L’avantage de l’opéra par rapport au théâtre, c’est de pouvoir superposer plusieurs voix, alors qu’au théâtre, si deux (ou plus) personnages parlent en même temps, c’est la cacophonie (voir la fin de la Cantatrice chauve de IONESCO).
Après un premier billet sur les duos d’amour (au XVIIIe siècle), je vous propose un autre billet de duos, mais qui ne sont pas des duos d’amour cette fois.
Dès l’origine de l’opéra, avec l’Orfeo de MONTEVERDI, l’œuvre se termine par un duo entre Orphée et son père Apollon, au moment où Orphée s’apprête à monter aux cieux rejoindre son père. Saliam cantando al cielo.
Dans son Jules César (1724), HAENDEL fait chanter les adieux de Cornelia et de son fils Sesto dans le très beau duo « Son nata a lagrimar ». (Je vous propose ici une autre version que celle placée dans l’article sur la tessiture pour vous permettre de les comparer.)
Dans les Noces de Figaro (1786), MOZART écrit un très beau duo (canzonetta sull’aria) pour Suzanne et la comtesse:
En 1835, dans Lucia di Lammermoor, DONIZETTI nous propose le duo « J’aurai ton sang » où les deux héros se défient en duel.
Dans le Trouvère (1853) de VERDI, Léonora promet au comte de Luna de se donner à lui s’il accepte de laisser la vie sauve à Manrico, son amour.
En 1862, dans Béatrice et Bénédict, BERLIOZ nous offre le berliozissime « Nuit paisible et sereine » :
Parmi les classiques des classiques figure le duo « Au fond du temple saint » des Pêcheurs de perles (1863) de BIZET.
Autre grand duo, la barcarolle des Contes d’Hoffmann (1880) d’OFFENBACH.
Et dans Lakmé (1883) de Léo DELIBES, on trouve le ravissant duo des fleurs.
Il existe bien évidemment de nombreux autres duos magnifiques comme, par exemple, les adieux de Wotan à sa fille la walkyrie Brünnhilde à la fin de la Walkyrie. Si vous en voulez plus, il suffit de le demander en laissant un commentaire à ce billet.
Bon jour,
Je me demande si sur ton blog j’ai « écouté » : la barcarolle et duo des fleurs. En tout cas, je vais revenir pour découvrir les autres duos. 🙂
Merci pour ce partage.
Max-Louis
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La barcarolle a déjà été citée maintes fois sur ce site, notamment dans le billet consacré aux Contes d’Hoffmann.
Quant au duo des fleurs de Lakmé, j’en ai présenté une autre version dans le billet consacré aux Pokémons 😉 :
https://toutloperaoupresque655890715.wordpress.com/2018/11/16/pokemon-go-et-opera/
Je te souhaite un excellente journée Iotop 😀.
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Ah Lakmé ! Qu’est-ce que c’est beau !
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Beau billet sur cette possibilité qu’offre l’opéra de pouvoir réaliser des duos. 😊
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Merci John. Encore je me suis limité ici aux duos, mais imagine les possibilités de superposer textes et voix quand il s’agit de quatuors, quintettes ou sextuors vocaux; comme dans le sextuor du Falstaff de Verdi.
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Oui, c’est vrai que les voix peuvent s’ajouter facilement.
Merci pour le lien.
Ami7
John
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» Nuit paisible et sereine, Béatrice et Benedict » de Berlioz, c’est vraiment très beau. Pas eu le temps de tout écouter, mais je repasserai. Merci pour ces partages. Belle journée a toi, Jean-Louis.
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Je te souhaite une excellente journée, SOlène. 🌹🌹🌹☕️🎼
Et n’hésite pas revenir découvrir les autres duos de ma petite sélection. 😀
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