Peut-être vous souvenez-vous de cet article écrit il y a deux ans, après le festival de musique baroque de Monflanquin (47), consacré à la musique baroque des Amériques. Ces musiques ont été composées par des aborigènes évangélisés par les jésuites. Après le départ de ceux-ci, la tradition est restée, et un des premiers opéras écrits sur le continent américain est San Ignacio de Loyola, de Zipoli.
(Cette année, le programme du festival sera consacré à Vivaldi et Haendel. Ne le ratez pas si vous passez à Villereal le 31 juillet ou à Monflanquin le 1er août).
À peu près à la même époque, en France, on fantasmait sur les sauvages d’Amérique, comme nous le montre Rameau dans ses Indes galantes.
Bien plus tard, un des plus européens des compositeurs, le tchèque Dvorak, accepte un poste de professeur du conservatoire de New York. Les rythmes américains nourriront son Quatuor américain et sa Symphonie du Nouveau Monde.
Puccini, qui a situé ses opéras en France (la Bohème), en Italie (Tosca), au Japon (Madame Butterfly), en Chine (Turandot), en a également situé un aux États-Unis, avec La Fanciulla del West (La fiancée du Far West).
Aux États-Unis, Scott Joplin a créé l’opéra-jazz avec Treemonisha.
Il sera suivi par Gershwin et son Porgy and Bess.
Alors qu’au Brésil, Villa-Lobos nous livre ses Bachianas Brasileiras.
Retour aux États-Unis avec Bernstein et son emblématique West Side Story.
Après lui, deux compositeurs, John Adams et Philip Glass (et même trois avec Steve Reich), créeront le minimalisme et la musique répétitive, comme dans A Perfect American (qui raconte les dernières années de Walt Disney),
Doctor Atomic (sur la vie du physicien Robert Oppenheimer) ou encore la visite du président Nixon en Chine (Nixon in china).









