
André Campra naît à Aix-en-Provence au début du mois de décembre 1660.
André commence ses études musicales à la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix, où il est enfant de chœur. En 1680, il devient maître de chapelle en Arles, où il reste jusqu’en 1683, avant de partir à Toulouse.
En 1694, Campra arrive à Paris. Il est nommé maître de la musique de Notre-Dame de Paris. En 1695, il publie un recueil de petits motets.
Encouragé par le futur régent Philippe d’Orléans, il semble intéressé par le théâtre, activité peu compatible avec sa fonction d’ecclésiastique. C’est pourquoi Campra publiera son opéra-ballet l’Europe galante (1697) sans nom de compositeur.
La mort de Lully en 1687 avait débarrassé l’art lyrique français du carcan que Lully faisait régner. Ceci permettra à Campra un rapprochement avec la musique italienne. Le Carnaval de Venise (1699) est publié sous le nom de son frère cadet, mais l’astuce ne trompera personne. Dans cet opéra-ballet, on chante aussi bien en français qu’en italien, chose impensable vingt ans plus tôt.
En 1700, Campra démissionne de son poste à Notre-Dame pour pouvoir se consacrer librement à ses penchants lyriques. C’est ainsi qu’il fait paraître Hésione (1700), Aréthuse (1701), Tancrède (1702), les Muses (1703), Iphigénie en Tauride (1704), Alcine (1705), Hippodamie (1708), les Fêtes vénitiennes (1710).
En 1712, il écrit Idoménée, qui inspirera Mozart, Camille, reine des Vosges (1717), les Âges (1718).
En parallèle de cette carrière lyrique, Campra continue à écrire de la musique sacrée, quatre livres de motets, des psaumes ou des messes.
En 1718, Louis XV lui octroie une pension annuelle de 500 livres.
En 1722, Campra devient directeur de la musique du prince de Conti et, quand Michel-Richard Delalande démissionne des trois quarts de ses fonctions à la Chapelle royale, Campra en récupère une partie. C’est pour cet ensemble qu’il écrit ses psaumes à grand chœur.
André Campra meurt à Versailles le 29 juin 1744, à l’âge de 84 ans.
(Source principale : dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, sous la direction de Marcelle Benoît, éditions Fayard, 1992.)






Son requiem est magnifique. Merci !
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J’ai vu « le Carnaval de Venise » dimancher dernier (très chouette prodcution) et je n’en revenais pas de trouver une œuvre de cette époque qui mélait le français et l’italien (au dernier acte, il y a une représentation d’Orphée aux enfers entièrement chantée en italien.
Bonne soirée, Nemo.
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