
Hildegarde von BINGEN (1098-1179) est une des premières femmes compositrices recensées. Son activité ne se limitait pas à la composition, c’était d’abord une femme de lettres, une herboriste et une théologienne, récemment reconnue comme Docteur de l’Église (une des quatre femmes à obtenir cette reconnaissance).
Hildegarde naît à Bermersheim, en Hesse, en 1098. Elle est issue d’une famille noble du Palatinat. Dès l’âge de 8 ans, elle est élevée par les bénédictines et à 15 ans, elle reçoit le voile des apprenties religieuses.
En 1136, à l’âge de 38 ans, elle devient abbesse. Onze ans plus tard, elle fonde un nouveau couvent et y transfère sa communauté religieuse. En 1165, elle fonde l’abbaye d’Eibigen de l’autre côté du Rhin. Elle effectue des voyages en Allemagne, poussée par ses visions divines. Ces visions ont servi de base au Sci Vias.
Mystique, elle traduit ses visions dans trois livres principaux, le Sci Vias [Dei] (Connais les voies [du Seigneur]), le Liber vitae meritorum (le livre des mérites) et le Liber divinorum operum (le livre des œuvres divines).
Outre ses écrits mystiques, Hildegarde s’intéresse également à la nature, aux plantes, aux animaux et aux minéraux, ainsi qu’à l’usage thérapeutique que l’on peut en faire.
Dans le domaine de la musique, elle a composé des chants liturgiques ainsi que des hymnes, ainsi qu’un drame liturgique Ordo Virtutum (le Jeu des vertus).
Hildegarde von Bingen meurt à Rupertsberg le 17 septembre 1179, à quelque 81 ans. 833 ans plus tard, elle sera canonisée et nommée Docteure de l’église par Benoît XVI.
Hildegarde von Bingen est toujours présente parmi nous. Par exemple, en 2013 la compositrice Sophie Lacaze a écrit O Sapientia d’après une œuvre d’Hildegarde.
Et retrouvez Aliette de Laleu nous parlant d’Hildegarde von Bingen dans une de ses chroniques sur France Musique.







Je ne la connaissais que dans ses activités d’herboriste thérapeute et lithothérapeute ! merci de ce complément et bonne fin de dimanche Jean-Louis
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Quelle femme extraordinaire !
Et je trouve sa musique extrêmement « planante ».
Bon dimanche, Hélène.
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Je l’ai découverte en 2020, sur Radio Classique à l’occasion d’un festival baroque. Ma première impression fut d’être surprise par l’austérité de sa musique. C’est en la réécoutant que je l’ai davantage appréciée. Merci pour ce beau partage.
Bon dimanche serein Jean-Louis !
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Austère, peut-être, mais c’est une musique qui a 900 ans, et les possibilités harmoniques de l’époque étaient restreintes.
En tout cas, j’aime beaucoup cette musique !
Bonne soirée, Nemo.
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Comme quoi, on a beau faire des orchestres plus grands, des instruments plus perfectionnés, rechercher du plus grandiose, la voix reste la voix.
Quels beaux airs !
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C’est une musique très planante !
Bonne journée, John Duff.
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Merveilleuse musique, céleste. Une compositrice aux innombrables talents. Je suis conquise 🙂
Bonne soirée Jean-Louis !
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Oui musique céleste et planante, très proche de la « new wave » d’aujourd’hui.
900 ans et pas une ride.
Bonne soirée, Marie-Anne.
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