Je me souviens est le titre d’un livre de Georges PEREC paru en 1978. J’y reviendrai.
Sur ce thème des remémorations, je vais ici vous parler de quelques souvenirs mémorables liés à l’opéra.
Je me souviens de ma première Walkyrie à Rouen. C’était dans les années 70 et ça devait être mon premier opéra vu sur scène.
Je me souviens de Saint-François d’Assise de MESSIAEN. Mon premier spectacle au palais Garnier quand je suis arrivé à Paris pour y travailler. Un rêve. José van Dam chantant J’ai peur sur la route, Christiane Eda-Pierre dans le rôle de l’ange, Siegmund Nimsgern dans le rôle du lépreux, et le prêche aux oiseaux sous la baguette de Seiji OZAWA.
Je me souviens d’Atys de Lully à la salle Favart, sous la direction de William Christie, qui a contribué à la redécouverte de tout un monde baroque.
Je me souviens du choc éprouvé avec The Turn of the screw de BRITTEN. D’enthousiasme, je suis retourné le voir le lendemain.
Je me souviens de Tristan und Isolde à Bayreuth. Le silence absolu (et dans le noir) d’où émergea de façon si ténue le début du prélude du 1er acte. Et à l’entracte, j’avais pu me glisser en coulisse pour assister au changement de décor.
Je me souviens de la mort de Boris Godounov chantée par Nicolaï Ghiaurov à Garnier, si expressif dans son jeu et son chant qu’il était presque choquant de le voir se relever et saluer après une mort si réussie.
Je me souviens de Rusalka de DVORAK, un spectacle frôlant la perfection (musique, chant, décors, mise en scène, éclairages…)
Je me souviens de Joseph de MÉHUL que j’ai eu le privilège de chanter en juillet 1989 sur les Champs-Élysées. Il y avait dans cette production une petite jeune qui débutait, une certaine Nathalie DESSAY. Elle chantait au milieu du chœur, juste à côté de moi.
Je me souviens avoir inauguré, dans les chœurs, le Théâtre Impérial de Compiègne, avec Gustave III de AUBER et Laurence DALE dans le rôle de Gustave. (Je me souviens également avoir découvert ce que peuvent être les relations entre un chef d’orchestre et son orchestre, mais ça, je ne peux pas en écrire le détail. En tout cas, ça m’a servi ultérieurement dans les fonctions managériales qu’il m’est arrivé d’exercer.)
Ben voilà une semaine qui commence bien…. Je suis ravie.
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Oui, au fait, j’ai aussi relu ce billet. Et je compte bien que tu reviennes sur ce livre de Georges
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Pff…. ce tactile !
Perec… Je me souviens. Je ne connaissais pas ce livre. Et j’ai donné ce même titre a un des mes textes courts.
Oui, là pour le coup, je ne me souviens que d’un moment, c’est de l’éphémère. 😉
Mais toi, en revanche, quand tu te souviens, tu ne fais semblant, dis- donc. J’en ai eu le souffle coupé.
Ta passion, ce ne serait pas l’opéra, par hasard ? Je te taquine. Mais c’est grandiose. Et tellement erudit que j’en suis toute epatee. Un peu » complexée » aussi, du coup. Mais je ne demande qu’à decouvrir, encore et encore.
Merci à toi pour tous ces si beaux partages.
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Ta passion, ce ne serait pas l’opéra, par hasard? Je dirai que j’ai une passion, qui est la musique, et d’autres passions, dont je ne parle pas forcément sur ce blog (même si de temps en temps, il y a des interférences entre mes différents mondes).
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Je plaisantais, bien sûr. Cette ou ces passions ne sont pas pour me déplaire, bien ai contraire. Il m’est impossiblr de vivre une journée sans musique.
Et puis celui ( ou celle ) qui perd sa ( ou ses) passion (s) perd tout. Il vaut mieux se perdre dans une passion que de la perdre.
Bon dimanche Jean-Louis. Et pour bien commencer cette journée dominicale doux réveil en musique 🎶🎧☕🐞
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Merci, j’avais compris ta plaisanterie. Je voulais juste souligner que la musique n’était pas mon unique passion
Excellent dimanche à toi, SOL.
🌞
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Ca y est, le billet sur « Je me souviens de Georges PEREC » est en ligne.
Excellente journée!
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Oui, le billet sur le Je me souviens de PEREC ne devrait pas tarder. C’est une question de planification sur la cinquantaine de billets écrits mais non encore publiés.
J’ai prévu aussi de laisser un commentaire sur l’Oubli que tu as republié hier. Un souci que j’ai, c’est que j’ai trop de mémoire. Tous les moments cités dans ce billet, je les ai en moi comme s’ils dataient d’hier (et il y en a bien d’autres), mis il n’est pas toujours faciles de vivre avec ça…
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