Compositrices

AUGUSTA HOLMÈS (1847-1903)

Image Augusta Holmès

Augusta HOLMÈS naît à Paris le 16 décembre 1847 d’un père irlandais et d’une mère anglaise. Elle grandit à Versailles et, grâce à sa mère qui était peintre et poète, fréquente les salons où elle rencontre Rossini, Gounod ou Saint-Saëns. Elle commence par suivre les traces de sa mère (qui ne voulait pas de piano dans sa maison), mais s’intéresse assez vite à la musique. Après la mort de sa mère en 1858, elle peut suivre des cours de piano, ainsi que d’harmonie et de chant. En 1875, elle devient l’élève de César Franck.

Poussée par son père, elle fait vite merveille dans le milieu mondain, tant par ses talents de musicienne que par sa grande beauté.

Camille Saint-Saëns lui demande de l’épouser, mais c’est avec le poète Catulle Mendès qu’elle a une liaison. Ils auront cinq enfants, trois filles et deux garçons. Les trois filles feront l’objet d’un tableau de Renoir : les Filles de Catulle Mendès.

Poète et musicienne, c’est tout naturellement qu’Augusta se tourne vers la mélodie. Elle en écrira plus de 130 depuis son premier concert public en 1868 jusqu’en 1902, presque toutes sur ses propres poèmes. Et Liszt et Wagner font partie de ses admirateurs.

Holmès Trois Anges sont venus ce soirCliquez sur l’image

Dans le domaine symphonique, elle reçoit le soutien des trois grands chefs d’orchestre que sont Jules Pasdeloup, Édouard Colonne et Charles Lamoureux. Citons notamment les poèmes symphoniques Irlande (1881), Pologne (vers 1881) et Andromède (vers 1883), qui n’ont rien à envier à ceux de Franck ou de Saint-Saëns.

Homès PologneCliquez sur l’image

Holmès AndromèdeCliquez sur l’image

On peut aussi citer son Roland furieux d’après l’Arioste.

Holmès Roland furieuxCliquez sur l’image

Augusta écrit aussi des symphonies dramatiques ou lyriques : Lutèce (1877), les Argonautes (1880), Ludus pro patria (1887), ainsi qu’au Pays bleu (1890) sur ses propres poèmes.

Holmès la Nuit et l'AmourCliquez sur le Virago Orchestra

En 1895, elle a accès à l’Opéra de Paris avec l’opéra la Montagne noire, écrit en 1885 sur son propre livret.

Pour l’exposition universelle de 1889, elle compose l’Ode triomphale en l’honneur du centenaire de 1789, qui requiert plus de mille exécutants. Si La Montagne noire a connu les honneurs de la scène, ses autres opéras AstartéLancelot du lac et Héro et Léandre ne seront jamais représentés de son vivant.

Augusta Holmès meurt à Paris le 28 janvier 1903, à l’âge de 55 ans.

(Sources principales : les notices de la Philharmonie de Paris, du Palazetto Bru Zane et de Présence compositrices.)

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4 réflexions au sujet de “AUGUSTA HOLMÈS (1847-1903)”

  1. Eh oui, Inconditionnelle de Wagner Augusta Holmès avait un goût prononcé pour la démesure musicale.
    J’adore !
    Poétesse et compositrice atypique, elle a écrit tous ses textes, comme Wagner. Encore une nana hors du commun, fascinante à bien des égards. Découverte un jour grace à Roselyne Bachelot sur France musique et redecouverte plus récemment avec le livre de la musicologue Hélène Cao ( chez Acte Sud)…

    En tout cas, quelle bonne idée que ce billet sur Augusta Holmès dont tout le monde ( ou presque) connaît le chant de Noël « Trois anges sont venus ce soir », mais ne connaît pas forcément le fabuleux destin de cette femme incroyable qui, si elle a connu la gloire ( amplement méritée) de son vivant, a été injustement oubliée ( quasiment) après sa mort.

    Et pourtant, oui pourtant, quel talent et quelle œuvre ! Certes, elle a connu la consécration avec l’Ode triomphale ( pour le centenaire de la révolution). Mais sans doute trop femme pour accéder à la postérité.
    Première femme jouée à l’Opéra, oui, déjà. Femme libre, séductrice (et indomptable ?)… En effet, Camille Saint Saëns qui en pinçait grave pour elle, l’a demandée en mariage plusieurs fois, elle a refusé lui préférant Catule Mendès avec lequel elle a eu 5 enfants (mais qui l’a quittée après 20 ans d’amour. Bref, toute une histoire!)…

    Sinon, il y a tjrs eu aussi cette rumeur ( persistante) qu’Alfred de Vigny était son père naturel. Une chose est sûre : voisin de ses parents, il était son parrain et s’est beaucoup occupée d’elle.

    Un grand merci à toi, monsieur Tout l’opéra ou presque, de remettre cette grande compositrice dans la lumière de ton blog.
    Bonne journée, à tout à l’heure.

    PS: je repasserai plus tard ou un autre jour écouter les morceaux choisis. Je me réjouis.

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