littérature, Oulipo, Poésie

« LE MIROIR BRISÉ », de Jacques PRÉVERT (1945)

Après « Le Pont Mirabeau« , de Guillaume Apollinaire, je vous propose ce mois-ci un poème de Jacques Prévert, « le Miroir brisé », extrait de Paroles.

(Rappel du principe, je prends un poème parmi mes préférés, et j’illustre les images évoquées par ce poème par des citations musicales en rapport [pour moi] avec ces images.)

Le petit homme qui chantait sans cesse

le petit homme qui dansait dans ma tête

le petit homme de la jeunesse

a cassé son lacet de soulier

et toutes les baraques de la fête

tout d’un coup se sont écroulées

Cliquez sur l’image

et dans le silence de cette fête

dans le désert de cette tête

j’ai entendu ta voix heureuse

ta voix déchirée et fragile

enfantine et désolée

venant de loin et qui m’appelait

Cliquez sur l’image

et j’ai mis ma main sur mon cœur

où remuait

ensanglantés

les sept éclats de glace de ton rire étoilé.

Cliquez sur l’image

Citations musicales :

Toutes les barques de la fête tout d’un coup se sont écroulées : Leoncavallo Paillasse « Vesti la Giubba »

Ta voix déchirée et fragile enfantine et désolée… qui m’appelait : Ravel L’Enfant et les Sortilèges, final (Ma-man)

Mon cœur… ensanglantés : Poulenc Banalités « Sanglots ».

7 réflexions au sujet de “« LE MIROIR BRISÉ », de Jacques PRÉVERT (1945)”

  1. Bonjour monsieur Toutlopéra ou presque. Joli mois d’ octobre à vous. Et merci pour ce chouette billet que je m’empresse de partager.
    Prévert et Roberto, ça ne se refuse pas – pas vrai ? 😊🌹🕊🍂🍁

    J’aime

Répondre à Solène Vosse Annuler la réponse.