jeune Dante (celui de l’époque de la Vita nova, se demande comment vivre alors que son amour est parti. Cette chanson est rythmée par les voix féminines du chœur qui reprennent « Non dormire più non ti sconfortare ».

Troisième tableau – les limbes. Dante se trouve dans les limbes, aux portes de l’enfer. Virgile l’entraîne « descendons ici dans le monde aveugle ». Ils sont accueillis par les plaintes et les ricanements des damnés.

Quatrième tableau – les neuf cercles de l’enfer. Cette descente aux enfers est une danse macabre, accompagnée par la liste des noms des occupants de l’enfer, et des crimes qui les y ont conduits. Le chœur chante un refrain médiéval, la « Chorea macarii ».

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Cinquième tableau – sortir du noir. Dante et Virgile arrivent au neuvième cercle, celui de Satan. Le tableau s’ouvre sur une parodie d’un hymne où les paroles « les étendards du roi avancent » sont remplacées par « les étendards du roi des enfers avancent ». Dante et Virgile sortent des enfers et la lumière revient avec la douceur du monde.

Sixième tableau – purgatoire. Ici, le purgatoire est rythmé par le chant grégorien des Béatitudes. Les voix du chœur, et Sainte-Lucie, chantent la promesse de revoir Béatrice au paradis.

Cliquez sur Sainte-Lucie

Septième tableau – le paradis. Le septième tableau s’ouvre sur des couplets du Cantique des cantiques « Viens, épouse du Liban ». Le chœur appelle Béatrice, qui apparaît enfin. Dante tombe en extase.

(Source principale : La reprise à l’opéra de Paris en 2025, et le programme associé.)

Mes opéras préférés

LE CARNAVAL DE VENISE, de CAMPRA (1699)

Le Carnaval de Venise, d’André Campra, est un curieux objet lyrique. Créé le 28 février 1699 à l’Académie Royale de Musique, cette comédie-ballet mélange des airs en français et des airs en italien, quelques années seulement après la mort de Lully qui interdisait formellement ce mélange. Parmi les originalités de la partition figure la représentation d’un petit opéra italien, Orfeo nell’ Iinferni à la fin du 3e acte.

Prologue : Alors qu’on doit donner les fêtes du carnaval, la déesse Minerve s’étonne que rien ne soit prêt. Elle décide de s’en occuper en faisant appel aux divinités des Arts, et convie le chœur à célébrer la gloire du Roi en donnant le spectacle d’une fête à Venise.

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Acte I : Léonore, qui a avoué son amour à Léandre, trouve celui-ci moins amoureux. Elle se confie à son amie Isabelle qui lui avoue aimer un jeune étranger. Léonore lui répond qu’elle aussi aime un jeune étranger, mais très vite les deux jeunes femmes découvrent qu’il s’agit du même Léandre ! Quand celui-ci arrive, il ne sait trop laquelle choisir, avant de se décider pour Isabelle. Léonore veut se venger de l’ingrat.

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Acte II : Rodolphe, un noble vénitien, est également amoureux d’Isabelle. Quand Léonore lui annonce qu’elle a été trompée par Léandre au profit d’Isabelle, ils s’unissent pour se venger. Léandre arrive, accompagné de quelques musiciens pour donner la sérénade à sa belle. Ils chantent un trio italien auquel Isabelle répond de son balcon.

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Rodolphe, qui était caché, se met en colère. Isabelle, croyant que c’est Léandre, lui dit toute la haine qu’elle a pour lui. Rodolphe se montre et prie Isabelle, qui finit par le repousser.

Acte III : Rodolphe vient annoncer à Léonore qu’il a tué Léandre. Léonore regrette déjà sa jalousie et renvoie Rodolphe avec horreur. Isabelle, qui a appris la mort de Léandre veut se frapper le cœur avec un stylet.

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Léandre survient et arrête son geste funeste. Il explique que le tueur à gages qui devait le tuer s’est trompé de victime. Le couple reformé savoure son amour. L’œuvre s’achève sur une représentation d’Orfeo, suivie d’un grand bal.

