Nixon in China est un opéra de John ADAMS créé en 1987 à Houston. Son sujet est inspiré de la rencontre historique entre Nixon et Mao en Chine en 1972, après 20 ans de rupture diplomatique entre les deux grandes puissances que sont les USA et la Chine, sur fond de guerre du Viet Nam.
Cet opéra, déjà devenu un classique aux États Unis, vient d’entrer au répertoire de l’opéra de Paris.
Cliquez sur la metteuse en scène
Le pitch : Le président Nixon et sa femme sont invités par le président Mao à passer une semaine en Chine, pour rétablir des relations diplomatiques très détériorées par la guerre froide.
Acte I
Scène 1 : Aéroport de Pékin.
Sur le bord de l’aéroport, des représentants des armées de terre, de l’air et de la marine attendent l’arrivée de l’avion du président Nixon. Ils chantent des hymnes pendant que le Premier ministre Zhou Enlai marche sur la piste. Nixon débarque et ils se serrent la main.
Scène 2 : le bureau du président Mao.
Une heure plus tard, Nixon et Mao se rencontrent dans le bureau de celui-ci. Mao tient des discours philosophiques plus ou moins compréhensibles.
Scène 3 : la Salle du peuple à Pékin.
Tout le monde a rendez-vous pour le grand banquet. Nixon et sa femme échangent des souvenirs de leur jeunesse, quand ils se sont rencontrés. L’atmosphère se détend quand les libations se succèdent.
Acte II
Scène 1 : Madame Nixon découvre Pékin.
Alors que la neige est tombée pendant la nuit, madame Nixon visite Pékin. Elle explique aux journalistes ce que c’est que d’être Première Dame. Des ouvriers d’une verrerie lui offrent un éléphant en verre. Elle arrive au Palais d’été et chante « This is prophetic ».
Scène 2 : une soirée à l’opéra de Pékin.
Les Nixon assistent à une représentation du ballet révolutionnaire chinois le Détachement féminin rouge, conçu par la femme de Mao, Jiang Qing. Les Nixon s’arrêtent au côté hollywoodien de l’œuvre, sans percevoir le côté révolutionnaire, ce qui choque Jian Qing. Elle chante « I am the Wife of Mao Tse Tung », vite repris par le chœur.
Acte III: Dernière soirée à Pékin.
Les feux de la fête éteints, chaque couple retourne dans sa chambre pour évoquer le passé. Mao se souvient de sa jeunesse et de sa rencontre avec sa femme Chiang Ch’ing et dansent.
De leur côté (mais en même temps), Nixon et sa femme se rappellent leur rencontre au Viet Nam, ce qui donne à John Adams l’occasion d’écrire un sextuor final dans la grande tradition de l’opéra. C’est Zhou Enlai qui a le mot, ou plutôt l’interrogation, de la fin: « Y a-t-il quelque chose de bien dans tout ce qu’ils ont fait ? »
Et si vous avez aimé le contenu de ce billet, vous pouvez cliquer sur le bonus surprise mystère.
Vous pouvez cliquer sur le bonus surprise mystère si vous avez aimé ce billet
❤️🎼
J’aimeAimé par 1 personne
Quelle drôle d’idée pour un opéra 😮 Merci Jean-Louis
J’aimeAimé par 1 personne
Bon je m’aperçois que je prends du retard dans tes billets.
Nixon in China, j’avais regardé la représentation du MET pendant le Covid. J’avais bien aimé. Je ne pense pas que la Chine invite les USA ou l’inverse en ce moment.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci. Bonne journée, John Duff.
J’aimeJ’aime
Bonjour Jean-Louis !
J’aimerais bien la création d’un opéra « Macron in China » avec un chœur qui chanterait « le peuple est le héros maintenant » – mais on serait accusé de plagiat, je crois 😀
Bonne journée à toi !
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Marie-Anne. C’est drôle parce que il y deux jours, je discutais avec un journaliste, en marge de la présentation à la presse du Falstaff de l’opéra de Lille, et je lui parlais de « Nixon in China ». Et là, il s’interrompt, me demande si ça me dérange d’être enregistré, sort son micro, et commence à m’interroger sur cet opéra. Une de ses questions était sur la résonnance que pouvait avoir « Nixon in China » avec l’actulaité récente.
Bonne journée, Marie-Anne.
J’aimeAimé par 1 personne
Haha ! Oui, on fait forcément le rapprochement 😉 Bonne journée !
J’aimeAimé par 1 personne