Darius Milhaud est né à Marseille le 4 septembre 1892. Ses parents sont musiciens amateurs et Darius montre vite des dispositions pour la musique. En 1909, il étudie au Conservatoire de musique de Paris, où il a comme professeur Charles-Marie Widor et Paul Dukas. Il se lie d’amitié avec Georges Auric et Arthur Honegger
En 1912, il rencontre le poète Francis Jammes et le dramaturge Paul Claudel, écrivains qu’il mettra en musique. Il compose notamment des musiques de scène pour la traduction par Claudel de l’Orestie d’Eschyle.
Quand Claudel est nommé diplomate à Rio de Janeiro, en 1917, il propose à Milhaud de le suivre en tant que secrétaire. C’est l’occasion pour Darius de découvrir les rythmes sud-américains, qu’il intègre à ses ballets l’Homme et son désir (1917), sur un argument de Claudel, et le Bœuf sur le toit.
À son retour à Paris en 1918, on l’intègre au Groupe des Six, aux côtés de Georges Auric, Germaine Tailleferre, Francis Poulenc, Louis Durey et Arthur Honnegger. En 1921, il collabore ainsi aux Mariés de la tour Eiffel, une œuvre commune à ce groupe sur un texte de Cocteau.
En 1920, le même Cocteau avait détourné Le bœuf sur le toit de Darius Milhaud, souvenirs musicaux de son passé au Brésil, en déposant un texte sur cette musique. Les décors étaient de Raoul Dufy et la chorégraphie de Massine.
La dernière œuvre de Cocteau pour les Ballets russes est le Train bleu (1924), toujours avec une musique de Milhaud.
En 1925, Darius se marie avec une de ses cousines, Madeleine Milhaud. Ils auront un fils, Daniel.
En 1930, Milhaud compose l’opéra Christophe Colomb, sur un texte de Claudel.
En 1933, Milhaud écrit deux chansons pour Madame Bovary, de Flaubert.
En 1939, il s’empare du mythe de Médée dans un opéra qui porte ce nom.
En 1940, Milhaud doit fuir la France occupée, sous le double titre de Juif et de compositeur de musique dégénérée. Il part donc aux États-Unis où il enseigne la musique à l’université d’Oakland en Californie. Parmi ses élèves, on trouve Burt Bacharach, ou les minimalistes Steve Reich et Philip Glass.
En 1947, à son retour en France, Milhaud est nommé professeur au Conservatoire de musique de Paris, tout en gardant son activité d’enseignant aux États-Unis. À Paris, il aura comme élève notamment Betsy Jolas.
En 1958, Boris Vian écrit Fiesta une comédie-musicale avec une musique de Darius Milhaud.
La mère coupable (1792), la troisième pièce de la trilogie de Figaro formée par le Mariage de Figaro et le Barbier de Séville de Beaumarchais, est adaptée à l’opéra en 1966 par Darius Milhaud.
Darius Milhaud meurt à Genève le 22 juin 1974, à l’âge de 81 ans.
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CC Jean-Louis, bizarrement mes sources m’indiquaient qu’il était mort à Genève 😦 son fils Daniel est enterré à Paris mais en fouillant dans les biographies je vois que Darius repose à Aix en Provence dans le même cimetière que Cézanne . Il faudra que j’aille « espincher » un de ces jours. Bonne semaine. Bises
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Oups, n’espinche pas trop, Hélène ! Je ne sais pas pourquoi je l’ai fait mourir à Paris au lieu de Genève.
Merci pour ta vigilance, et bon 14 juillet. 😀
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J’aurais pu avoir une fausse info. A deux c’est mieux 🙂 14 Juillet loin des flonflons, je ne suis ps festive pour deux ronds 😀
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Bonjour Jean-Louis, j’aime bien « le bœuf sur le toit » et « les mariés de la tour Eiffel » – une musique assez joyeuse, espiègle. A l’époque, ça devait paraître très moderne et même avant-gardiste ! Merci ! Bonne fin de journée 🙂
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Bonsoir Marie-Anne. Je pense que l’intégration, en 1918, des rythmes sud-américains dans la musique classique devait être également très « moderne »!
Bonne soirée. 😀
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Eh oui 😀 Tout comme les influences de jazz ou de ragtime…
Bonne soirée !
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