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La morale de cette histoire arrive au final : « Les moments que l’on passe à rire sont les mieux employés de tous ».

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(Sources principales : la production de la co[opéra]tive 2025 et le programme associé.)

Mes opéras préférés, Mythologie

MONTAG AUS LICHT, de STOCKHAUSEN (1984-1988)

Licht (Lumière), de Karlheinz Stockhausen, est certainement le projet le plus ambitieux jamais pensé pour l’opéra. En effet, il s’agit d’un cycle de 7 pièces musicales destiné à être joué en 7 jours. Ce cycle n’a à ce jour encore jamais été représenté sous cette forme voulue par l’auteur, même si chaque pièce a été créée de manière individuelle.

Dans Licht, on rencontre 3 forces s’affrontant à l’échelle de l’univers.

Ève, représente l’Esprit-Mère cosmique, mais aussi la séductrice, Marie, la mère de Jésus ou encore Inanna, la déesse sumérienne de la sensibilité de la fertilité et de la procréation, et aussi Lilith, Aphrodite ou Vénus.

Michaël est le créateur du cosmos. Comme Jésus, Michaël devient homme pour naître d’une mère. C’est aussi l’archange qui terrasse le dragon. Son royaume est une galaxie autour du feu central de Sirius.

Lucifer est l’antithèse de Michaël. C’est celui qui nie, qui représente le principe de destruction. Il se moque de son frère Michaël, qu’il tient pour un avorton.

Les deux frères s’affrontent au niveau de l’univers alors qu’Ève cherche à les réconcilier.

La première journée de Licht, Montag aus Licht, est le lundi, Montag, le jour de la lune. Dans beaucoup de mythologies, la lune est associée à la fécondité. Montag aus Licht est donc la première journée du cycle, et c’est aussi le jour d’Ève. C’est une « cérémonie musicale de vénération de la mère », une « célébration de la naissance et de la renaissance de l’humanité ». Stockhausen n’avait pas écrit ces journées dans l’ordre, et il s’agit de la troisième qu’il a composée.

Acte I : Premier enfantement d’Ève.

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Dans la scène 1, on assiste à la naissance de 7 créatures intermédiaires, entre l’animal et l’homme, et celui de sept nains avec barbe et chapeaux pointus. La jeune mère est célébrée par deux Airs de naissance (scène 3), avant le Cri des garçons (scène 4). Ces naissances provoquent la Colère de Lucifer qui insulte l’humanité (scène 5).

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Suivent les grandes lamentations, musique de larmes, pluie de l’âme (scène 6).

Acte II : Deuxième enfantement d’Ève.

L’acte commence par une procession de jeunes filles (scène 1). Après la fécondation (scène 2), sept garçons naissent l’un après l’autre, représentant chaque jour de la semaine (scène 3 : Re-naissance). Ils sont tous musicalement doués. Arrive Cœur de basset (par analogie avec l’instrument appelé Cor de basset) (scène 4 Chant d’Ève). Cœur de basset apprend la musique aux garçons, car « seule la musique peut sauver le monde ».

Acte III : Magie d’Ève.

Message (scène 1). Ève, représentée par Cœur de basset se regarde, penseuse, dans le miroir et demande « Miroir, mon cher miroir, dis-moi qui est la plus belle ». Des femmes arrivent, annonçant la venue d’un musicien d’une grande beauté. C’est Ave, un double inversé d’Ève (Ève se dit Eva en allemand), joueuse de flûte. Les deux faces d’Ève, Cœur de basset et Ave jouent ensemble amoureusement.

Le charmeur d’enfants (scène 2). Des enfants, attirés par Ave, arrivent, et le joueur de flûte leur apprend à son tour sa musique, qu’ils jouent en imitation. Ave a de plus en plus d’emprise sur les enfants et petit à petit les éloigne d’Ève.

Enlèvement (scène 3) : À la fin, Ave et les enfants atteignent les mondes supérieurs et, disparaissant dans les nuages, se transforment en chants d’oiseaux (extraordinaire chœur d’enfants). Ève, vieillie, se métamorphose en montagne. Quand les spectateurs quittent la salle, ils entendent encore une nuée d’enfants-oiseaux.

