… comme ne l’a pas chanté Julien Clerc.
Budapest est aujourd’hui la capitale de la Hongrie. C’est une ville qui est née de la fusion, en 1873, de trois villes, Buda sur la rive droite du Danube, Pest sur la rive gauche et Òbuda (le vieux Buda).
Au XVIIIe siècle, cette partie de l’actuelle Hongrie a été « germanisée » par une volonté des Habsbourg d’unifier l’empire austro-hongrois. La capitale était Presbourg (l’actuelle Bratislava, aujourd’hui capitale de la Slovaquie) jusqu’en 1847.
Il y avait en Hongrie depuis la fin du XVIIIe siècle une forme de danse dite du recrutement, que les militaires recruteurs jouaient dans les villages pour faire danser (et boire) les jeunes hommes et ensuite les recruter dans l’armée. Elles s’appelaient les verbunkos et Janos Biari s’est fait une spécialité de ces danses qui alternent des mouvements rapides et lents. On retrouve certains verbunkos dans les Rhapsodies hongroises de Liszt.
Cliquez sur le recueil de verbunkos
En 1838, les inondations du Danube noient une partie de la ville de Pest. Franz Liszt, d’origine hongroise, donnera un concert visant à lever des fonds pour la reconstruction de la ville. Ces inondations provoqueront un choc et modifieront profondément le visage de la ville, notamment avec la construction du pont des Chaînes qui relie les deux rives du fleuve.
Liszt est certainement une des personnalités musicales hongroises les plus célèbres, et je vous parlais récemment de Liszt et la Hongrie.
En 1846, Berlioz se rend à Pest, après son séjour à Vienne en 1845. C’est là qu’il a entendu parler de Rakoczy, un Hongrois opposé à la famille régnante des Habsbourg. Berlioz a alors l’idée d’écrire une marche dans le style hongrois, la fameuse marche de Rakoczy qu’il intégrera à sa Damnation de Faust !
Cliquez sur la marche hongroise
En 1848, le mouvement nationaliste qui secoue toutes les capitales d’Europe se manifeste bien évidemment à Budapest aussi, et répand l’idée d’une Hongrie autonome, sous l’impulsion du poète Petofi.
Ce n’est qu’en 1867 que l’empereur François-Joseph signe le compromis austro-hongrois, qui autorise les Hongrois à former leur propre gouvernement.
Pour le côté institutions musicales, l’orchestre philharmonique de Budapest a été créé en 1853, son premier chef étant Ferenc Erkel (1810-1893). En 1875 Liszt, encore lui, fonde l’académie de musique qui porte aujourd’hui son nom.


En 1884, c’est l’inauguration de l’opéra d’État hongrois avec une reprise de Bank Ban (1861), de Ferenc Erkel, son premier directeur.
Parmi les compositeurs hongrois, on ne peut pas ne pas citer Béla Bartok (1881-1945) et ses travaux d’ethno- musicologie hongroise, qui ont irrigué sa musique savante. Je vous propose ici un de ses Verbunkos :
Le seul opéra de Bartok, le Château de Barbe-bleue a été créé à Budapest en 1919.
Un de ses collègues en musicologie (et en composition) est Zoltan Kodaly (1882-1967). Kodaly a écrit des opéras, dont Harry Janos (dont un des chœurs était un véritable tube lors du rassemblement « Europa Cantat » en 1986, année où j’ai découvert Budapest en me rendant à ce rassemblement avec mon chœur de l’époque).
Outre ses opéras, il écrit en 1923, pour le cinquantième anniversaire de la création de la ville de Budapest, le Psalmus Hungaricus.
Cliquez sur le Psalmus hungaricus
(Source principale [pour la partie historique] : la conférence passionnante de Béatrice Vaida sur le M/S Amadeus Silver II, prononcée le 18 avril 2023.)
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oh la la tout est bien et quelle magistrale interprétation de Cziffra que je découvre, youpi, merci à vous, très bon week-end,
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Qui de mieux qu’un pianiste hongrois pour interpréter cette musique !
Bon ouikènde, Louise.
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😉 🙂
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Merci Jean-Louis, je publie sur fbk où je suis en relation avec mon amie d’enfance hongroise, ça va l’intéresser !!! bon week-end à toi et aux tiens
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Merci Hélène !
Si jamais ton amie trouve des incongruités ou erreurs dans mon billet, qu’elle ne manque pas de les signaler.
Je te souhaite un excellent ouikènde.
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