
Si vous avez lu mon article Hergé et l’opéra, vous connaissez déjà la présence de la musique dans l’œuvre d’Hergé, mais aujourd’hui, je voudrais revenir sur l’album les Bijoux de la Castafiore, qui présente le plus de référence à la musique dite classique.
Alors qu’au fil des aventures, le jeune reporter s’est déplacé partout sur Terre, du pays des soviets à l’Amérique, de l’Égypte au Pays de l’Or noir, en passant par l’Amérique du Sud, ou des pays d’un Balkan imaginaire. Il est même allé sur la Lune dans On a marché sur la lune.
Les Bijoux de la Castafiore, une de ses dernières aventures, se passe sans aucun voyage, dans le château de Moulinsart, propriété du capitaine Haddock. Et même pour Haddock, il passe une bonne partie de l’album cloué dans un fauteuil victime d’une entorse qui l’empêche de marcher.
Au début de cette aventure « immobile », Tintin et Haddock se promènent dans les bois quand ils voient un camp de romanichels. Tintin les invite à s’installer dans le parc du château, où ils seront mieux.
Mais une nouvelle tombe, sous la forme d’un télégramme. C’est la Castafiore qui s’invite, avec Igor Wagner, son pianiste, et sa camériste. Le nom d’Igor Wagner ne doit rien au hasard. Il est formé du prénom d’Igor Stravinky et du nom de Richard Wagner.
La Castafiore, qui n’arrive pas à prononcer correctement le nom Haddock l’affuble d’à peu près plus ou moins ressemblants, dont un très musical Bartok ! Bien entendu, Bianca Castafiore, le rossignol milanais, ne manque pas de chanter le fameux « air des bijoux », extrait du Faust de Gounod.
La presse locale se fait l’écho de la présence de la cantatrice mondialement connue par ses rôles de Verdi, Rossini, Puccini, Gounid, euh, non Gounod ! Malheureusement, très vite des objets commencent à disparaître, ce qui nous vaut le récurrent « Ciel, mes bijoux » de la Castafiore, chaque fois qu’elle croit les avoir perdus. La police arrive, en la personne des Dupont Dupond. Et comme ils arrivent toujours trop tard, Haddock leur demande s’ils ont fait leur service chez les carabiniers d’Offenbach. Ceci est une allusion à l’opérette les Brigands, d’Offenbach, où les brigadiers chantent « Nous sommes, les carabiniers, la sécurité des foyers, mais par un malheureux hasard, nous arrivons toujours en retard ».
Une bonne partie de l’album est rythmé par les gammes du pianiste. Parmi les individus qui rôdent autour du château figurent des paparazzis, toujours à la recherche d’un scoop. Et c’est en lisant un journal relatant un concert à Milan où la Castafiore interprétait l’opéra de Rossini la Gazza ladra (la Pie voleuse), que Tintin trouve le fin mot de l’histoire.
Attention spoiler, si vous ne voulez pas connaître le fin mot de l’histoire, arrêtez votre lecture ici ! Le voleur ne se trouve pas chez les romanichels, ce n’est pas non plus Igor Wagner malgré son comportement louche, c’est tout simplement une pie attirée par tout ce qui brille.





et comme par un fait exprès j’ai visité le chateau de Cheverny l’autre week-end !
(mais zappé l’expo permanente Tintin et réduit le passage à la boutique remplie d’album et de bibelots tintinologiques).
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Décidément, il doit y avoir un vortex spatio-temporel autour de Cheverny. Hier, c’est le blogueur Nemorino qui publiait un article dans lequel il disait avoir assisté à l’opérette « les Brigands » (en anglais « the Bandits ») dans la quelle on trouve le famaux chœur des carabiniers d’Offenbach.
Bonne journée, Jérôme.
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Cheverny est plus gros que Moulinsart (deux pavillons en plus sur les côtés), mais fait moins rêver (il n’y a même pas la salle de marine qui conclut le « trésor de Rackham le Rouge », et puis les nuitées sont assez onéreuses 🙂 )
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J’ai visité le château de Cheverny il y a une quinzaine d’années, et ai visité l’expo permanente sur Hergé.
Je l’avais trouvé assez bien faite. 😀
Mais je ne me souvies pas avoir trouvé de cravates « Tintin » dans la boutique. ☹️
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je repasserai voir s’ils ont des cravates « Tintin »
(pas vu de coffrets de cd de la Castafiore, mais je n’ai pas cherché non plus)
bonne après-midi, Jean-Louis.
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Un article pour les 7 à 77 ans !
Ah, je ris !
Bonne journée Jean-Louis 😀
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Hihihi, bonne journée, Nemo ! 😀
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N’étant pas allée à Cheverny, je vais monter au grenier reprendre les albums de tintin pour les relire 🙂 Merci Jean-Louis Bonne fin de journée 😀
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Je les avais relu il y a quelques années, pour écrire mon article sur Hergé.
Que c’est dur la vie de blogueur.
Bonne soirée, Hélène.
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Ne pas confondre avec l’air des bijoux de famille, celui que l’on crie lorsqu’on nous les brise… Désolé
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Il ne faut pas être désolé, Régis, sauf si on te les a brisés !
Bonne soirée.
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Non, tout va bien.
Bonne soirée Jean-Louis.
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Bonjour Jean-Louis. J’ai essayé de cliquer sur les carabinieri mais rien ne s’est passé.
La Castafiore étant le seul personnage féminin d’Hergé, elle a toute ma sympathie. Pourtant, il ne l’a pas gâtée…
Bonne journée !
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Merci Marie-Anne.
J’ai rétabli le lien vers les carabiniers d’Offenbach.
Je te souhaite une bonne journée.
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Bel hommage au meilleur de tous les albums Tintin (et le plus musical aussi). Dommage que tu révèles le nom du coupable !
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Ah oui, mais j’avais prévenu le lecteur qu’il devait s’arrêter s’il ne voulait pas connaître la fin !
Bonne journée, Jr.
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Chouette billet, chez moi, le lien sur le rossignol milanais ne fonctionne pas.
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Ah, merci, j’ai rétabli le lien.
Bonne journée, John Duff.
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