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(Source principale : la présentation à la presse des représentations à l’opéra de Lille des 18 et 19 janvier 2025).

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Mes opéras préférés, Mythologie

ORPHÉE AUX ENFERS, d’OFFENBACH (1858)

Orphée aux Enfers est un opéra-bouffe en 2 actes et 4 tableaux de Jacques Offenbach créé le 21 octobre 1858, sur un livret d’Hector Crémieux et Ludovic Halévy.

Le pitch : Orphée (un violoniste), et Eurydice se trompent l’un l’autre allègrement. Eurydice meurt, mais l’Opinion publique, sous la forme d’une mezzo-soprano, demande à Orphée d’aller la rechercher chez son amant Pluton, aux enfers.

Acte I : Eurydice s’apprête à retrouver le berger Aristée, son amant (Air : « La femme dont le cœur rêve »).

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Orphée arrive et lui fait une scène. Il a préparé un piège (Air : « Ah, c’est ainsi ! »). Aristée entre en scène (Air : Moi, je suis Aristée »), mais c’est Eurydice qui tombe dans le piège d’Orphée.

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Aristée reprend sa véritable forme. C’est Pluton, le dieu des enfers, et il emporte Eurydice chez lui (Air : « La mort m’apparaît souriante »).

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L’opinion publique intime à Orphée l’ordre d’aller rechercher sa femme en enfer (Air : « Viens, c’est l’honneur qui t’appelle »).

Sur le sommet de l’Olympe, Cupidon et Vénus rentrent au petit matin. Diane, elle, est outrée que Jupiter ait métamorphosé son amant Actéon en cerf. (Air : « Quand Diane descend dans la plaine ».)

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Junon, toujours soupçonneuse, pense que c’est son mari Jupiter qui a enlevé Eurydice, mais Mercure lui révèle que c’est Pluton le coupable (Air : « Et hop, et hop, place à Mercure »).

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Pluton arrive et cherche à calmer Jupiter. Alors que dans l’Olympe, les habitants commencent à se fâcher contre les frasques du dieu en chef (Chœur : « Aux armes, dieux et demi-dieux ».), Orphée arrive, en compagnie de l’Opinion publique. Jupiter ordonne à Pluton de relâcher Eurydice. Il décide de descendre lui-même en enfer pour contrôler la bonne exécution de son ordre.

Acte II : Eurydice s’ennuie aux Enfers. Styx cherche à la distraire, en lui contant son passé (Air : « Quand j’étais roi de Béotie »).

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Jupiter arrive et veut séduire Eurydice. Il est aidé par son fils Cupidon qui le transforme en mouche pour lui permettre d’approcher la jeune femme (Air et duo : « Il m’a semblé sur mon épaule »).

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Pluton organise une fête endiablée (Chœur : « Vive le vin, vive Pluton »).

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Eurydice entonne un hymne à Bacchus (Air : « J’ai vu le dieu Bacchus ».) Jupiter cherche à enlever Eurydice, mais Pluton l’en empêche. C’est le moment où Orphée, toujours accompagné de l’Opinion publique, vient rechercher Eurydice. Jupiter est obligé d’accepter, mais à une condition, qu’Orphée ne se retourne pas en sortant des enfers. Malheureusement, Orphée se retourne, et Jupiter décide de consacrer Eurydice à Bacchus. (Final : « Galop infernal ».)

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Mes opéras préférés

DAVID ET JONATHAS, de CHARPENTIER (1688)

Tragédie biblique de Marc-Antoine Charpentier créée le 28 février 1688. Cet opéra qui raconte une histoire d’amitié entre David et Jonathas, tirée de la Bible, peut être considéré comme un opéra crypto-gay. Lors de la création, les actes de David et Jonathas alternaient avec les actes d’une autre tragédie, Saül.

Avant l’histoire : Le roi Saül, emporté par son hubris et jaloux du succès de David qu’il considérait comme son propre fils, a rejetté celui-ci.

