Ce mois-ci, c’est John Duff qui nous propose le thème de l’Agenda Ironique. Et quel est-il, ce thème, et bien voilà :
En ce mois de novembre où les jours raccourcissent, où la pluie nous mouille et où le froid s’installe, j’aimerais vous proposer pour thème ma réponse à ces rigueurs de l’automne : l’hibernation.
En référence culturelle, il serait intéressant d’utiliser les mots suivants : Sérendipité, Nitescence, Melliflu, Alacrité, Anachorète, ainsi que Yuja Wang.
Pour donner un peu de tenue morale à ces agendas, je vous propose d’y placer cette belle morale de Jean de la Fontaine :
« Un escargot pressé perd sa maison. »
Et comme John Duff n’a pas de blogue, c’est l’ami Tiniak qui l’héberge. Ça se passe ici :
N’ayant pas d’autre méthode que celle du grattage occiputal pour trouver mes idées répondant aux contraintes de l’A.I., je dois m’en remettre à une sérendipité naturelle pour ce faire.
Au début de l’acte III de King Arthur, de Purcell, le génie du froid voulait imposer l’hibernation au genre humain.
Mais c’était compter sans la curiosité de Snegourotchka, la fille de neige. Snegourotchka était la fille du Père Gel et de Dame Printemps. À la séparation de ses parents, Snegourotchka est élevée par son père, qui décide de l’envoyer chez les Berendeïs, ce qui est du goût de la jeune fille, attirée par les chants d’un humain appelé Lel.
Le soir, sous la nitescence des étoiles, elle se laisse ainsi bercer par les airs melliflus du beau Lel, sentant grandir son amour pour lui.
Hélas, quand vient la fête du printemps, tout le monde chante et danse avec alacrité, mais c’est à une autre que Lel donne son cœur, et Snégourotchka est désespérée. Elle va voir sa mère, la suppliant de lui donner le don d’aimer et d’être aimée en retour. Quand un anachorète sorti des bois lui propose le vrai amour, Snegourotchka la fille de neige fond dans ses bras sous la chaleur de cet amour.
L’histoire de Snegourotchka nous a été racontée par Ostrovski, et mise en musique par Tchaïkovski, puis par Rimski-Korsakov. Je vous la raconterai un jour un peu plus en détail si vous êtes sages.
C’est peut-être(ou pas) en souvenir de Snegourotchka que Debussy a composé des Pas sur la neige, que je vous propose interprété ici par Momo, le fidèle compagnon de jeu de Yuja Wang.
Et comme je ne voudrais pas frustrer John Duff, je vous propose une autre pièce de Debussy, jouée cette fois par la jeune Yuja.
Moralité : un petit cœur pressé perd sa raison.
Tout l'opéra (ou presque) 
Hello Jean-Louis, que c’est triste ces histoires d’amour où tu donnes tout et finalement l’aimé s’en va avec une autre… De quoi hiberner le reste de ta vie. Comme si, on se trouvait dépossédé du mécanisme qui permet d’aimer. Heureusement la musique est là pour adoucir la déception.
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Merci Mijo. Georges Bernard Shaw disait que « l’opéra, c’est un ténor et une soprano qui s’aiment, et il y a la basse qui veut pas ».
C’est vrai que c’est la trame générale des opéras, et il y en a beaucoup plus qui se terminent mal que bien.
Bonne soirée.
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Yuja est divine, mais nous le savions déjà 😉
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J’attendais ton AI avec impatience, Jean-Louis, et il ne m’a pas déçu. Je me suis demandé un temps si tu n’avais pas inventé Snégourotchka, pour les besoins de la cause , mais non.
Donc, encore un billet passionnant, superbement illustré, qui donne envie de découvrir plus profondément ce personn personnage et ces musiques.
John Duff
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Merci John Duff.
Étonnate la petite Yuja âgée de 9 ans. Initialement, j’avais prévu que ce soit elle qui joue des Pas sur la neige, mais devant l’absence de vidéo, j’
Le personnage de Snegourothcka, je l’avais découvert grâce à Wladimir Jankelevitch, puis j’ai eu l’occasion de voir l’opéra à Bastille en 2017.
Je vous le chroniquerai un jour.
Bon dimanche.
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Merci John Duff.
Étonnante, la petite Yuja âgée de 9 ans. Initialement, j’avais pensé à elle pour des Pas sur la neige, mais devant l’absence de vidéo, j’ai dû me rabattre sur Momo.
Snegourotchka, je l’avais connue grâce à Jankelevitch, et ai pu le voir à Bastille en 2017. Je vous chroniquerai cet opéra un jour.
Bon dimanche, John Duff.
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L’ineffable ‘Cold Song’ par Klaus Nomi (toute ma jeunesse) prend soudain une claque avec cette sérendipité dont je me doutais bien qu’elle m’attendrait au détour de ton blog, l’Ami Jean-Louis : Yuja Wang existe bel et bien !
