L’opérette est une fille de l’opéra-comique ayant mal tourné, mais les filles qui tournent mal ne sont pas toujours sans agrément.
Camille SAINT-SAËNS
En rédigeant le billet sur OFFENBACH, le roi de l‘opérette, je me suis rendu compte que dans la série « Histoire de l’opéra », j’avais à peine effleuré ce genre. Je vais ici réparer mon oubli.
Au milieu du XIXe siècle, alors que triomphait en France le GOf, le Grand Opéra à la française, apparaît un nouveau genre plus léger, l’opérette, héritière de l’opéra-comique.
Alors que l’opéra-comique venait du Théâtre de la Foire, avec un côté populaire moqueur, voire irrévérencieux, son évolution avait fini par le faire rentrer dans le rang et perdre son impertinence. Le compositeur HERVÉ retrouvera ce côté dès 1854, avec des œuvres telles que Le petit Faust (1869), une parodie du Faust de GOUNOD ou son œuvre la plus connue, Mam’zelle Nitouche.
À peu près en même temps qu’Hervé, Offenbach, alors à la direction du théâtre des Bouffes-Parisiens, y produisait des opéras-comiques avec les contraintes de l’époque : un acte unique, et pas plus de quatre personnages. Heureusement, en 1858, cette contrainte est levée, et Offenbach va pouvoir développer des spectacles plus importants.
Parmi ses successeurs en France, on peut noter LECOQ et sa Fille de madame Angot (1872) (écoutez les paroles, elles sont toujours d’actualité !), PLANQUETTE et ses Cloches de Corneville (1877) ou AUDRAN et sa Mascotte (1880).
En 1858, Offenbach rencontre à Vienne Johann STRAUSS, le roi de la valse, et lui conseille d’écrire des opérettes. C’est ainsi que Strauss créera l’opérette viennoise, faite à base de valses. Son opérette la plus célèbre est La Chauve-Souris (Die Fledermaus) (1874).
Un des successeurs de Strauss à Vienne sera Franz LEHAR avec notamment la célébrissime Veuve joyeuse (Die Lustige Witwe) (1905) ou le Pays du sourire (1929).
Au XXe siècle, l’opérette perdra peu à peu son côté satirique ou contestataire pour se rapprocher du théâtre de boulevard, avec Maurice YVAIN [Ta Bouche (1922), Pas sur la bouche (1925)…]
Allons bon ! WordPress refait des siennes. Je voulais commenter un lien. Mais meme l’étoile, ça veut pas prendre -pfff.
Peut-etre est-ce une question de connexion. Essai ( re)….
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Ce billet me parle – oh oui, mon grand-père etait fan. La veuve joyeuse, le fille de madame Angot…. j’etais pas bien vieille, mais souvenirs souvenirs.
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Quand j’étais encore chez mes parents, ils recevaient tous les ans une invitation pour le Théâtre des Arts de Rouen, et comme ils n’avaient pas le temps d’y aller, c’est moi qui y allais. J’ingurgitais tout, opérette comme opéra… 😉
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