Prologue : Saül, le roi d’Israël, va voir la pythonisse (i.e. une devineresse) pour connaître le résultat de la bataille qui va avoir lieu entre Israéliens et Philistins (« Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? ?).

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La Pythonisse lui prédit qu’il va tout perdre, ses enfants, ses amis, et que David montera sur son trône. (Scène de la pythonisse « Retirez-vous, affreux tonnerre ».)

Cliquez sur la pythonisse

Acte I : David a été banni par Saül, jaloux de lui. Il se réfugie chez les Philistins. Il libère des prisonniers et ce geste est salué par un chœur de guerriers, de pasteurs et des captifs libérés. (« Marche triomphante ».)

Cliquez sur la marche triomphante

David souhaite que son ami Jonathas, le fils de Saül, soit épargné.

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Le chef des Philistins, Achis, annonce à David qu’il doit rencontrer Saül pour décider de faire la guerre ou la paix. David choisit la paix.

Acte II : Profitant de la trêve souhaitée par David, David et Jonathas se retrouvent. Joabal, un général israélite jaloux de la gloire de David, voudrait que celui-ci combatte, espérant le faire périr au combat. David refuse. Joabal déçu va dire à Saül que le plan de paix n’est qu’une ruse de David pour lui nuire.

Acte III : Joabal a réussi à persuader Saül que David complote contre lui. Saül accepte la paix à condition qu’on lui livre David. David paraît devant Saül avec Jonathas, mais Saül l’accuse de trahison. Étonné, David se retire. Saül va le suivre et Joabal se réjouit du succès de son plan.

Acte IV : Saül décide d’engager la bataille contre les Philistins. Les armées sont prêtes pour la guerre. David rencontre Jonathas dans le camp des Philistins et il lui promet que, loin de vouloir se batte contre Saül, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour les sauver, lui et Jonathas.

Acte V : À l’issue de la bataille, perdue par l’armée de Saül, Jonathas est mortellement blessé. Il meurt dans les bras de David.

Air « A-t-on jamais souffert ? » de Jonathas.

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Devant la perte de son fils, Saül se perce de sa propre épée. Achis annonce à David que les Israélites l’ont choisi comme nouveau roi, mais ceci ne console pas David de la perte de son si cher ami.

Cliquez sur le chœur final

(Source principale : le livret original disponible sur le site de la BNF : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k716307/f34.item.r=David+et+Jonathas.langFR).

Mes opéras préférés

ARIANE ET BARBE-BLEUE, de DUKAS (1906)

Ariane et Barbe-Bleue est un opéra de Paul Dukas écrit entre 1899 et 1906 sur un livret du poète symboliste Maeterlinck, et créé le 10 mai 1907 à l’Opéra-Comique. Le drame de Maeterlink est lui-même une adaptation du conte de Perrault Barbe-Bleue. Maeterlinck avait promis le livret à Grieg mais, celui-ci n’en ayant finalement pas voulu, c’est Dukas qui a eu le privilège de mettre en musique.

L’action se situe au château d’Orlamonde, nom que Maeterlinck a donné à sa dernière demeure. Maeterlinck a donné aux cinq femmes précédentes de Barbe-Bleue le nom d’héroïnes de ses drames passée. Et l’une d’elles s’appelle même Mélisande !

Acte I : Les paysans, hostiles à Barbe-Bleue, assistent à l’arrivée d’Ariane au château d’Orlamonde. Ils lui crient de faire demi-tour, pour éviter la mort qu’ont connue ses cinq femmes précédentes (Chœur : À mort !).

Cliquez sur le prélude de l’acte I

Ariane entre dans le château avec sa nourrice, qui essaie de l’en dissuader. Ariane veut percer le secret de Barbe-Bleue. Celui-ci lui a confié six clés en argent, dont elle a le droit de se servir, et une clef en or, qui lui est interdite. Seule la clef d’or l’intéresse (« tout ce qui est permis ne nous apprendra rien »). La nourrice ouvre les cinq premières portes les unes après les autres, révélant des trésors de perles et de pierres précieuses. Quand elle ouvre la sixième porte, une septième se révèle dont Ariane s’approche. On entend les cinq femmes d’Orlamonde qui ont avant elle voulu ouvrir la porte interdite (Ensemble : « Les cinq filles d’Orlamonde »). Ariane est attirée vers cette septième porte.

