
Johann Christian Bach (en français Jean-Chrétien Bach) est né le 5 septembre 1735 à Leipzig. Son père, Jean-Sébastien Bach, a connu quelque notoriété dans le monde musical. Jean-Chrétien est son dix-huitième enfant (le onzième des treize enfants que J.-S. a eu avec sa deuxième femme Anna-Magdalena), et son plus jeune fils. À sa naissance, Jean-Sébastien avait alors 50 ans, et il lui restait 15 ans à vivre.
Naturellement, Jean-Chrétien bénéficie de l’enseignement de son père, mais de tous ses frères et sœurs, c’est lui qui connaîtra la carrière la plus cosmopolite ! À la mort de son père, le jeune Jean-Chrétien est recueilli à Berlin chez son grand frère, Carl Philipp Emmanuel, qui complète son apprentissage du clavecin et de la composition.
En 1754, Jean-Chrétien part en Italie où il découvre la musique italienne. Il se fait appeler Giovanni et se rend à Bologne pour suivre les cours du padre Martini. Sa musique y perd en germanité au profit d’une certaine italianité. Si cette période est marquée par des œuvres de nature religieuse, il commence néanmoins à s’intéresser au genre maître en Italie, l’opéra.
À 25 ans, il est nommé organiste de la cathédrale de Milan, même s’il doit pour cela changer de religion !
En 1761, Jean-Chrétien compose son premier opéra, Artaserse.
Le succès de cet opéra et des deux autres qui suivent, Catone in Utica (1761) et Alessandro nelle Indie (1762) lui vaut d’être remarqué par des impresarios anglais qui lui commandent des opéras, et il écrit alors des opéras en italien (Orione, Zanaïda) pour Londres, comme l’avait fait quelques années plus tôt son auguste prédécesseur Haendel. En 1762, il se rend en Angleterre pour régler les répétitions, et il s’installe à Londres où son succès est tel qu’il devient maître de musique de la reine Charlotte. Il change encore de prénom pour se faire appeler John.
Avec un violiste de ses amis, Abel, il fonde une société de concert, les Bach-Abel-Concerts, et c’est pour cette société qu’il fait découvrir en Angleterre un tout nouvel instrument, le piano-forte.
En 1764, Jean-Chrétien rencontre le jeune Mozart, alors âgé de 8 ans. Il l’introduit à la cour d’Angleterre et lui donne des leçons de composition. Ils font de la musique ensemble et s’apprécient. Jean-Chrétien fait alors partie de la vie mondaine de Londres et en 1772, il entre à la loge maçonnique des Neuf Muses.
Jean-Chrétien fait deux voyages à Mannheim : en 1772 pour la création de Temistocle et en 1774 pour la création de Lucio Silla. En 1773, il se marie avec Cecilia Grassi, une chanteuse italienne. Ils n’auront pas d’enfant.
En 1778, Jean-Chrétien se déplace également à Paris, où il écrit Amadis de Gaule, sur un livret de Quinault écrit un siècle avant pour Lully. Il retrouve Mozart à Paris.
Il retourne alors en Angleterre, mais les goûts ont changé. Il connaît un dernier succès avec la Clemenza di Scipione.
Jean-Chrétien Bach meurt d’une maladie de la poitrine le 1er janvier 1782 à Londres, à l’âge de 46 ans.
Parmi ses 24 opéras, on peut trouver un Olimpiade, d’après Métastase, un Orfeo ed Euridice et un Cefalo et Procri.
On lui doit aussi de la musique de chambre, des airs de concert ainsi que des sonates pour clavier.
(Source principale : le site de la Philharmonie de Paris et l’Encyclopedia Universalis)







j’ignorais jusqu’à son existence, perdu au milieu des 17 autres ! merci Jean-Louis, finalement il n’était pas si perdu que ça 🙂
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Je le connaissais (un peu mais mal) et ai découvert son originalité lors d’une conférence sur la dynastie Bach donnée lors des Soirées baroques de Monflanquin.
Ce côté voyageur, (Italie, Angleterre, France) et le fait qu’il ait écrit des opéras (c’est le seul de la famille Bach) m’a donné l’idée d’écire cet article.
Bonne journée, Hélène.
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