Les histoires d’amour finissent mal, en général. Cet adage des Rita Mitsouko s’applique bien aux opéras, qui bien souvent se terminent par la mort de l’héroïne (ou du héros).
Je vais donc vous proposer ici de trouver quelques airs fameux illustrant la mort du héros [pour la mort des héroïnes, voir « Les histoires d’amour finissent mal… (1) « ].En 1787, dans la fantastique scène finale du Don Giovanni de MOZART, la statue du commandeur vient chercher Don Giovanni pour le conduire en enfer.
En 1833, à la fin de Gustave III ou le Bal masqué d’AUBER, Gustave meurt sous les coups de son ministre Ankastrom, alors même qu’il venait de renoncer à son amour pour Amélie, la femme de celui-ci. (Je suis particulièrement heureux de mettre ce final, car je chantais dans les chœurs pour cet enregistrement réalisé lors de l’inauguration du théâtre impérial de Compiègne).
En 1835, à la fin de Lucia di Lammermoor, Edgar se donne la mort quand on lui apprend que Lucia, son amour, est morte.
En 1846, à la fin de la Damnation de Faust de BERLIOZ, Méphistophélès entraîne Faust en enfer dans une chevauchée fantastique.
En 1859, à la fin de Tristan und Isolde de WAGNER, Tristan meurt (avant qu’Isolde ne le rejoigne dans la mort). Nicolaï GHIAUROV
En 1872, à la fin de Boris Godounov de MOUSSORGSKI, Boris meurt dans une des scènes les plus fortes de l’histoire de l’opéra.
En 1874, dans le Crépuscule des dieux (Götterdammerung) de WAGNER, après la mort de Siegfried, son corps est transporté sur le Rhin, peu avant l’embrasement final et la fin des dieux.
En 1886, Otello meurt sur le corps de sa femme Desdémone quand il comprend qu’il l’a accusée (et tuée) à tort.
En 1957, dans West Side Story les Jets et les Sharks escortent le corps de Tony dans un dernier convoi funèbre.
En 1972, BRITTEN fait mourir Eschenbach du choléra à la fin de son crépusculaire La mort à Venise écrit d’après Thomas MANN.
Enfin, il arrive qu’à l’opéra l’héroïne ET le héros meurent ensemble. Retrouvez ces scènes dans Les histoires d’amour se terminent mal… (3) .