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Barbe-Bleue paraît, attristé qu’Ariane ait succombé comme les autres. (« Vous aussi. Moi surtout »). Il cherche à l’emmener mais Ariane résiste et crie. Les paysans qui attendaient dehors cherchent à entrer. Barbe Bleue lache Ariane et tire son épée, mais Ariane repousse les paysans et referme la porte.

Acte II : Dans les souterrains du château, Ariane dit à sa nourrice apeurée que Barbe-Bleue est vaincu, même s’il ne le sait pas encore.

Cliquez sur le prélude de l’acte II

Entrant dans une salle, elle perçoit plus qu’elle ne voit les cinq femmes sortir de leurs cachots. Elle touche leurs cheveux, essayant de les deviner dans l’obscurité. Heureuse de les savoir vivantes, elle leur annonce qu’elle vient les délivrer, les remonter vers la lumière.

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Sa torche s’éteint. Elles lui montrent des traces de clarté dans les ténèbres. Ariane se dirige vers la lueur, mais des barres de fer barrent le passage. Elle réussit à les lever et se retrouve dans la lumière. Peu à peu les femmes se rapprochent de la lumière et découvrent la mer, le ciel, les arbres. Elles font des signes aux paysans dans le lointain et dansent au le soleil.

Cliquez sur la fin de l’acte II

Acte III : Les femmes n’ont pu sortir du château enchanté, mais l’important est que Barbe-Bleue soit parti en les laissant seules. Ariane les incite à se faire belles, leur distribuant perles et pierreries.

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La nourrice intervient, annonçant que Barbe-Bleue revient, avec ses gardes. Les paysans se battent contre lui pour sauver Ariane et le capturent. Ariane va leur ouvrir la porte. Ils leur livrent Barbe-Bleue, blessé et ligoté. Les cinq femmes le plaignent et le soignent. Ariane coupe ses liens. Elle embrasse Barbe-Bleue et s’apprête à partir. Elle propose à chacune de la suivre, mais toutes refusent, préférant rester avec Barbe-Bleue. Elle les quitte en leur souhaitant d’être heureuses.

(source : la production du Liceu de Barcelone, diffusée sur Mezzo (21/09/2014) et le livret)

Mes opéras préférés, Mythologie

POLIFEMO, de PORPORA (1735)

L’opera seria Polifemo de Porpora est écrit d’après divers épisodes de la mythologie. D’une part, on y trouve l’histoire, qui se trouve dans les Métamorphoses d’Ovide, du cyclope Polyphème qui est amoureux de la nymphe Galatée, elle-même amoureuse du berger Acis, d’autre part on y trouve l’histoire, qui se trouve dans l’Odyssée d’Homère, d’Ulysse abordant sur l’île de Polyphème, et de l’amour que la nymphe Calypso éprouve pour Ulysse.

Polifemo a été créé à Londres où Porpora avait été appelé pour faire de la concurrence à Haendel le 1er février 1735. Le rôle d’Acis a été écrit pour le célèbre castrat Farinelli, un des élèves de Porpora.

Acte I : Sur une plage au pied de l’Etna, les deux nymphes Galatée et Calypso imaginent les peines et les joies qui vont enfler leurs cœurs, quand ils s’ouvriront à l’amour. Polyphème survient, brûlant d’amour pour Galatée. Il veut la couvrir de cadeaux, mais la nymphe se refuse à lui (Air : « M’accendi in sen col guardo »).

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Ulysse et ses marins accostent (Air : »Core avvezzo al furore dell’armi »).

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Acis prévient Ulysse que cette île est celle d’un féroce cyclope mangeur d’hommes et lui conseille de partir vite, mais Ulysse tombe sous le charme de Calypso, déguisée en pêcheuse. Polyphème arrive et offre sa protection à Ulysse et ses hommes contre les autres cyclopes. Ulysse n’est pas dupe, mais ne peut échapper à la « protection » de Polyphème.

