
Marie-Félicie Clémence de Grandval naît au château de la Cour du Bois, dans la Sarthe, le 21 janvier 1828. Son père était le baron de Reiset. Elle étudie la musique dès l’enfance et aurait commencé la composition à l’âge de 10 ans. Elle a comme professeurs von Flotow, l’auteur de l’opéra Martha, très célèbre à son époque, et Chopin pour le piano.
En 1851, Clémence de Reiset se marie avec le vicomte Amable de Grandval, avec qui ils auront deux filles, Thérèse et Isabelle. Après Flotow, elle étudie la composition auprès de Camille Saint-Saëns qui lui dédicacera son Oratorio de Noël en 1858.
Bonne pianiste, Clémence se consacre à de la musique de chambre.
Cantatrice, elle écrit de nombreuses mélodies qu’elle interprète elle-même en concert.
Dans le domaine lyrique, Clémence de Grandval doit user de pseudonymes pour le Sou de Lise (1860) signé Caroline Blangy ou les fiancés de Rosa (1863) signé Clémence Valgrand (elle signera aussi Maria-Felicita de Reiset, italianisant ainsi son nom de jeune fille). En 1864, on joue l’opéra la Comtesse Eva à Baden-Baden. Son grand œuvre est l’opéra Mazeppa créé en 1892 à Bordeaux et repris à Bordeaux et Paris l’année suivante.
En 1868, elle écrit Jeanne d’Arc, une pièce pour contralto ou baryton.
Clémence écrit de la musique sacrée : une Messe (1867), un Stabat Mater (1870) et des oratorios,
mais aussi de la musique symphonique : la Forêt (1874) ou un Concerto pour hautbois (1878).
En 1871, elle fait partie des fondateurs de la Société nationale de musique à côté notamment de Saint-Saëns, Franck, Fauré et Duparc. Cette société s’était donné pour but de faire jouer la musique française, en réaction à la prévalence de la musique germanique.
En 1880, Clémence de Grandval est la première lauréate du prix Rossini pour son oratorio la Fille de Jaïre.
Clémence de Grandval meurt à Paris le 15 janvier 1907, à l’âge de 79 ans.
(Source principale : le portrait du portail « Présence compositrices » et la vidéo associée :




