.. comme ne l’a pas dit ce bon monsieur de La FONTAINE, auteur de fables et de contes, pas que pour les enfants.
Pour bien passer le changement d’année, je vous propose quelques valses telles que l’on peut les entendre à l’opéra.
La valse, cette danse populaire à 3 temps typiquement viennoise a gagné ses lettres de noblesse vers la fin du XVIIIe siècle. Dès lors, les plus grands des compositeurs n’ont pas hésité à en écrire.
Sans surprise, les romantiques ouvrent le bal (sic !) et le très viennois SCHUBERT a ainsi écrit des valses, valses nobles, valses sentimentales, valses tout court. CHOPIN et LISZT ont aussi sacrifié à la valse, alors que WEBER, l’auteur du Freischütz a écrit une Invitation à la valse (pour piano), plus tard orchestrée par BERLIOZ.
LISZT et ses Méphisto-valses.
Très vite, les opéras ont intégré des valses. C’est le cas du Faust (1859) de GOUNOD avec « Ainsi que la brise légère ». Lors de la kermesse du village, Méphisto présente Marguerite à Faust. Faust invite Marguerite pour une valse, mais celle-ci refuse.
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Quelques années plus tard, le roi de la valse, Johann STRAUSS, nous en livre une dans La Chauve-souris (die FlederMaus) (1874).
Autre valse célèbre, celle de l’acte II d’Eugène Onéguine (1878) de TCHAÏKOVSKI (Vot tak surpriz). Lors du bal, les vieilles cancanent sur l’attitude d’Onéguine et de Tatiana. Lassé par ces commérages, Onéguine invite alors à danser Olga, la fiancée de son ami Lenski. Jaloux, celui-ci finit par provoquer Onéguine en duel.
En 1881, au premier acte de son seul opéra « sérieux », Les Contes d’Hoffman, OFFENBACH fait tomber amoureux son héros Hoffmann d’une poupée mécanique, Olympia, des lunettes magiques lui fait faisant croire qu’il s’agit d’une vraie femme. Après un air virtuose d’Olympia, Hoffmann et la poupée se mettent à valser.
En 1905, dans l’opérette La Veuve joyeuse (die Lustige Witwe), le très viennois Franz LEHAR, nous entraîne avec ses valses.
La valse est également omniprésente dans le crépusculaire Chevalier à la rose (Rosenkavalier) (1910) de Richard STRAUSS. Écoutons, dans le final, le mariage miraculeux de trois belles voix et de l’orchestre d’un raffinement inouï.
Au XXe siècle, la valse subit les transformations que toute la musique vit. Ainsi, La Valse (1919) de RAVEL n’a plus rien d’une valse de salon. Ravel cherche plutôt à rendre l’essence de la valse. Il a également écrit, pour le piano, des Valses nobles et sentimentales.
Écoutons encore CHOSTAKOVICH et sa Valse n° 2 rendue célèbre grâce à une publicité.
Terminons enfin par une réinvention de la valse par Jacques BREL et sa Valse à 1000 temps.