Plus loin, je la découvre – qui plus est ! interprétant, en virtuosité, la ‘Rhapsody in blue’ de Gershwin.
https://youtu.be/3Z2nhOqirdw?si=_bbqtAldxKqMtk-M
Bon, pour dire le vrai, cette interprétation – tout comme l’orchestration ! m’incommode tant elle est … disons, précipitée (alors que l’adagio est tout ramollo !)
Mais cette mélodie… me poursuit avec un plaisir toujours renouvelé, à travers les âges et les lieux.
Je me suis embarqué, un temps, pour 17 années d’étude du piano à sa suite, pour finir par n’y prendre part (avec l’Harmonie de Caen) qu’en qualité de corniste. Oui, mais pour quel final !! J’en ai encore les poils !!
(c’est mieux pour hiberner, non ?)
Rhalalaaa… J’en suis à combien de MILLE MERCIS, au fait, Jean-Louis ?🤗
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Ah, l’ouverture de Manhattan de Woody Allen, sur cette rhapsodie in blue. Une des plus belles scènes de l’ami Woody.
Merci Tiniak, et bonne soirée.
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Ta sérendipité naturelle a su trouver une proposition toute musicale.
La version du froid par Klaus Nomi m’a littéralement fait fondre de plaisir, une pure merveille. Cet homme était un génie.
qu’est-ce que j’ai pu l’écouter !
Et Yuja, 9 ans et déjà ce talent…
La vie est décidément bien mystérieuse.
Merci Jean-Louis pour ces superbes transports de l’âme.
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Moi aussi, j’ai découvert cet air dans la version de Klaus Nomi. Je crois qu’à l’époque, je n’avais jamais entendu parler de Purcell (ou peut-être le mélangeai-je avec Franck Pourcel).
Bonne soirée.
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J’ai bien aimé tes mots qui présentent l’hibernation et aussi le retour, en fontes, attendu du printemps
Dans la Grotte des Invités, ce matin :
La fille-en-robe-de-flocons-de-neige Anna Netrebko si jolie (oui, oui) apparaît dans un souffle glacé. Pas une brise, non. Une brise aurait été polie. Là c’est un vent qui donne envie à Onkr de remettre son manteau en peau de yack imaginaire.
Snegourotchka « Je suis perdue… Vous êtes… les hôtes de ce coin? Ce lieu est… inhabituel. »
Onkr « Super. Une chanteuse dé – givrée presque mourrue. Je n’avais pas encore ce modèle dans ma collection. Et vous venez avec quel mode d’emploi? »
Ysaline (qui l’observe comme si elle venait d’une page enluminée)
« Elle brille. Littéralement. Regarde ses cheveux: on dirait une cascade de nuit noire. »
Anna en rôle-titre donc « Je cherchais la scène… et me voilà dans une grotte. Vous n’auriez pas vu un orchestre? Ou au moins un chef ? »
Onkr « Ici, les seuls chefs qu’on a, ce sont ceux qui vont dans des marmites. Donc non. »
Ysaline
« Ignore-le. Il est grognon par nature. Moi, j’aime bien ta présence. On dirait que tu vas chanter et que la neige va se mettre à tomber piis à fondre juste pour te suivre ? »
Anna (sourire qui ferait fondre une stalactite et tomber une stalagmite)
« Je pourrais… mais je ne voudrais pas déranger. »
Onkr « Déranger? Trop tard. Mais bon… puisque tu es là, tu peux rester. On a une place libre entre la Dryade future qui racontera trop sa vie et le Chevalier qui sentira le feu de bois. »
Ysaline « On va t’installer. Une Demoiselle des neiges de plus dans la famille, ça met de la lumière. »
Anna « Alors, bon je reste. Mais si un jour vous trouvez un orchestre dans un recoin, prévenez-moi. L’appel de la musique ne disparaît jamais. »
Onkr « Génial. Maintenant j’ai la Bise personnifiée dans mon salon. »
Ysaline « Tais-toi. Elle est parfaite ! »
Voilà. On peux la glisser dans la “photo de famille AI” sans qu’Onkr ne crie au scandale… enfin pas trop.
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Du grand « Tout l’opéra ou presque », bravo! Et comme c’est amusant de découvrir une Yuja encore petite mais déjà « fonceuse » comme maintenant. A-t-elle réinterpréter l’Arabesque depuis?
Bonne fin de soirée dominicale 🙂
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Jean-Louis, Anna Netrebko jolie est venu hiberner dans la grotte des invités AI. La Bellissima chante la musique du film les couteaux tirés, la Triavita, Act 1 – E strano ! – Ah, fors’è lui. Bon j’avoue que ça remue méninge, ça remue ménage :
😉
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