L’histoire de la musique ne manque pas d’œuvres laissées inachevées à la mort du compositeur. Dans certains cas, la partition a été terminée par quelqu’un d’autre. En voici une petite liste.
À sa mort, Purcell a laissé inachevé son semi-opéra the Indian Queen. C’est son frère Daniel qui l’a terminé.
Autre grande œuvre restée inachevée à la mort de l’auteur, le Requiem de Mozart a été terminé par Süssmayer.
Parmi les adaptations du mythe de Don Juan, le Russe Dargomijski a adapté la nouvelle de Pouchkine le Convive de Pierre. Laissé inachevé à sa mort, l’opéra a été complété par ses amis Cui et Rimski-Korsakov.
Autre opéra russe laissé inachevé à la mort de Borodine, son auteur, le Prince Igor a été terminé par Glazounov et l’incontournable Rimski-Korsakov.
Debussy ne terminera pas la Chute de la maison Usher d’après Egar Allan Poe.
Quant à César Franck, ce sont deux opéras qu’il laissera inachevés : Hulda et Ghiselle.
Lili Boulanger n’aura pas eu le temps de terminer sa Princesse Maleine, d’après Maeterlinck, et personne ne pourra reprendre le flambeau, car sa partition a été perdue.
Puccini aura plus de chance avec Turandot. C’est le compositeur Alfano qui terminera le 3e acte, et lors de la création de cet opéra, le chef d’orchestre Arturo Toscanini stopera la représentation à la mesure même où Puccini s’était arrêté.
Les membres de la seconde école de de Vienne seront victimes de la terrible malédiction aussi et Schönberg laissera inachevé son Moïse et Aaron, alors que son élève Berg ne terminera pas Lulu, qui sera terminé 40 ans plus tard par Friedrich Cerha.
Et beaucoup plus près de nous, Philippe Boesmans n’a pu terminer la partition de On purge Bébé, d’après Feydeau, et c’est son élève Benoît Mernier qui a finalisé la composition, avec un problème toutefois. Boesmans n’a pas laissé de traces ou de brouillon de la musique qu’il comptait écrire, et Mernier a dû faire du « à la manière de… »
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les « à la manière de » réservent parfois de bonnes surprises. Bizarre que bien des œuvres soient restées inachevées alors que la pratique était admise. Je me demande si l’A.I. (pas notre AI, mais celle des cerveaux électroniques) ne pourrait pas tenter sa chance…. Bonne fin de semaine Jean-Louis
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Oh oui, l’I.A., j’y ai pensé pour « On purge Bébé », où le compositeur n’a pas laissé de brouillon, il avait tout dans la tête. Nez en moins, je préfère quand même une œuvre terminée « à la main », par un des élèves du compositeur. Ce sont des choses que les I.A. ne savant pas faire à la place de l’humain.
Bonne fin de semaine à toi aussi, Hélène.
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Rien ne remplacera jamais l’humain dans aucun domaine……. mais en l’occurrence le manque de candidatures d’excellence se fait cruellement sentir……
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Encore de bien belleschoses, le Lacrimosa, le Prince igor, Turandot, j’arrête, je pourrais tous les citer tous.
Et pour l’Inachevé de Schubert, qu’en est-il ? Un inachevé terminé par un autre, un inachevé non terminé ou un inachevé terminé par Schubert ?
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Bonjour John Duff.
Le cas de l’inachevée de Schubert est un autre cas. Schubert n’a pas achevé sa 8e symphonie non pas parce qu’il est mort, mais parce qu’il n’avait pas l’inspiration pour écrire un 3e mouvement, ou le temps de développer celui-ci. Il a laissé beaucoup d’autres œuvres inachevées, notamment des quatuors ou des sonates.
C’est comme pour Beethoven et sa 32e et dernière sonate, qui s’est arrêté au 2e mouvement, jugeant qu’après celui-ci, il était inutile d’en écrire plus.
Je te souhaite une bonne journée.
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Il y a quelque chose de très humain dans le fait de ne pas terminer une œuvre. L’oeuvre en serait comme deux fois marquées par son compositeur ? Quand on y pense c’est étrange de terminer l’oeuvre commencée par un autre. Si des sculpteurs avaient achevé les statues – splendides et mystérieuses- de Michel Ange, nous aurions évidemment des œuvres très très différentes. Comme le cas des musiques inachevées de Schubert si j’ai bien suivi.
Henry avait donc un frère ; le « Requiem », même achevé par un autre!, me donnera toujours la chair de poule ; très joli « Air de Laure » du « « Convive de pierre ; le final de « Turandot » à l’image de la passion des Italiens pour l’opéra, grandiose – ici, en plein air, l’orchestre y a mis le paquet (j’adore!) ; et le final de Lulu : whouaou ! Avec une mise en scène étrange à souhait et d’une grande beauté .
Merci Jean-Louis et bon dimanche !
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Merci beaucoup !
J’écrirai peut-être un jour un article sur les oeuvres inachevées parce que les compositeurs n’ont pas, pour différentes raisons, jugé utile de le faire !
Bonne soirée.
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Bonjour Jean-Louis, je suis toute retournée d’apprendre que la fin du Requiem de Mozart n’est pas de lui, « Lacrimosa » est tellement magnifique… et puis, pour « Turandot » je ne savais pas non plus…
Bref, ton billet m’a remis les pendules à l’heure et, donc, merci !
Bonne soirée !
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