Acte II : Calypso qui ne voit plus Ulysse soupçonne Polyphème de l’avoir capturé avec ses hommes, quand elle voit arriver son héros, guidant le troupeau de moutons du cyclope. Il projette de se servir des trésors qu’il ramène sur son bateau et Calypso est prête à l’aider dans son dessein. Polyphème qui cherche toujours à séduire Galatée est à nouveau repoussé, et il jure de se venger, alors que Galatée cherche Acis pour lui proposer un rendez-vous galant.

Calypso apparaît à Ulysse sous ses traits de nymphe. Elle lui apporte les trésors destinés à amadouer le cyclope. Pendant ce temps, Acis et Galatée échangent des serments d’amour.

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Acte III : Polyphème jaloux aperçoit Acis et Galatée enlacés. Furieux, il arrache un rocher de l’Etna écrase Acis dessous. Galatée implore le secours de Jupiter.

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Polyphème, content de sa vengeance, décide de grignoter quelques-uns de ses prisonniers. Ulysse lui sert un vin qu’il avait dans son navire et Polyphème s’endort profondément. Ulysse et ses compagnons lui crèvent l’œil avec un épieu rougi au feu, afin de pouvoir s’échapper.

Jupiter, touché par la supplique de Galatée, décide d’accorder l’immortalité à Acis.

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Polyphème apprend cette nouvelle et fulmine, alors que les deux couples d’amants se réjouissent de la défaite du cyclope et chantent leur amour.

Mes opéras préférés

LE NAIN (DER ZWERG), de ZEMLINSKY (1922)

Le Nain (Der Zwerg) est un opéra en un acte d’Alexandre von Zemlinsky, d’après un conte d’Oscar Wilde, créé à Cologne le 28 mai 1922. Zemlinsky, né en Autriche le 14 octobre 1871, était proche de Schönberg, qu’il avait connu au conservatoire de Vienne.

Zemlinsky était lui-même petit et difforme, et la jeune Alma Schindler ne voudra pas de son amour, lui préférant celui de Gustav Mahler. En tant que Juif, Zemlinsky dut fuir l’Allemagne nazie pour les États-Unis en 1938 et il mourra en 1942 à New York.

Acte I : À la cour du roi d’Espagne, on s’apprête à fêter l’anniversaire de l’infante. Don Estoban, le grand chambellan organise les préparatifs avec les caméristes de l’infante.

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Parmi les cadeaux figure celui envoyé par le Sultan : un nain en chair et en os. Ce cadeau sera certainement le plus beau et le plus amusant pour la jeune fille.

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Le nain n’a pas conscience de sa difformité et se croit même très beau, à en juger par les sourires qu’il déclenche sur son passage. Pour qu’il garde cette fraîcheur d’esprit, le chambellan fait voiler tous les miroirs du palais.

Le moment d’ouvrir les cadeaux est arrivé. Quand on présente le nain à l’infante, les dames de la cour se moquent de lui. L’infante lui demande de chanter quelque chose, et lui propose une de ses suivantes pour épouse si son chant lui plaît. Mais c’est de l’infante que le nain est tombé amoureux, au premier regard.

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La princesse demande à rester seule avec le nain pour mieux faire connaissance avec son jouet. Elle se rend compte qu’il n’a pas la notion de sa disgrâce physique, et joue le jeu de l’amoureuse, dansant avec lui et lui offrant une rose blanche. Mais ce jeu finit par l’ennuyer, et elle demande à Ghita, sa camériste, d’ouvrir les yeux du nain. Mais pour le nain, ceci n’est pas un jeu.

Quand enfin, il voit son reflet dans un miroir, il voudrait revenir en arrière et demande à l’infante de faire comme si de rien n’était. Mais quelque chose s’est brisé en lui. Quand l’infante lui explique le fossé infranchissable qui les sépare, le nain tombe mort à ses pieds. L’infante a brisé son jouet !

Cliquez sur le nain découvrant son image dans le miroir
Cliquez sur le nain et l’infante
Cliquez sur le final

(Source principale : les représentations de l’opéra de Lille en 2017, et le programme associé).