Après El Desdichado, et Le Vierge, le vivace et le bel aujourd’hui, je vous propose un autre poème traité à la sauce OuLiPo, choisi dans les fables de La Fontaine. (Rappel du principe, je prends un poème parmi mes préférés, et j’illustre les substantifs de ce poème par des citations musicales en rapport avec ce substantif.)
Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
De cette vérité deux Fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d’un Lion
Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie.
Le Roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu’il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu’un aurait-il jamais cru
Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ?
Cependant il advint qu’au sortir des forêts
Ce Lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Citations musicales : Pour illustrer cette fable, j’ai choisi :
Le Lion : GRÉTRY, Richard Cœur de lion.
Le Rat : BERLIOZ, la Damnation de Faust, chanson de Brander.
Le roi des animaux : SAINT-SAËNS, le Carnaval des animaux, le lion.
Les forêts : WAGNER, Siegfried, les murmures de la forêt.
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