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L’ÉCUME DES JOURS, d’Edison DENISOV (1986)

L’Écume des jours, drame lyrique en 3 actes et 14 tableaux d’Edison Denisov, a été créé le 15 mars 1986 à l’Opéra-Comique, à Paris. C’est une adaptation par Denisov lui-même du roman éponyme de Boris Vian, que son ami Raymond Queneau qualifiait de « plus poignant roman d’amour contemporain ».

Edison Denisov a travaillé pendant 12 ans à cet opéra. On trouve dans sa partition des allusions à Chlo-e, de Duke Ellington, ou à Tristan de Wagner.

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39 ans après la création à l’Opéra-Comique, on pourra entendre et voir l’Écume des jours à l’Opéra de Lille du 5 au 15 novembre 2025.

Le pitch : Colin et Chloé, deux jeunes gens insouciants, s’aiment. Chloé tombe malade. Colin est obligé de travailler pour pouvoir acheter les fleurs qui peuvent guérir Chloé. Chloé meurt.

Acte I : Premier tableau, chez Colin. Colin chante en s’habillant. Il a invité son ami Chick à dîner. Colin montre son pianocktail, un piano de son invention qui sert à faire les cocktails, à Chick. La conversion porte sur Jean-Sol Partre, un philosophe dont Chick est fou, et sur la musique de jazz.

Deuxième tableau, à la patinoire Molitor. Sur fond d’un chœur qui chante « Ne vous mariez pas, les filles », Colin et Chick retrouvent Alise, puis Nicolas, oncle d’Alise et cuisinier de Colin, et Isis, qui les invite à l’anniversaire de son chien.

Troisième tableau, chez Isis. Chick et Alise se querellent quand arrive Chloé, qui plaît beaucoup à Colin. Il lui demande si elle a été arrangée par Duke Ellington.

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Quatrième tableau, le rendez-vous. Colin monologue quand Chloé le rejoint : scène de séduction et promenade.

Cinquième tableau, la noce. Colin et Chloé, puis chœur. « Chérie, viens près de moi ».

Acte II : Sixième tableau, le voyage. Colin et Chloé, avec Nicolas, discutent en voiture du travail et de son inutilité.

Septième tableau, chez Colin. Colin et Chloé se réveillent. Chloé est malade, et Colin remarque que la lumière faiblit.

Huitième tableau, la pharmacie. Le pharmacien exécute l’ordonnance de Colin. Colin et Chloé discutent de la maladie de Chloé : elle a un nénuphar qui pousse dans le poumon.

Neuvième tableau : chez Colin. La lumière a beaucoup diminué. Chloé est étendue, entourée de fleurs destinées à « faire peur au nénuphar ». La musique fait entendre une citation de Tristan.

Acte III : Dixième tableau, l’usine d’armes. Colin l’insouciant est désormais obligé de travailler, pour payer les fleurs de Chloé. Le directeur de l’usine d’armes explique le travail à Colin. Il doit s’allonger sur les graines d’armes pour leur fournir la chaleur nécessaire à leur croissance.

Onzième tableau, chez Colin. Alise vient voir Colin et se confie à lui. L’obsession de Chick pour Jean-Sol Partre le détourne d’elle.

Douzième tableau, la mort de Chick. Les policiers viennent saisir les biens de Chick, qui s’est ruiné pour acheter des manuscrits de Partre. Ils veulent saisir ses écrits quand Chick se révolte et menace de les tuer. Les policiers l’abattent.

Treizième tableau, la mort de Chloé. Dialogue entre Colin et Jésus. Colin lui reproche d’avoir fait mourir Chloé. Chœur : Agnus Dei, puis Requiem.

Quatorzième tableau, épilogue. Le chat et la souris : la souris se sacrifie en proposant au chat de la manger, afin de sauver Colin. Chœur des orphelines.

Cliquez sur l’archive russe (en russe) de 1990

(Source principale : les représentations de la création à l’Opéra-Comique en 1986, et le programme associé.)

3 réflexions au sujet de “L’ÉCUME DES JOURS, d’Edison DENISOV (1986)”

  1. J’ai beau ne pas être un bon public pour l’opéra, en voici un qui me tenterait. Il faut dire que j’ai fait de l’Écume des jours mon livre de chevet dès mon adolescence en l’achetant en 1967 et qu’il ne m’a plus jamais quittée, il est en bonne place sur l’étagère et je relis de temps en temps ce que je considère comme un chef d’œuvre de littérature avec ce style décalé. Merci pour ce post Jean-Louis. Bonne semaine. Bises

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    1. Pour moi aussi, c’est un texte phare de la littérature du milieu du XXe siècle, que j’ai lu et relu.
      Vivement le 5 novembre que je vois ce que l’équipe artisitique de l’Opéra de Lille a fait de la version « opéra ».
      Bonne soirée, Hélène.

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