Compositeurs

Nicola PORPORA (1686-1768)

Nicola Porpora naît le 10 août 1686 à Naples.

Fils d’un libraire, Nicola suit ses études musicales au conservatoire de Naples. Il commence sa carrière de compositeur avec l’opéra Basilio re di Oriente.

En 1708, il présente son premier opéra, Agrippina.

En 1710, Porpora est appelé à Rome pour écrire l’opéra Berenice. Haendel qui était à Rome à cette même époque en loue les qualités musicales.

De retour à Naples, Porpora écrit l’opéra Flavio Anicio Olibrio (1711) ainsi que des œuvres religieuses.

En 1712, Porpora qui était également pédagogue ouvre à Naples une école de chant. Le plus illustre des chanteurs qu’il a formé est le castrat Carlo Broschi, dit Farinelli, Gaetano Majorano, dit Caffarelli et Antonio Uberti, dit Porporino.

En 1719, il fait représenter l’opéra Faramondo. Cette même année, Porpora est nommé au conservatoire de Naples, où il avait suivi des études dans sa jeunesse. Parmi ses élèves, on peut noter l’Allemand Hasse, mais aussi celle du grand librettiste qu’était Métastase.

En 1725, Porpora se rend à la cour de l’empereur Charles VI à Vienne. L’empereur n’appréciant pas les ornements de la musique baroque italienne, Porpora se trouve obligé d’écrire un oratorio sans fioritures pour s’attirer les faveurs de l’empereur.

En revenant de Vienne, Porpora s’arrête à Venise où il compose Sifece (1726). Grâce au succès de cette œuvre, il est nommé maître au conservatoire des Incurables. Toujours à Venise, il compose en 1727 Arianna e Teseo (Ariane et Thésée).

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En 1729, Porpora est invité à Londres par la compagnie Opera of the Nobility, rivale de la Royal Academy of Music de Haendel. Il fait alors venir son ami Farinelli à Londres. Pour la scène londonienne, Porpora compose 5 opéras, dont Polifemo (1735), sur un sujet que Haendel avait mis en musique en 1732.

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En 1736, il reprend et modifie pour Londres un opéra créé à Rome en 1730, Mitridate.

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Après Mitridate, Porpora quitte l’Angleterre et revient s’installer à Venise où il séjourne deux ans. En 1738, il retourne à Naples, sa ville natale, où il est maître de chapelle jusqu’en 1741.

En 1748, il est appelé à la cour du prince-électeur de Saxe, à Dresde. Il retrouve son ancien élève Hasse, devenu un concurrent.

En 1752, Porpora quitte Dresde et se rend à Vienne, où il a pour élève (et valet) Josef Haydn. Ses affaires périclitent et en 1760, Porpora revient à Naples où il crée son dernier opéra, Il Trionfo di Camilla, et se consacre à l’enseignement de la musique dans les conservatoires de cette ville.

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En plus de la cinquantaine d’opéras qu’il a écrit, on trouve dans ses œuvres de la musique religieuse : cantates, messes et motets et de la musique de chambre.

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Nicola Porpora meurt à Naples le 3 mars 1768, à l’âge de 81 ans.

Postérité. Si, comme je l’espère, vous avez lu Consuelo de George Sand, il vous reviendra que dans ce roman, la jeune chanteuse vénitienne a pour maître de musique Porpora, et que pour cela, on la surnomme « la Porporina ».

Par ailleurs, le castrat Antonio Uberti, un des élèves de Porpora, était surnommé « Il Porporino ». On le retrouve dans le beau roman Porporino, ou les Mystères de Naples de Dominique Fernandez, paru chez Grasset en 1974, et qui s’est vu attribuer le prix Médicis cette même année.

5 réflexions au sujet de “Nicola PORPORA (1686-1768)”

  1. Le voici donc ce Porpora dont on entend parler depuis des lustres.

    je n’ai pas écouté complètement le morceau de plus d’une heure mais cela se laisse tout de même écouter.

    John Duff

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